
-
Trump triple les droits de douanes sur les petits colis chinois
-
La Chine tente d'immuniser son économie contre les surtaxes de Trump
-
Le point sur la riposte de l'UE aux droits de douane de Trump
-
Pollution aux microplastiques: un compromis pour durcir la loi en Europe
-
Désendettement de la France: le gouvernement va dépenser 5 milliards d'euros en moins
-
Le Japon ouvre davantage ses réserves stratégiques de riz pour contrer l'envolée des prix
-
Paris et les Bourses européennes dévissent de concert, emportées par la tempête douanière
-
France: l'OFCE révise sa prévision de croissance à la baisse à 0,5% en 2025
-
MeToo: Judith Godrèche appelle à rendre concrètes les préconisations du rapport parlementaire
-
Guerre commerciale: les marchés mondiaux de nouveau en proie à la panique
-
Le fisc américain va partager des données avec les services de l'immigration
-
Gel de l'aide américaine: au Soudan du Sud, mort sur la route pour des enfants du choléra
-
MeToo: le rapport parlementaire est "impressionnant et "assez terrifiant", pour Judith Godrèche
-
Droits de douane: les Bourses européennes attendues en forte baisse à l'ouverture
-
Cigales ou fourmis, des Américains face aux droits de douane
-
La justice somme la Maison Blanche de rétablir l'accès de l'agence AP
-
Les surtaxes de Trump à l'importation frappent 60 pays, plus de 100% pour la Chine
-
NBA: Cleveland valide la 1re place à l'Est, les Lakers battus, Doncic expulsé
-
Dans la vallée du verre, le flacon de parfum se verdit grâce à l'électricité
-
Taxer les engrais russes, le projet de l'UE qui inquiète les agriculteurs
-
Trail: "Tout reste encore à écrire" pour Vincent Bouillard, dernier vainqueur de l'UTMB
-
C1: Lewandowski, une cure de jouvence à confirmer avec le Barça
-
Droits de douane: l'industrie française veut faire front face à un "choc historique"
-
Protéger fortement des eaux françaises, un coût "pas insurmontable" pour la pêche, selon une étude
-
Les surtaxes américaines entrent en vigueur, plus de 100% pour la Chine
-
Au Japon, un outil d'IA pour préserver les cerisiers en fleurs
-
Près des Grands Lacs, les menaces de Trump sur l'eau au coeur de la campagne électorale canadienne
-
Les Etats-Unis "ne permettront pas" une influence chinoise sur le canal de Panama, prévient Hegseth
-
Après une parenthèse de dix mois, la fin de vie fait son retour à l'Assemblée
-
C1: le PSG arrive lancé face à Aston Villa
-
L'Ukraine affirme avoir fait prisonniers deux Chinois combattant pour la Russie, une première
-
République dominicaine: le bilan de l'effondrement du toit d'une discothèque passe à 79 morts
-
Universal choisit le Royaume-Uni pour son premier parc d'attractions en Europe
-
Elections syndicales: CFDT, CGT et FO trio de tête inchangé mais en léger recul
-
République dominicaine: le bilan de l'effondrement du toit d'une discothèque passe à 66 morts
-
Renvoi du chef du Shin Bet: la Cour suprême israélienne appelle à un "compromis"
-
Ligue des champions: le PSG doit répondre aux attentes
-
C1: Emiliano Martinez, le grand méchant "Villan" au cuir épais
-
C1: Martinez et Frattesi offrent une victoire pleine de réalisme à l'Inter (2-1) à Munich
-
C1: Arsenal foudroie le Real (3-0) grâce au canonnier Declan Rice
-
Guerre commerciale: le dollar et le yuan reculent, sur un marché à cran
-
Wall Street rate son rebond et termine en nette baisse
-
République dominicaine: au moins 44 morts dans l'effondrement du toit d'une discothèque à Saint-Domingue
-
Le Canada appliquera mercredi des droits de 25% sur des automobiles américaines
-
Un régulateur bancaire américain rapporte avoir été piraté
-
Gabriel Zucman : "taxer les oligarques américains" pour éviter la guerre commerciale
-
Retraites : le Medef pose son veto à toute augmentation des cotisations
-
Wall Street bascule dans le rouge à une heure de la clôture
-
Retraites : le Medef affiche son veto à toute augmentation des cotisations
-
Ligue des nations: les Bleues filent en demi-finales après leur succès en Norvège

La lèpre: une maladie loin d'être éradiquée, mais toujours négligée
Malgré les traitements existants, la lèpre continue de contaminer des milliers de personnes chaque année. Face à cette maladie touchant essentiellement les pays pauvres, la recherche se poursuit, mais les laboratoires sont peu nombreux à lui consacrer des fonds.
