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Salvador: recours contre l'incarcération de migrants vénézuéliens expulsés par les Etats-Unis
Salvador: recours contre l'incarcération de migrants vénézuéliens expulsés par les Etats-Unis / Photo: Marvin RECINOS - AFP

Salvador: recours contre l'incarcération de migrants vénézuéliens expulsés par les Etats-Unis

Un cabinet d'avocats engagé par Caracas a déposé lundi un recours auprès de la Cour suprême du Salvador pour obtenir la libération de plusieurs des 238 Vénézuéliens emprisonnés dans ce pays d'Amérique centrale après avoir été expulsés par les Etats-Unis.

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Pour les expulser le 16 mars, le gouvernement de Donald Trump a invoqué une loi de 1798 et affirmé que ces migrants vénézuéliens étaient membres du gang criminel d'origine vénézuélienne Tren de Aragua, classé "organisation terroriste" par Washington, ce que leurs familles et avocats démentent.

"Ce que nous présentons ici (...), c'est un recours en habeas corpus", "un recours pour garantir la liberté de ces personnes, car dans notre pays elles n'ont commis aucun type de délit", a déclaré à l'AFP l'avocat salvadorien Jaime Ortega, qui s'est rendu à la Cour avec deux avocats de son cabinet.

Me Ortega a dit avoir été "engagé" par le gouvernement vénézuélien et par un comité de familles des personnes vénézuéliennes détenues au Salvador.

L'avocat a indiqué avoir reçu un mandat de la part des familles de 30 des Vénézuéliens emprisonnés dans une prison de haute sécurité au Salvador, mais a assuré qu'il "travaillerait par extension à la libération de la totalité".

De nombreux recours en habeas corpus ont été déposés au Salvador par des détenus dans le cadre de la guerre contre les gangs lancée il y a trois ans par le président Nayib Bukele, mais très peu ont reçu une réponse de la Cour Suprême.

Nayib Bukele, réélu victorieusement en février 2024, avait remplacé plusieurs juges de la Cour suprême et le procureur général du Salvador, parvenant ainsi à contourner la Constitution qui n'autorise qu'un seul mandat présidentiel.

Lundi, lors d'une marche à la mémoire de l'archevêque Oscar Arnulfo Romero, assassiné au début de la guerre civile au Salvador (1980-1992), des centaines de manifestants ont exigé à San Salvador la libération des plus de 200 migrants vénézuéliens emprisonnés dans leur pays.

"Bukele viole déjà les droits humains de milliers de Salvadoriens avec le régime d'exception" qui donne une base légale à sa guerre contre les gangs "et maintenant il est disposé à violer les droits de ces personnes du Venezuela dont aucun délit n'a été démontré", a déclaré Antonio Medrano, un manifestant de 47 ans.

F.Ferraz--PC