- En Albanie, le succès du lait d’ânesse au "goût d'amour"
- A 18 ans, l'Indien Dommaraju Gukesh devient le plus jeune champion du monde d'échecs
- Joe Biden accorde 39 grâces et commue 1.500 peines
- Royaume-Uni: appel à candidatures pour concevoir le mémorial d'Elizabeth II
- Syrie: le nouveau pouvoir promet un "Etat de droit", le G7 pour un gouvernement "inclusif"
- En Slovaquie, assaut contre la culture et les associations LGBT+
- Après Stockholm, l'horizon de Mbappé s'éclaircit mais des nuages demeurent
- Brésil: Lula a subi "avec succès" une nouvelle intervention
- Avortement: Taubira et des anonymes se confient dans des entretiens inédits
- Jour J pour la nomination du Premier ministre... sauf nouveau délai de Macron
- Yvon Gattaz, le patron des patrons de la "cohabitation économique" avec Mitterrand
- Le phénomène pop Chappell Roan allumera Rock en Seine
- Agriculteurs: la FNSEA maintient la pression, évoque une relance de la mobilisation
- Yvon Gattaz, patron des patrons sous Mitterrand, est décédé à 99 ans
- En Europe, l'inquiétant essor des médias de fact checking pro-gouvernementaux
- La justice suédoise clôt l'affaire Mbappé
- Taïwan dit avoir repéré 16 navires de guerre chinois autour de l'île
- Dérapage du déficit: Le Maire dénonce "l'hypocrisie" des députés devant une commission d'enquête
- Exclusion de C8 et NRJ12 de la TNT: l'Arcom persiste et signe
- Le Syrien du selfie avec Merkel veut rester en Allemagne
- Les nouveaux maîtres de la Syrie cherchent à rassurer la communauté internationale
- Rue d'Aubagne: réquisitoire à deux voix pour la "blessure dans le coeur de Marseille"
- Jour J pour la nomination du Premier ministre... sauf nouveau délai
- Près de Damas, le bastion des groupes pro-iraniens aux mains des rebelles
- L'effet Mazan: vague d'appels à la plateforme nationale sur la soumission chimique
- A Kaboul, les logements victimes collatérales du plan d'urbanisme taliban
- Renoncer au charbon, le très ambitieux pari de l'Indonésie
- Le discounter Action, succès foudroyant et conditions de travail pointées du doigt
- La BCE se prépare à une nouvelle baisse des taux
- L'Australie veut obliger les Gafam à payer pour les contenus médias qu'ils relaient
- Trump nomme à la tête de Voice of America une fidèle niant le résultat de l'élection de 2020
- Journalistes tués en 2024: Israël doublement mis en cause
- Au Pakistan, les violences sunnites-chiites traversent décennies et frontières
- Corée du Sud: menacé de destitution, Yoon dit vouloir "se battre jusqu'à la dernière minute"
- Des mobilisations jeudi partout en France pour sauver emplois et industrie
- Jeux vidéo: les salariés d'Ubisoft et Don't Nod en grève contre les licenciements
- Macron attendu à Varsovie pour un renforcement du soutien à l'Ukraine
- Gaza: l'Assemblée générale de l'ONU réclame un cessez-le-feu immédiat et "inconditionnel"
- C1: avec un doublé, Ferran Torres propulse Barcelone à la 2e place
- C1: Lille assure, Monaco trébuche à Arsenal, la Juve assomme City
- C1: Monaco fauché à Arsenal (3-0) et sorti du Top 8
- Brésil: Lula va subir une nouvelle intervention pour éviter des hémorragies dans le crâne
- Musk premier homme à posséder une fortune de plus de 400 milliards de dollars
- Le directeur du FBI va démissionner avant l'investiture de Trump
- Apple met à jour son iPhone avec l'IA générative de ChatGPT
- Malibu reste sous la menace des flammes, des milliers de personnes évacuées
- Géorgie: nouvelles manifestations à Tbilissi, à trois jours de la présidentielle
- Ligue des champions: Lille se sort du piège Sturm Graz (3-2) et fonce vers la qualification
- JO-2024: les émissions de CO2 divisées par deux par rapport aux éditions précédentes
- "Aucune blessure" sur Morgane, le suspect déjà poursuivi pour "soustraction de mineure"
Le Syrien du selfie avec Merkel veut rester en Allemagne
Son selfie avec Angela Merkel a fait le tour de la planète. Neuf ans plus tard, Anas Modamani a un passeport allemand et ne veut pas revenir en Syrie, même après la chute de Bachar al-Assad.
