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Un nouveau texte annoncé au Congrès américain pour éviter la paralysie budgétaire
Un nouveau texte annoncé au Congrès américain pour éviter la paralysie budgétaire / Photo: Allison ROBBERT - AFP

Un nouveau texte annoncé au Congrès américain pour éviter la paralysie budgétaire

Les républicains au Congrès ont annoncé jeudi un nouveau texte budgétaire visant à éviter la paralysie de l'Etat fédéral américain juste avant Noël, au lendemain du torpillage par Donald Trump et Elon Musk d'un accord négocié avec les démocrates.

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Le futur président américain a rapidement apporté sa bénédiction à la nouvelle proposition des républicains.

"Succès à Washington", a-t-il lancé sur sa plateforme Truth Social, saluant "un très bon accord pour le peuple américain".

Un vote au Congrès sur ce nouveau texte est attendu dès 18H00 heure locale jeudi (23H00 GMT).

Pour qu'il soit adopté, un certain nombre de voix d'élus démocrates sera nécessaire, mais leur chef de file à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries a déjà exprimé son opposition à cette proposition, "pas sérieuse" et "risible" selon lui.

Les républicains "nous conduisent tout droit à un +shutdown+", a-t-il déclaré à la presse.

Le temps presse avant l'heure fatidique de minuit dans la nuit de vendredi à samedi.

Une paralysie des services publics fédéraux entraînerait notamment le chômage technique pour des centaines de milliers de fonctionnaires, le gel de plusieurs aides sociales ou encore la fermeture de certaines crèches.

Une situation extrêmement impopulaire, d'autant plus à l'approche de Noël.

- Epaisseur réduite -

La probabilité d'un "shutdown" a été grandement accrue lorsque Donald Trump a exprimé sa désapprobation mercredi face à un projet de loi négocié par les républicains au Congrès avec les démocrates, jugé "ridicule et extraordinairement onéreux" par le président élu.

Le rebondissement avait pris de court les élus et donné un aperçu d'une présidence Trump 2.0 avant même la prise de fonctions du républicain le 20 janvier. Avec un style -- similaire à son premier mandat -- ne s'embarrassant pas des conventions, quitte à provoquer un certain chaos.

Le futur président n'avait pas été le seul à torpiller le premier accord.

"Tuez le texte!", avait lancé son allié Elon Musk sur son réseau social X dans une longue série de posts, où il dénonçait des dépenses superflues selon lui.

Plusieurs élus républicains ont publié sur X une photo semblant montrer la différence d'épaisseur entre le premier accord et le nouveau texte. Initialement constituée de 1.500 pages, la proposition de loi a été sensiblement réduite.

La nouvelle version "maintiendra l'Etat ouvert, financera nos supers agriculteurs et d'autres, et apportera du soutien à ceux gravement touchés par les ouragans dévastateurs", a écrit Donald Trump.

"Une composante très importante, vitale à notre programme de +l'Amérique d'abord+ a également été ajoutée: la date du très inutile plafond de la dette a été repoussée de deux ans, au 30 janvier 2027", s'est-il réjoui.

- "Piège vicieux" -

Car le républicain avait opposé son veto au premier accord avec les démocrates en partie à cause de l'absence dans le texte d'un relèvement du plafond de la dette.

Les Etats-Unis ont la particularité de buter régulièrement sur une contrainte juridique concernant leur capacité de crédit: ce plafond de la dette, soit leur montant maximal d'endettement, doit être formellement relevé ou suspendu par le Congrès.

Une suspension décidée en 2023 arrive à terme début janvier et les Etats-Unis devraient atteindre le plafond en juin. Donald Trump avait donc déclaré mercredi vouloir éviter à son retour au pouvoir ce "piège vicieux" mis en place, selon lui, par les démocrates.

Avant l'annonce d'une nouvelle proposition, la Maison Blanche avait dénoncé le risque d'"instabilité" et de "nuire aux Américains qui travaillent dur", que font porter les républicains.

Un grand nombre d'élus démocrates ont aussi dénoncé l'influence de l'homme le plus riche du monde dans ce revirement.

"Donald Trump et les élus républicains ont courbé l'échine devant le véritable président élu, Elon Musk", a fustigé l'élue new-yorkaise Nydia Velazquez.

P.Sousa--PC