- La baisse des taux de la Fed, "signal très positif" sur la santé de l'économie, selon Yellen
- Ligue des champions: retour en grande pompe pour Monaco, qui reçoit Barcelone
- F1/Singapour: Norris veut mettre la pression sur Verstappen avant la trêve
- Les incendies au Portugal en passe d'être maîtrisés
- Energie: l'Europe va aider l'Ukraine à maintenir "la lumière allumée" cet hiver
- L'empire Springer se recentre sur les médias et mise sur l'IA
- Lufthansa et Air France: prolongation des suspensions de vols vers Beyrouth et Tel-Aviv
- Voile: Luna Rossa se qualifie en finale de la Coupe Louis-Vuitton
- Wall Street ouvre en hausse, finalement enthousiasmée par la Fed
- Argentine: "Transferts", l'implacable mécanique des "vols de la Mort" à l'écran
- A Madrid, Sánchez réaffirme à Abbas son soutien total à la cause palestinienne
- Sommet en Pologne entre UE et quatre pays victimes de Boris et des inondations
- GP Moto d'Emilie-Romagne: Jorge Martin, leader sous pression
- Foot féminin: "entre 10 et 12 millions d'euros investis" par la Fédération, assure Aulas
- La Banque d’Angleterre laisse ses taux inchangés à rebours de la Fed
- Bangladesh: Un dirigeant étudiant proche de l'ex-Première ministre du Bangladesh battu à mort sur le campus
- Enquête ouverte après une plainte du rappeur Gims contre Booba pour harcèlement
- Des Italiens en colère après de nouvelles inondations en Emilie-Romagne
- Élections au Sri Lanka: la gestion de la crise financière au coeur du débat
- Le Vatican reconnaît le sanctuaire de Medjugorje, en Bosnie
- Sur des coteaux pentus d'Ardèche, les "vendanges de l'extrême"
- Le meurtre d'un écolier japonais en Chine suscite de vives réactions à Tokyo
- Du bidon d'urine humaine à l'engrais durable: une expérience locale qui compte faire des émules
- TikTok et barbecues, l'extrême droite allemande à la conquête des jeunes électeurs
- Caen, la ville qui a déjà annulé des projets immobiliers par crainte de la montée des eaux
- Gouvernement: Barnier dans la dernière ligne droite malgré des frictions au sommet
- Une enquête de la BBC accuse l'homme d'affaires égyptien Mohamed Al-Fayed de viols
- Leticia, ville colombienne isolée par l'Amazone asséché à la triple frontière avec Pérou et Brésil
- Les constructeurs automobiles européens réclament des "aides urgentes" avant les normes CO2 durcies en 2025
- Liban: le Hezbollah secoué par deux séries d'explosions meurtrières attribuées à Israël
- En Chine, les "papas à plein temps" bousculent le patriarcat
- La Bourse de Paris en pleine forme après la décision de la Fed
- C8 saisit le Conseil d'Etat contre le non-renouvellement de sa fréquence TNT
- Fatigués par les visioconférences ? Mettez de la nature en arrière-plan
- Birmanie: le bilan du typhon Yagi grimpe à 268 morts et 88 disparus
- Boxe: pour Christian Mbilli, cap sur "Canelo"
- L'IA ne peut être abandonnée aux "caprices" du marché, alertent des experts de l'ONU
- Trump s'en prend violemment aux immigrés, Harris veut capter le vote latino
- Gouvernement: les embûches s'accumulent pour Barnier, frictions au sommet
- Nouvelle-Calédonie: deux hommes tués par balle, 13 morts depuis le début des violences
- Polluants éternels dans l'eau: plusieurs communes au-dessus des seuils réglementaires, selon des médias
- Le poste de télévision, nouvel eldorado de YouTube
- Les garde-côtes américains publient des images sous-marines d'un submersible implosé en 2023
- Le YouTubeur MrBeast et Amazon poursuivis pour "mauvais traitements" sur le tournage de sa série
- L'Assemblée générale de l'ONU réclame la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens
- Xavier Niel, trublion des télécoms et "showman" des affaires
- C1: Paris arrache dans la douleur un succès contre le Petit Poucet Gérone
- Ligue des champions: Dembélé, le retour des frustrations
- C1: Manchester City contrarié par l'Inter Milan (0-0)
- Crise viticole: la France soumet à Bruxelles un plan d'arrachage de 120 millions d'euros
Le procès des viols de Mazan se poursuit sans l'accusé principal, toujours souffrant
Dans l'attente d'une éventuelle suspension des débats, le procès des viols de Mazan a commencé mercredi à examiner une à une les personnalités des 51 accusés, mais toujours en l'absence du principal d'entre eux, le mari, Dominique Pelicot, malade et dispensé d'audience pour le troisième jour consécutif.
