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Ukraine: à Soledar, vivre sous le feu et sous la terre
Svitlana Klymenko est rouge de colère, elle n'a nulle part où aller. Après 46 ans à travailler dans une mine de sel du Donbass, la retraite venue, elle doit de nouveau s'installer sous terre chez elle à Soledar, bombardée sans relâche par les Russes.
"Je veux juste vivre, vieillir normalement, mourir normalement, ne pas être tuée par un missile", explique à l'AFP cette femme de 62 ans.
Sa minuscule retraite ne lui permet pas d'avoir assez d'argent pour quitter la ville et recommencer une vie ailleurs.
"Comment devrais-je vivre? Avec de l'aide humanitaire? En demandant de la nourriture, la main tendue?", fait-elle mine de demander en arpentant la cave humide, sous un immeuble d'habitation, où elle passe désormais les trois quarts de son temps.
"On espère le meilleur, mais chaque jour, ça se révèle de plus en plus mauvais", se lamente-t-elle, ses dents en or reflétant la maigre lumière.
- Perroquet et chat errant -
Depuis que les troupes russes ont mis fin à leur offensive sur Kiev fin mars et se sont retiré des alentours de la capitale ukrainienne, le Kremlin a fait du Donbass - le bassin minier de l'est de l'Ukraine comprenant les régions de Donetsk et Lougansk - son objectif principal.
L'avancée russe, réelle, est très lente et la guerre s'est transformée en duel d'artillerie entre deux armées retranchées autour de quelques localités ou cachées dans les forêts et les bosquets bordant les vastes étendues agricoles de la région.
Si des signes indiquent que la Russie regroupe de nouveau ses forces, cette fois pour repousser une contre-attaque ukrainienne sur le front sud, l'assaut sur Soledar - qui vise ensuite à prendre Bakhmout, plus grande - "a été son axe le plus réussi dans le Donbass" au cours du mois dernier, selon le ministère britannique de la Défense.
Des fumées noires et blanches maculent l'horizon au-dessus de la ville et la route y menant est parsemée de traces de chars, tandis que les véhicules ukrainiens affluent du nord et de l'ouest.
À intervalles réguliers, le silence est rompu par le bruit sourd des bombes à fragmentation et des tirs d'artillerie, qui projettent de la poussière dans le ciel brûlant.
Si la zone industrielle de cette petite ville qui comptait 11.000 habitants avant la guerre est constamment bombardée, le drapeau ukrainien bleu et or flotte toujours sur son point culminant.
Pour échapper au combat qui se déroule en surface, Svitlana Klymenko vit en dessous, dans une cave semi-souterraine. Environ 60 personnes y cohabitaient, certaines depuis trois mois mais la semaine dernière, un obus a tué un homme et presque tout le monde a fui, dit-elle.
Il ne reste que Svitlana, son mari et un autre homme - Oleg Makeïev, 59 ans - ainsi qu'un perroquet en cage et un chat errant. Des petits lits sont installés, des lampes frontales suspendues au plafond et la cuisine grossièrement improvisée est remplie de conserves, de bouteilles d'eau et de café instantané.
"Vous ne pouvez rien cuisiner normalement ici, vous ne pouvez pas vous laver. Comment je devrais me sentir?", s'insurge Oleg Makeïev.
- "Liberté" -
En dehors de la ville, les soldats ukrainiens s'affairent sur le bord de la route, leurs véhicules garés à l'ombre et cachés de la reconnaissance aérienne russe.
Les habitants ne s'arrêtent plus pour regarder la fumée à l'horizon et ne sursautent plus au bruit des explosions.
Selon certaines rumeurs, les Russes seraient déjà à l'intérieur de la ville et à Bakhmout comme à Kramatorsk, les signes que les Ukrainiens se préparent à une guerre urbaine sont de plus en plus marqués.
Un soldat, Mykhaïlo, 27 ans, déambule sur la route menant à Soledar en portant son fusil. Au-dessus d'un œil, il a tatoué le mot "Liberté".
Mais les soldats aussi sont contraints de vivre sous terre.
"Nous sommes dans les tranchées", dit Mykhaïlo: "Ils ont beaucoup d'artillerie, des mortiers et nous ne pouvons pas réagir, nous n'avons rien".
"Ils vont encore avancer", assure-t-il: "Nous nous cachons plus que nous ne faisons quelque chose d'utile".
C.Amaral--PC