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Présidentielle: duel à distance entre Zemmour et Le Pen en attendant Macron
Présidentielle: duel à distance entre Zemmour et Le Pen en attendant Macron

Présidentielle: duel à distance entre Zemmour et Le Pen en attendant Macron

Eric Zemmour en meeting à Lille, Marine Le Pen à Reims: les deux candidats d'extrême droite se livrent samedi un duel à distance pour tenter d'installer une dynamique en leur faveur, alors que la campagne est toujours suspendue à l'annonce de candidature d'Emmanuel Macron.

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Promis juré, le timing - quasiment simultané - des deux rassemblements n'a pas été fait exprès, plaide-t-on dans les deux camps, qui ciblent à cette occasion deux ennemis différents: Emmanuel Macron pour Marine Le Pen et Valérie Pécresse pour Eric Zemmour.

"Lassée du bruit et de la fureur", Marine Le Pen entend insister sur des "solutions concrètes" lors de sa "convention présidentielle" de Reims, où 3.000 militants sont attendus.

Malgré le départ de trois eurodéputés et quelques conseillers régionaux chez Eric Zemmour, le temps est à "l'efficacité" et la "sérénité", affirme la candidate du Rassemblement national, en deuxième position dans les sondages derrière Emmanuel Macron, juste devant Valérie Pécresse.

Un message vidéo de soutien du Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui l'avait reçue à l'automne, pourrait être diffusé à Reims comme un gage de "sérieux".

Quant à Eric Zemmour, "il est derrière, il n'est pas qualifié, on ne va pas faire de surenchère", jure son camp qui cherche davantage à réveiller le duel de 2017 face à Emmanuel Macron.

La candidate RN n'a pu s'empêcher toutefois d'attaquer à nouveau son rival dans le Figaro, en lui reprochant son "communautarisme" et d'attirer des personnages "sulfureux", "venus puis repartis" de l'ancien Front national: des "catholiques traditionalistes", des "païens, et quelques nazis".

Elle "va finir présidente de SOS Racisme", a ironisé l'eurodéputé Gilbert Collard, un des transfuges du RN, tandis qu'un parrainage accordé à Eric Zemmour par une élue RN a divisé le parti à Marseille.

- Manifestations à Lille -

Eric Zemmour sera, lui, dans l'après-midi en meeting au Grand Palais de Lille, pour une deuxième démonstration de force après le meeting du 5 décembre à Villepinte qui avait été marqué par des violences. Autour de 8.000 partisans y sont attendus.

Deux manifestations sont prévues à Lille contre la venue du candidat Reconquête!: la première en fin de matinée à l'initiative de SOS racisme, où 1.000 manifestants sont attendus, et la seconde en début d'après-midi, avec 800 "antifas" dont "200 ultras" selon une source policière.

Pour prévenir "tout risque de débordements et d'affrontements", entre 250 et 300 membres des forces de l'ordre seront mobilisés, "un dispositif conséquent mais pas non plus d'ampleur exceptionnelle", indique une autre source policière à l'AFP.

M. Zemmour, qui assure ne pas être en "guerre" contre Marine Le Pen, devrait centrer son intervention sur le pouvoir d'achat tout en ciblant Valérie Pécresse, dont la dynamique enclenchée en décembre après le congrès LR s'est effilochée en janvier.

"C'est la plus fragile" parmi les prétendants au second tour, justifie le camp de M. Zemmour qui multiplie sur les réseaux sociaux les attaques contre la présidente de la région Ile-de-France.

A gauche, Anne Hidalgo, dont la difficile campagne est remise en cause par des cadres du PS, réunit en fin de matinée un comité de soutien national présidé par l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve.

Vendredi soir, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a par ailleurs annoncé avoir été testé positif au Covid-19, et donc annuler ses "prochains déplacements et rendez-vous".

Fabien Roussel tient, lui, dimanche, un grand meeting à Marseille, son premier depuis la publication de son programme "La France des jours heureux" le 24 janvier.

En attendant, la campagne reste toujours suspendue à l'annonce de candidature d'Emmanuel Macron, qui expliquait encore il y a quelques jours "avoir l'obsession que la phase aiguë de l'épidémie et le pic de la crise géopolitique actuelle soient derrière nous" avant de se lancer officiellement.

Le chef de l'Etat est attendu lundi en Russie pour rencontrer Vladimir Poutine, et mardi à Kiev pour échanger avec son homologue ukrainien. De quoi retarder encore un peu plus le top départ de cette campagne.

G.Machado--PC