Le septuagénaire, accusé d'avoir drogué celle qui est désormais son ex-épouse, pour ensuite la violer et la faire violer par des dizaines d'inconnus recrutés sur internet, est apparu visiblement affaibli mercredi matin, les traits du visage tirés, se tenant la tête entre les mains.
"Physiquement, il est là mais je ne suis pas certaine qu'il puisse suivre les débats de manière sereine", a déclaré son avocate Béatrice Zavarro en début d'audience, avant que son client soit autorisé par le président de la cour criminelle du Vaucluse à quitter le box des détenus.
"C'est indispensable que monsieur Pelicot soit en état de comparaître", a confirmé l'un des avocats des parties civiles, Me Stéphane Babonneau, devant la famille de la principale victime, Gisèle Pelicot, 71 ans, vêtue d'un pull beige et d'un pantalon à motifs zébrés.
"J'ordonne une expertise, (...) je dispense monsieur Pelicot pour la journée", a indiqué le président de la cour, Roger Arata.
C'est sur cette expertise, dont le résultat n'était pas encore connu en début d'après-midi, à la reprise des débats, que repose désormais le sort de ce procès hors norme ouvert le 2 septembre à Avignon. Un dossier pour lequel les 51 accusés, poursuivis pour la plupart pour viol aggravé, encourent 20 ans de réclusion criminelle.
- "Elevé par les cochons" -
Dès mardi, M. Arata avait en effet expliqué qu'il pourrait suspendre le procès pour quelques jours si l'état de santé du principal accusé ne lui permettait pas de suivre les audiences. Ce qui bouleverserait encore un peu plus un programme très chargé et déjà fortement perturbé depuis une semaine.
S'il a retrouvé la "capacité à comparaître", Dominique Pelicot pourrait en revanche être interrogé pour la première fois jeudi après-midi, a précisé le magistrat, soulignant que serait alors seulement abordé le cas de Jean-Pierre M., 63 ans.
Considéré comme le "disciple" de M. Pelicot, cet homme identifié comme "Rasmus" sur les vidéos des faits est le seul des 50 coaccusés de 26 à 74 ans jugés à Avignon à ne pas être poursuivi pour viol sur Gisèle Pelicot. Il doit, lui, répondre de viol sur sa propre épouse, en compagnie de M. Pelicot. Tous deux reproduisaient le même protocole en assommant leur compagne respective avec des anxiolytiques. Procès dans le procès, le cas de Jean-Pierre M. a été le premier débattu devant la cour mercredi matin, avec la lecture du rapport de l'enquêteur de personnalité, puis les témoignages de ses deux enfants.
Et c'est une enfance très dure pour l'accusé qui a été exposée : "J'ai été élevé par les cochons, dans les bois", expliquait-il à ses enfants, restant cependant très discret sur les détails de sa vie au sein d'une fratrie de dix, dans une ferme. Les enfants étaient battus, "attachés nus à des arbres pendant toute la nuit", et le père "organisait des partouzes devant ses enfants", a souligné son avocat, Me Patrick Gontard.
"Les faits, ils sont très graves, je pense qu'il en a conscience", a déclaré à la barre son fils de 32 ans, né d'un premier mariage. "Mais ce procès, ça va être un soulagement, je l'encourage à se livrer", a-t-il poursuivi, concédant "très difficile à comprendre" que sa belle-mère, la deuxième femme de son père, la victime, n'ait pas porté plainte et ne se soit pas portée partie civile.
Une certitude en tout cas pour le fils : "J'ai l'intime conviction que s'il n'avait pas rencontré cette personne (NDLR: Dominique Pelicot), il n'y aurait jamais eu ça, (...) cela a peut-être réveillé des souvenirs que nous, on ne connaissait pas".
Après Jean-Pierre M., la cour a ensuite entendu une enquêtrice de personnalité évoquer les cas de Cyrille D., 54 ans, et de Jacques C., 72 ans, tous deux accusés d'avoir violé Mme Pelicot, à une reprise chacun. Des faits qui avaient eu lieu au domicile même du couple Pelicot, à Mazan, cette commune de 6.000 habitants du Vaucluse où ils avaient déménagé en mars 2013.
Ces deux hommes ont également pour points communs d'avoir vécu des enfances marquées par les violences familiales, avant des vies d'adultes présentées par leurs proches comme "normales", s'investissant dans leur travail, leur foyer, avec des vies sociales plutôt riches.
Dans les prochains jours, ces deux hommes, ainsi que Lionel R., 44 ans, autre coaccusé devant répondre de viol sur Mme Pelicot, devraient être interrogés sur ce qui les a poussés à accepter les propositions de son mari, sans jamais avoir apparemment réagi à l'absence totale de réaction de leur victime.
L.Carrico--PC