
-
Bébé tué avec du Destop: l'ex-employée de crèche, jugée à Lyon, reconnaît les faits
-
Bayrou favorable à une "régulation" de l'installation des médecins
-
Trump signe un décret contre les revendeurs qui font exploser les prix des billets de concert
-
Europa Park, une entreprise familiale allemande devenue géant des loisirs
-
Coupe de France: à Dunkerque, la patte Luis Castro
-
Trump, Milei: les dirigeants s'emparent des cryptos... pour le pire
-
Le Pen: le RN lance sa contre-offensive en ciblant violemment les juges
-
Quand industriels canadiens et européens se serrent les coudes face à Donald Trump
-
Plus de cinq millions de travailleurs exposés à un niveau de bruit nocif
-
La Bourse de Paris en petite hausse, avant les annonces douanières de Trump
-
Au Bangladesh, les inquiétants ravages de la pollution au plomb
-
Amérique latine: déjà fragilisée par la Chine, la sidérurgie redoute l'effet des taxes Trump
-
Forum InCyber: une nouvelle édition à la "dimension internationale"
-
"Minecraft": le jeu vidéo phénomène qui veut casser des briques au cinéma
-
NBA: les Celtics et le Thunder intraitables
-
Malaisie: incendie massif près de la capitale en raison d'une fuite sur un gazoduc
-
Minute de silence en Birmanie pour les plus de 2.000 morts du séisme
-
La Chine lance de nouveaux exercices de blocus de Taïwan
-
Corée du Sud: jugement vendredi au procès en destitution du président Yoon
-
Sous une pluie de pétales, touristes et locaux admirent la beauté des cerisiers en fleurs à Tokyo
-
Liban: trois morts dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, Israël dit avoir tué un dirigeant du Hezbollah
-
Au Groenland, des élections municipales à l'ombre des menaces de Trump
-
Crédits auto: un scandale à plusieurs milliards examiné par la Cour suprême britannique
-
L'Assemblée s'apprête à légiférer contre le narcotrafic, après des débats mouvementés
-
Grève dans l'audiovisuel public, rapprochement des sociétés au menu des députés
-
Le texte intégrant le non-consentement à la définition pénale du viol arrive dans l'hémicycle
-
Premier jour dans l'inconnu pour Le Pen et le RN, qui lancent la contre-offensive
-
OpenAI va lever 40 milliards de dollars, l'entreprise valorisée 300 milliards
-
Trump promet d'être "gentil" avant de déclencher une nouvelle vague protectionniste
-
Trump promet un accord de vente de TikTok, mais ByteDance devrait rester impliquée
-
Des Gazaouis fuient Rafah après de nouveaux appels à évacuer
-
Hugo Roellinger, le chef marin digne héritier de son père
-
Michelin: le retour en grâce de Christopher Coutanceau, le sacre de Hugo Roellinger
-
Christopher Coutanceau, le cuisinier-pêcheur de retour au sommet
-
Zimbabwe: de petits groupes de manifestants anti Mnangagwa bravent les autorités
-
Pour l'Aïd, des habitants du sud du Liban prient sur les tombes de leurs proches
-
Espagne: cinq morts et quatre blessés après une explosion dans une mine
-
Wall Street à la peine avant l'offensive douanière de Trump
-
Procès RN: inéligibilité immédiate pour Le Pen, un séisme à deux ans de la présidentielle
-
Séisme: une semaine de deuil national en Birmanie, le bilan dépasse 2.000 morts
-
A Taïwan, les larmes de la diaspora birmane après le séisme meurtrier
-
A l'académie Hagi, le Maradona des Carpates forme les champions roumains
-
Marine Le Pen ou les ambitions contrariées d'une héritière
-
Tennis: qui est Jakub Mensik, le tombeur de Novak Djokovic en finale du Masters 1000 de Miami?
-
Le TGV Paris-Milan fait son retour avec des rames quasiment pleines
-
Démission du patron de Primark après un signalement sur son "comportement"
-
Israël: Netanyahu choisit un nouveau chef du Shin Bet en dépit d'un recours en justice
-
Procès du RN: inéligibilité immédiate pour Marine Le Pen
-
Aux Mondiaux de Boston, une production new look pour moderniser le patinage
-
Séisme: à Bangkok, l'angoisse des proches des disparus de la tour effondrée

Bélarus: la scène musicale underground, bouffée d'oxygène d'une jeunesse étouffée
Gleb Gourami en est persuadé, les soirées qu'il organise dans une discothèque de Minsk sont "un exutoire" pour la jeunesse de la capitale du Bélarus, qui reste marquée par l'exode de milliers d'entre eux après les manifestations de 2020, le Covid et la guerre en Ukraine.
