- La justice serbe condamne à la prison les parents de l'auteur d'une tuerie dans une école
- Les Etats-Unis se préparent à dire adieu au président Carter
- Soumission chimique: un documentaire porté par la fille de Gisèle Pelicot le 21 janvier sur France 2
- Italie: Sergio Conceiçao nouvel entraîneur de l'AC Milan après l'éviction de Paulo Fonseca
- Les autorités allemandes s'expliquent après l'attaque de Magdebourg
- Portugal: près de 3,5 tonnes de cocaïne saisies dans une cargaison de bananes
- Espagne: Sept tonnes de cocaïne retrouvées enfouies dans une ferme
- Tennis/United Cup: Swiatek lance sa saison par un succès face à la Norvège
- Retraite: les pensions de base revalorisées de 2,2% mercredi
- Immobilier: appel à témoins autour d'un influenceur soupçonné d'escroquerie
- Gestion du Covid-19: fin de l'enquête à la CJR, pas de ministre mis en examen
- ATP/Brisbane: associé à Kyrgios, Djokovic lance sa saison par un succès en double
- Mi-hôtels, mi-logements: les projets hybrides ont le vent en poupe en ville
- Gestion du Covid-19: les investigations menées par la CJR sont closes, sans mise en examen
- La Bourse de Paris traîne des pieds avant la fin de l'année
- Vendée Globe: le tenant du titre Yannick Bestaven dit stop après le Cap Horn
- Vendée Globe: abandon de Yannick Bestaven, tenant du titre, sur avarie (équipe)
- Procès des viols de Mazan: Dominique Pelicot ne fait pas appel contrairement à d'autres accusés
- NBA: les Pacers s'imposent chez les Celtics, bagarre à Houston
- NBA: LeBron James fête ses 40 ans, un futur en questions
- Viols de Mazan: Dominique Pelicot ne fait pas appel, annonce son avocate à l’AFP et Franceinfo
- 2024, "annus horribilis" d'Emmanuel Macron, piégé par sa dissolution
- Oiseaux, train d'atterrissage, mur en bout de piste: des clés pour expliquer le crash meurtrier en Corée du Sud
- Un an après un séisme meurtrier, triste réveillon pour les Japonais sinistrés
- Deuil national en Corée du Sud après la pire catastrophe aérienne de son histoire
- Bayrou arrivé à Mayotte, le gouvernement attendu au tournant
- Corée du Sud: le président déchu Yoon menacé d'arrestation
- De l'Iran à Camp David, les deux faces de l'héritage diplomatique de Jimmy Carter
- Jimmy Carter, le président démocrate et évangélique
- Italie: l'AC Milan va se séparer de son entraîneur Paulo Fonseca (presse)
- Top 14: Toulouse champion d'automne après son succès face au Stade Français
- Jimmy Carter, président atypique plombé par la crise des otages en Iran
- L'ancien président américain Jimmy Carter est mort à l'âge de 100 ans
- Echecs: la fédération internationale assouplit son code vestimentaire, Carlsen revient
- Angleterre: Liverpool cinq étoiles, Manchester City revit
- Top 14: Perpignan se donne de l'air, le Racing 92 en manque
- Ski alpin: luxation d'une épaule et blessure à un genou pour Caviezel
- Vendée Globe: Dalin dans le sillage de Richomme
- Isoler les narcotrafiquants en prison ? La proposition de Darmanin diversement accueillie
- Angleterre: Manchester City revit, Nottingham épate
- Top 14: le Racing 92 rattrapé par Lyon et son indiscipline
- L'armée israélienne dit avoir tué environ 20 combattants dans son raid sur un hôpital de Gaza
- Suriname: l'ex-président Desi Bouterse mort d'une grave insuffisance hépatique, selon l'autopsie
- Le champion du monde du trot Idao de Tillard se qualifie pour l'Amérique
- Corée du Sud: 179 morts et deux miraculés dans le crash d'un avion de ligne
- Mayotte: grand nettoyage dans les rues de Mamoudzou, à quelques heures de la visite de Bayrou
- Ski: Zrinka Ljutic survole le slalom de Semmering
- Egypte: un touriste tué par un requin en mer Rouge (ministère de l'Environnement)
- Un sarcophage égyptien découvert par des équipes françaises
- Ski alpin: première pour Moeller, Bormio fait encore des dégâts
Alep prête à revivre, malgré les ravages infligés à son patrimoine
Un fil de fer scellé d'un point de cire rouge verrouille l'entrée de l'hôtel Baron, témoin des grandes heures d'Alep. Debout, mais cabossé, à l'image de la deuxième ville de Syrie.
