Portugal Colonial - Ligue 1: le Lille de Genesio ou l'importance d'être constant

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Ligue 1: le Lille de Genesio ou l'importance d'être constant
Ligue 1: le Lille de Genesio ou l'importance d'être constant / Photo: Lou BENOIST - AFP/Archives

Ligue 1: le Lille de Genesio ou l'importance d'être constant

Lille, qui reçoit Nantes samedi pour la 16e journée de Ligue 1 (19H00), est l'équipe la plus régulière de la première partie de saison derrière le PSG, une constance qui doit beaucoup aux changements apportés par Bruno Genesio.

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Avec 26 matches toutes compétitions confondues, le Losc, actuellement 4e (27 points), est le club français qui a le plus joué avec le plus faible pourcentage de défaites, derrière le leader parisien: 15,3% (4 défaites) contre 13,6 % (3) pour le club de la capitale qui a disputé quatre rencontres de moins.

Depuis son arrivée dans le Nord, Bruno Genesio a donc su répondre aux cadences infernales en effectuant des rotations – subies ou choisies – qui ont permis d'injecter du sang neuf.

Le dernier exemple en date est le déplacement à Marseille, le 15 décembre, où le coach nordiste avait changé six joueurs par rapport au onze qui avait démarré quatre jours plus tôt contre Sturm Graz, en Ligue des champions. À l'arrivée, Lille avait arraché un match nul au forceps (1-1) alors que l'OM avait eu toute la semaine pour préparer ce rendez-vous.

"On voit qu'il y a pas mal de changements dans le onze titulaire mais surtout, ce qui fait la différence, c'est que quand on a nos entrants, nos changements, ça fait une grosse différence. Ça fait mal aux adversaires", observe Benjamin André, le capitaine lillois et l'un des rares avec Jonathan David et Lucas Chevalier à très peu souffler.

- Plus de variété offensive –

Pour expliquer l'excellente première partie de saison de son équipe, Bruno Genesio met également en avant la valeur de son effectif. "Le premier point, c'est la qualité. Vous pouvez faire ce que vous avez envie de faire uniquement si vous avez la qualité qui répond à vos attentes", explique-t-il.

Certains postes, comme celui de latéral/piston gauche, sont triplés (Gudmundsson, Bakker, Ismaily). Pour d'autres, le technicien n'hésite pas à bousculer les habitudes comme lorsqu'il a fait reculer Haraldsson plus bas au milieu de terrain ou fait naviguer Fernandez-Pardo de l'aile gauche à la droite selon les besoins. "C'est vrai qu'on a des profils de joueurs qui sont assez différents", relève Benjamin André.

"Je n’ai pas envie de faire de comparaison avec mon prédécesseur (Paulo Fonseca), que j'apprécie énormément, mais je pense qu'on a peut-être un peu plus de variété dans notre jeu offensif", poursuit Bruno Genesio. "On est moins prévisibles peut-être aussi par moments", estime Benjamin André.

- Proximité avec les joueurs -

Beaucoup de joueurs et techniciens qui ont côtoyé Bruno Genesio soulignent sa chaleur humaine et le lien qu'il aime tisser avec son groupe.

Au pays des Ch'tis, le Lyonnais n'a pas changé son mode de fonctionnement. "Ça me paraît essentiel dans notre métier. La première qualité d'un bon manager est à mes yeux l'empathie (…) J'essaie d'être le plus juste possible et de considérer tout le monde, y compris ceux qui ne jouent pas", dit-il.

Le capitaine Benjamin André (34 ans) apprécie la loyauté de son entraîneur : "Je pense qu'il ne ment pas aux joueurs. Quand on est honnête, déjà, on a gagné quasiment 90% de leur confiance".

Le milieu de terrain parle d'un "management un peu à l'ancienne" et aussi de "quelques blagues" pendant les séances d'entraînement. "Je pense que les joueurs se sentent en confiance avec lui", indique l'ancien Rennais.

Pour ces raisons, tout le monde tire dans le même sens et Lille reste sur 17 matches sans défaite toutes compétitions confondues. Une série que les Dogues comptent bien poursuivre samedi face aux Nantais (14es avec 14 pts).

M.A.Vaz--PC