"Je pense que cette mission de la culture underground, les raves, la musique électro, (cela) aide beaucoup de gens", assure ce promoteur de 39 ans de la boîte de nuit "Modul Art Platform", qui dit avoir reçu des "centaines de messages de remerciement" pour son action.
Minsk était autrefois réputée pour sa scène punk, héritée de la fin des années soviétiques et de la libération artistique et culturelle des années 1990. Mais ces cinq dernières années, le paysage a radicalement changé.
Les grandes manifestations contre l'autocrate Alexandre Loukachenko en 2020 ont été réprimées par la force et des centaines de milliers de Bélarusses, dont une foule de jeunes adultes, ont fui, notamment vers la Pologne voisine.
Le plus célèbre des groupes du pays, Bi-2, ne peut de facto plus se produire chez eux, ni en Russie, et tourne à l'international pour un public d'exilés.
Car au Bélarus, la chape de plomb s'est abattue sur la société civile et les milieux artistiques.
De nombreux musiciens ont été pourchassés pour leur soutien au soulèvement populaire ou leur opposition à l'invasion de l'Ukraine par la Russie avec le soutien de Minsk. Et les sanctions occidentales ont achevé d'isoler le pays.
Gleb Gourami explique vouloir, avec ses soirées endiablées, "donner l'occasion aux gens de se détendre", afin de leur éviter "la dépression".
"Les gens ne devraient pas souffrir à cause d'histoires qui ne dépendent pas d'eux, pas de leurs opinions, de leurs points de vue, de leurs préférences, surtout dans l'art et la musique", plaide-t-il.
- "Censure" -
Pour le groupe de groove rock de Vadim Choulga, l'année 2020 a marqué une rupture.
Des sept membres originaux, seules "deux sont restés". Deux autres ont été remplacés, selon le chanteur de 46 ans, qui relève auprès de l'AFP que "beaucoup de groupes se sont séparés après 2020".
Le sien, PlemYA, a été fondé il y a dix ans et jouait avant "en Pologne, en Roumanie, (...) un peu partout".
"Désormais, nous nous produisons au Bélarus ou en Russie" uniquement, relève-t-il amèrement.
Impossible dans ces conditions, d'après lui, de vivre de son métier-passion. "A l'étranger, on touchait 1.000 euros ou plus" de cachet contre seulement "100 à 150 dollars par concert" désormais.
Il soutient que la scène musicale au Bélarus "n'a pas disparu", mais que c'est difficile de rester "en dehors" des tensions dans cette société étroitement contrôlée, où les autorités ont de facto le droit de vie ou de mort sur les groupes, en leur accordant ou non l'autorisation de se produire.
"Il y a une certaine censure", reconnaît Svetlana Ramonka, organisatrice de concerts à Minsk. "Avant, c'était plus facile. Maintenant, c'est un peu plus compliqué", dit-elle, évoquant, non sans euphémisme, des "lourdeurs administratives".
- "Mur invisible" -
Un soir de la fin janvier, Svetlana, 44 ans, a vendu 260 billets, entre 25 et 40 euros l'unité, pour un concert à Minsk d'un groupe russe de rock alternatif.
"Nous sommes ravis de vous voir !", lance le chanteur à la foule réunie dans un bar branché.
Dans le public, de nombreux jeunes, bière à la main, se déhanchent. Ils sautent, chantent, se serrent les uns contre les autres. Une heure et demie hors du temps, hors d'une réalité oppressante.
A la sortie, Artiom Golovaty, un jeune professeur de géographie de 21 ans et "grand fan" de musique, se félicite de voir "plus de concerts organisés".
"Ceux qui voulaient partir sont partis. De toute façon, s'il y a un vide qui se crée, on peut toujours le combler", affirme-t-il.
Gleb Gourami, lui, veut toutefois regarder le futur avec "espoir", imaginant un monde dans lequel les artistes bélarusses pourraient de nouveau se produire en Europe, et inversement: "J'espère que nous arriverons à briser ce mur invisible".
P.Sousa--PC