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Ouganda: 18 journalistes battus par les forces de sécurité pendant une élection, dénonce RSF
Ouganda: 18 journalistes battus par les forces de sécurité pendant une élection, dénonce RSF / Photo: BERTRAND GUAY - AFP/Archives

Ouganda: 18 journalistes battus par les forces de sécurité pendant une élection, dénonce RSF

Dix-huit journalistes ont été violemment frappés par des militaires et des membres d'une unité antiterroriste ougandaise alors qu'ils couvraient une élection locale à Kampala la semaine dernière, a dénoncé Reporters sans frontières (RSF), qui s'inquiète d'une répression accrue à un an de la présidentielle.

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"Au moins 13 journalistes couvrant les élections partielles du 13 mars à Kawempe North, un district du nord de Kampala, ont été sévèrement battus par les forces de sécurité ougandaises", affirme RSF dans un communiqué publié jeudi soir, précisant que tous les journalites étaient clairement identifiables.

Cinq autres journalistes avaient déjà été agressés trois semaines plus tôt dans le cadre de la campagne pour ce scrutin, l'un d'eux ayant "failli perdre l'œil gauche", ajoute l'ONG.

Un reporter de la chaîne de télévision privée NTV Uganda a notamment raconté s'être vu confisquer le 13 mars, avec deux autres journalistes, leur matériel ainsi que leurs chaussures et montres, avant d'être frappés dans un véhicule aux fenêtres couvertes pendant plus d'une heure.

"Ils nous ont demandé de nous allonger dans la camionnette, puis de faire semblant de dormir, de ronfler. Ils nous ont forcés à compter jusqu'à 15 et nous ont frappés à chaque chiffre" prononcé, a témoigné Raymond Tamale, de NTV.

Au total, au moins dix journalistes ont dû être hôpitalisés le 13 mars, déplore RSF.

Le porte-parole de l'armée Chris Magezi a affirmé dans un communiqué que ces violences résultaient "d'une incompréhension et d'une mauvaise coordination", les journalistes ayant "probablement été confondus avec des partisans violents."

L'Ouganda occupait la 128e position sur 180 pays du classement RSF de la liberté de la presse en 2024.

"Un tel traitement (...) est inacceptable", dénonce Sadibou Marong, directeur de RSF pour l'Afrique subsaharienne. A un an de la présidentielle ougandaise, "il est essentiel que les journalistes puissent travailler en toute sécurité", souligne-t-il.

L'ONU et plusieurs organisations de défense des droits humains ont exprimé leur inquiétude concernant la répression de l'opposition en Ouganda à l'approche de l'élection présidentielle de 2026.

A Kawempe North, le candidat soutenu par le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, a perdu l'élection partielle face à celui du parti rival, de l'opposant et ancien chanteur de reggae Bobi Wine.

A.Motta--PC