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Procès des otages en Syrie: dans ses derniers mots, Mehdi Nemmouche assume être un "terroriste" et ne s'en "excusera jamais"
Pas de regrets, "jamais" d'excuses, mais pas d'aveu non plus. Dans ses derniers mots à son procès à Paris vendredi, le "terroriste" autoproclamé Mehdi Nemmouche n'a pas évoqué les ex-otages dont il est accusé d'avoir été le geôlier en Syrie en 2013, se lançant plutôt dans une longue diatribe anti-Occident.
La cour d'assises spéciale rendra son verdict en fin de journée "pas avant 18H00", a annoncé le président Laurent Raviot avant de suspendre l'audience.
Avant cela, il a donné une dernière fois la parole aux trois accusés présents - deux autres, présumés morts, sont jugés en leur absence.
Mehdi Nemmouche se lève promptement dans le box, feuilles à la main, si pressé de parler qu'il mange un mot sur deux pendant les premières minutes.
Pendant ce mois de procès, il a juré n'avoir rejoint le groupe Etat islamique (EI) que pour y combattre le dictateur syrien Bachar al Assad, et n'avoir jamais rencontré les quatre journalistes français qui l'ont eux formellement reconnu.
Pas un mot à ce sujet dans ces derniers mots, pas un mot non plus sur la réclusion criminelle à perpétuité requise contre lui (il a déjà été condamné à la même peine pour l'attentat du musée juif de Bruxelles en 2014, où il avait abattu quatre personnes).
"Le temps, il passe à une vitesse vertigineuse. Cela fait longtemps que je suis à l'isolement mais je navigue sans difficulté, je ne perds pas le cap", lance l'accusé de 39 ans, jean, chemise noire, rasé de près.
Toujours d'un débit ultra rapide, pendant une quinzaine de minutes, il multiplie les citations et références - Nietzsche, Montaigne, Georges W. Bush, Staline, Roosevelt, Poutine... - pour s'en prendre "à l'Occident", et plus particulièrement aux Etats-Unis: "Daesh, à côté, c'est un petit joueur".
"Je me suis amusé par curiosité à regarder la liste des pays envahis par les Etats-Unis", lance-il notamment. Sourire en coin, comme sûr de son effet, il fait tourner son index en l'air en commençant à les citer, en ponctuant de commentaires - "un de mes favoris", là "il y a une anecdote géniale".
- "Le sang sur ses mains" -
Levant à peine les yeux, il en vient ensuite à la Syrie pour affirmer que "c'est par le terrorisme que le peuple syrien s'est libéré de la dictature".
"Oui j'ai été un terroriste et je ne m'en excuserai jamais, je ne regrette pas un jour, pas une heure, pas un acte", lance-t-il.
Et "aujourd'hui, si j'étais dehors, j'irai dans les ruines de Gaza car c'est le lieu où il faut prendre les armes. Mais je ne peux pas car je suis en prison. Je serai toujours debout, je ne serai jamais à terre, voilà".
Il en a terminé. "Bien", dit le président qui l'a écouté l'air impassible, ne semblant pas impressionné. Les parties civiles dans la salle ne le semblent pas non plus.
Il y a notamment Bethany Haines, l'une des filles de l'humanitaire David Haines, un otage britannique assassiné par l'EI dans une mise en scène macabre, à genoux en tenue orange, filmée pour des images de propagande qui ont fait le tour du monde.
Et Radwan Safar Jalany, un ex-otage syrien. Mehdi Nemmouche "oublie que 95% des victimes de l'EI sont syriennes. Je suis l'une d'entre elles. L'Etat islamique n'est pas venu en Syrie pour combattre Bachar al Assad mais pour combattre tout le monde, pour créer leur califat", recadre-t-il après l'audience.
"Le sang sur ses mains n'est pas encore sec, mais depuis le début du procès, il essaie de faire de cette cour son show, il est là pour devenir un symbole", lâche-t-il.
L'ancien journaliste français Nicolas Hénin n'attendait rien du principal accusé. "La reconnaissance des faits n'est plus un sujet", dit-il. Mais dans ce discours, "j'ai retrouvé la vision du monde totalement binaire qu'il nous infligeait durant nos mois dans les sous-sols d'Alep".
"Son objectif est de se faire une place au panthéon du jihad", poursuit Nicolas Hénin. "Le mien, pour ces prochaines années, sera de détruire son image et son discours, j'en fais mon combat personnel".
C.Cassis--PC