Mathias Duck, un aumônier paraguayen de 44 ans, connaissait déjà la lèpre, pour avoir travaillé dans un hôpital dédié aux malades. Malgré tout, lorsqu'il a lui-même été diagnostiqué en 2010, il lui a fallu "trois ans pour pouvoir en parler librement", dit-il à l'AFP.
Pathologie souvent jugée honteuse, la lèpre a le triste privilège de faire partie des 20 maladies tropicales considérées comme négligées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Causée par le bacille Mycobacterium leprae, cette affection transmissible s'attaque à la peau et aux nerfs périphériques, avec des séquelles potentiellement très graves.
En 2022, un peu plus de 216.000 cas de lèpre ont été détectés à travers le monde, notamment au Brésil et en Inde, selon l'OMS. La lèpre reste même "un problème majeur" dans 14 pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine.
Des chiffres qui pourraient n'être que la partie émergée de l'iceberg, selon le docteur Bertrand Cauchoix, spécialiste de la maladie à la Fondation Raoul Follereau, en France: "Nous connaissons le nombre des malades dépistés, mais on ne compte pas les malades oubliés, non dépistés", qui pourraient être beaucoup plus nombreux, explique-t-il.
Car la lèpre, favorisée par la promiscuité et des conditions de vie précaires, a une particularité: un temps d'incubation très long, de quelques années jusqu'à 20 ans. Auquel s'ajoute un délai de diagnostic, durant lequel le malade peut continuer de contaminer des proches.
Depuis des décennies, un traitement médical existe, à base de trois antibiotiques. Pour Mathias Duck, six mois de traitement ont suffi: "J'ai été très chanceux, car j'ai été diagnostiqué et traité à temps, sans aucune infirmité".
Mais le traitement peut être plus long, jusqu'à douze mois, le rendant ainsi difficile à suivre dans les pays dépourvus de système de santé.
"Il faut des infrastructures avec des soignants pour dispenser les médicaments, cela demande des moyens", rappelle Alexandra Aubry, professeure de biologie et spécialiste de la lèpre, au Centre d'immunologie et des maladies infectieuses (Cimi) à Paris.
- "Pas d'argent sur la lèpre" -
En outre, les antibiotiques existants sont donnés par la fondation du laboratoire suisse Novartis - qui les produit - via l'OMS. Bertrand Cauchoix pointe donc du doigt "un risque de tensions très grandes" en cas de problèmes sur la chaîne de fabrication de ces antibiotiques.
Plus globalement, les laboratoires pharmaceutiques ne se bousculent pas pour produire de nouvelles molécules qui seraient plus facilement administrées. "Il n'y a pas d'argent sur la lèpre, uniquement des dons caritatifs", déplore ainsi le docteur Cauchois.
En effet, la maladie est désormais quasi absente des pays occidentaux, et cantonnée à un nombre restreint de malades, dans des pays peu susceptibles de payer de nouveaux médicaments au prix fort.
Dans son laboratoire de recherche à Paris - l'un des rares au monde capable de mener des essais sur cette bactérie, qui ne survit pas dans des boîtes de Petri - Alexandra Aubry évalue l'efficacité de chaque nouvel antibiotique arrivant sur le marché pour soigner d'autres affections.
"On essaie d'identifier des associations d'antibiotiques", explique-t-elle. "On tente toutes les pistes possibles de simplification pour avoir des traitements plus courts, par exemple une fois par mois durant six mois."
Il existe aussi des projets de vaccins, d'autant plus rares que là aussi les fonds sont absents, dans une maladie dont le déclenchement est à retardement.
"Il est très complexe d'avoir des financements pour cela. Pour évaluer l'efficacité d'un vaccin, il faut suivre la population vaccinée durant 10 à 15 ans", rappelle la professeure Aubry.
"Si l'on compare avec ce qui est arrivé pour le Covid, c'est vraiment juste une goutte d'eau dans l'océan", renchérit Mathias Duck, qui réclame à la fois plus de recherche, et plus de volonté politique à travers le monde pour éliminer la maladie.
V.F.Barreira--PC