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A Gaza, des Palestiniens racontent une nouvelle descente aux enfers
Au petit matin dans la ville de Gaza, un homme en pleurs tente de dégager le corps d'un petit garçon enseveli sous les décombres d'un immeuble visé par de nouvelles frappes israéliennes.
Les secouristes de "la Défense civile ont essayé de récupérer des gens mais ils n'ont pu sortir personne, alors ils sont partis", explique Mohammed al-Deiri, un voisin venu apporter son aide en déplorant le supplice d'"une population sans défense".
Avec un marteau, plusieurs personnes se relaient pour frapper les morceaux de béton sous lesquels un très jeune enfant, les yeux fermés, est couvert de poussière.
Il porte une veste à capuche Spiderman et tout près de lui, apparaît la main d'un homme dont le corps est aussi enfoui sous les ruines.
Israël a mené mardi avant l'aube les frappes les plus violentes depuis le début de la trêve avec le Hamas, le 19 janvier, disant vouloir faire pression sur le mouvement islamiste palestinien afin qu'il libère les otages retenus dans la bande de Gaza.
Le Hamas accuse Israël de ne pas respecter l'accord de trêve, négocié avec les médiateurs -Egypte, Qatar, Etats-Unis-, qui a abouti au cessez-le-feu entré en vigueur il y a deux mois après plus de 15 mois d'une guerre dévastatrice.
Les frappes ont fait plus de 400 morts en quelques heures, selon le ministère de la santé du Hamas.
- "L'enfer" -
Dans ce quartier d'al-Sabra, les étages des immeubles semblent s'être pliés comme des accordéons.
Rafat Ramadan explique avec agitation avoir vu "des corps suspendus" sur les bâtiments détruits.
"Il aurait fallu des grues pour les récupérer, mais il n'y a rien, que quelques ambulances et des volontaires", dit cet habitant.
"Ce que nous avons vécu, c'était l'enfer", conclut-il disant avoir perdu son fils et des petits-enfants dans ce bombardement.
"Les Etats-Unis, dès (l'arrivée du président américain Donald) Trump, ont massivement soutenu Israël en lui envoyant du matériel militaire", commente Soundus al-Imam, une voisine de 21 ans dont la maison a été partiellement détruite par la même explosion.
"Ça a donné à Israël une puissance militaire encore plus grande qu'avant, et maintenant la situation est très instable", dit-elle.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et M. Trump ont promis "l'enfer" au Hamas si les 58 otages israéliens -- dont 34 déclarés morts par l'armée -- n'étaient pas rendus immédiatement, hors du cadre de l'accord.
Israël a bloqué début mars l'entrée de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé puis a coupé le faible approvisionnement en électricité d'une station de dessalement d'eau.
- "Priez" -
Après deux mois de trêve, les Gazaouis revivent les moments de panique des plus quinze mois de guerre entre le Hamas et Israël.
Dans la cour de l'hôpital al-Aqsa à Deir el-Balah (centre), des dizaines d'hommes se recueillent devant des sacs mortuaires en plastique blanc.
Ils disent que quatre membres d'une même famille ont été surpris en pleine nuit par un bombardement alors qu'ils récitaient une prière traditionnelle du Ramadan.
"Souviens-toi de Dieu, priez pour vos biens aimés, votre coeur sera en paix", promet une affiche collée près des dépouilles. Un jeune homme pleure en silence.
A la hâte, on glisse les sacs dans une camionnette, pelle à la main, pour les enterrer.
L'armée israélienne a appelé mardi et mercredi la population à évacuer plusieurs régions frontalières d'Israël qui sont "des zones de combat", notamment à Beit Hanoun, dans le nord.
Des habitants se sont mis en route, généralement à pied, vers Gaza-Ville, plus au sud, espérant y trouver un abri.
Des enfants trainent des bidons d'eau à côté de charrettes tirées par des ânes. On y entasse des matelas de mousse, des bassines en plastique, des nattes ou des tentes; les objets du quotidien d'une population dont la quasi totalité a été déplacée par les combats selon les Nations unies.
Autour d'eux, des squelettes de bâtiments succèdent aux monumentales piles de décombres ou de déchets.
Dans le ciel, les avions et les drones de l'armée israélienne poursuivent leur ballet.
A.Aguiar--PC