Le patrimoine de la vieille ville, classée par l'Unesco, a volé en éclats au fil des batailles sans merci entre 2012 et 2016 entre l'armée syrienne, qui bombardait depuis le ciel appuyée par l'aviation russe, et les combattants rebelles dont les obus de mortiers et roquettes artisanales tombaient au hasard. et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)
Aujourd'hui, la ville tombée le 1er décembre aux mains d'une coalition de groupes armés dirigée par des islamistes radicaux sort du chaos pour reprendre ses esprits.
"Malheureusement, plus de 60 % des bâtiments de la vieille ville sont en ruines", déplore Georges Edleby, guide touristique assermenté depuis 35 ans.
- Savons et boutons de rose -
Pourtant, le Musée national d'Alep se tient prêt à rouvrir après quelques travaux. Des obus ont fini leur course dans la cour mais le bâtiment a été épargné.
Surtout, ses trésors qui retracent neuf millénaires de l'histoire de l'humanité et la naissance de l'écriture dans cette Mésopotamie toute proche ont été mis à l'abri et protégés.
"On a tiré les leçons de l'expérience de nos voisins", indique le directeur, Ahmad Othman, soulignant que "le musée national d'Irak a été pillé". "On a pris les mesures nécessaires pour protéger nos collections".
"Les statues trop lourdes pour être déplacées ont été emmurées dans des sarcophages de béton et les petits objets stockés dans des lieux sécurisés", ajoute-t-il.
Quelques terres cuites ont été laissées sur place. Deux petites figurines féminines aux rondeurs généreuses y attendent les visiteurs dans leur vitrine salie.
Les vieux souks où s'empilaient les fameux savons d'Alep au laurier, et où embaumaient au printemps les boutons de rose, sont réduits à des éboulis de pierres d'où surgit en arrière-plan la citadelle médiévale, pratiquement intacte.
L'édifice est gardé par des combattants de la coalition arrivée le 8 décembre au pouvoir en Syrie, dont l'un a glissé une rose dans le canon de son arme.
La citadelle, bastion de l'armée qui bombardait depuis ses remparts, a surtout souffert du séisme qui a ravagé le nord-ouest de la Syrie et le sud-est de la Turquie en février 2023, explique le guide.
En contrebas, quelques allées du souk, le plus grand du monde avec 4.000 échoppes, ont rouvert après une réhabilitation clinquante.
- De Gaulle et Lawrence d'Arabie -
La restauration a notamment été financée par la Fondation Aga Khan pour la Culture en vertu d'un accord avec les autorités syriennes, mais également par des fonds saoudiens comme l'indique une plaque.
Jamal Habbal, 66 ans et toute une vie sous les voûtes de pierre, a ainsi rouvert depuis un an son échoppe de cordages et macramé. "On a tellement de souvenirs ici. C'était un grand marché animé et vibrant, les fiancées venaient constituer leur trousseau. Elles y trouvaient tout. Et puis soudain, la crise...". Il ne prononce pas le mot de guerre.
"On a dû partir, je suis revenu en 2018, mais ça reste difficile", dit-il, au milieu d'allées mal éclairées et désertes.
Fadel Fadel a également réinvesti sa boutique de souvenirs, savons et coffrets incrustés de nacre. "C'était totalement démoli ici", dit-il. A 51 ans, il espère retrouver l'activité qui faisait d'Alep "un centre commercial industriel et touristique. On espère une vie meilleure".
Au-dehors, les rues empoussiérées, comme celle du marché aux poulets, serpentent entre les décombres, et devront attendre encore avant d'accueillir à nouveau du monde.
Le Baron retrouvera-t-il lui ses occupants un jour? L'établissement a vu passer Agatha Christie, les présidents égyptien Gamal Abel Nasser et français Charles de Gaulle, le fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk, ou le milliardaire David Rockfeller.
Outre ses chambres au charme fané, l'hôtel se visitait pour sa terrasse et la note de bar impayée de Lawrence d'Arabie. Mais les lieux, entraperçus à travers les lames arrachées des volets clos, sont vides, abandonnés à la poussière.
Aujourd'hui décédé, Armen Mazloumian, dernier propriétaire et héritier des fondateurs le pressentait: "les belles années sont derrière nous. L'hôtel ne sera plus jamais ce qu'il a été", confiait-il en 2014 à l'AFP.
E.Paulino--PC