"Je suis un Berlinois, j'ai ma vie ici", explique à l'AFP le vidéaste de 27 ans, arrivé à 18 ans à Berlin lors de la grande crise des réfugiés en 2015, dont il est devenu l'un des symboles après sa photo prise à l'époque avec la chancelière allemande tout sourire.
Ce cliché a immortalisé la politique d'accueil de l'Allemagne il y a près de dix ans. Elle avait ouvert ses frontières à près d'un million de personnes, soit la plus importante diaspora syrienne dans l'UE.
Diplôme de communication en poche, après des études qu'il a financées en travaillant deux jours par semaine dans un supermarché, Anas Modamani est désormais pigiste pour la chaîne publique de radio et télévision allemande Deutsche Welle à Berlin, qui diffuse à l'international.
"J'ai un appartement merveilleux, une femme très belle, j'ai tout ce qu'il me faut ici", constate-t-il.
Anas Modamani vit désormais avec sa fiancée ukrainienne, arrivée en Allemagne quelques mois avant l'invasion de son pays par la Russie en février 2022.
A eux deux ils sont un couple symbole: les Ukrainiens et les Syriens constituent les deux plus grandes communautés de réfugiés dans le pays.
Comme lui, sa fiancée travaille, elle est ingénieure en mécanique depuis la fin de ses études à Berlin.
Parti de Syrie car "il ne voulait pas faire son service militaire", Anas Modamani dit qu'il ne veut pas y retourner car "il y a vécu des choses terribles". "J'y ai perdu des amis. Des membres de ma famille sont morts à cause du régime", raconte-t-il.
- "Je me fais du souci" -
Depuis la chute d'Assad dimanche, le débat enfle en Allemagne et dans d'autres pays d'Europe pour renvoyer en Syrie les réfugiés.
A moins de trois mois d'élections législatives prévues le 23 février prochain, l'extrême droite et les conservateurs allemands rivalisent d'appels aux expulsions.
Une attitude fustigée mercredi par la ministre des Affaires étrangères, l'écologiste Annalena Baerbock, qui juge que "cela témoigne manifestement d'un manque de réalisme sur la situation au Proche-Orient".
"Pour mes amis qui n'ont pas de passeport allemand, contrairement à moi, je me fais du souci", reconnaît Anas Modamani. "La guerre est certes terminée, mais la situation n'est pas sûre, nous devons voir comment cela évolue", ajoute-t-il.
S'il "a plus d'amis à Berlin qu'en Syrie", ses parents et ses frères et sœurs vivent encore près de Damas, à une demie heure en voiture.
Il souligne qu'Israël mène des centaines de frappes contre son pays. "Cela peut toucher n'importe qui (...) Quand j'ai récemment téléphoné à ma mère, ils étaient cachés dans la cave", raconte-t-il.
Pour le moment, ses parents, qui ont tous les deux la cinquantaine, veulent observer la situation. Son père électricien répare des générateurs.
- "Pour toujours dans l'histoire" -
Faire venir sa famille en Allemagne risque désormais toutefois d'être beaucoup plus compliqué qu'avant. Berlin a décidé lundi de suspendre les décisions sur les demandes d'asile en cours d'exilés syriens.
Depuis son selfie avec Angela Merkel, Anas Modamani est devenu, de son propre aveu, "une voix pour les gens qui viennent de Syrie". Il dispose même désormais d'une chaîne TikTok avec plus de 50.000 followers.
Fêté comme un héros par ses compatriotes, il a ensuite été la cible de l'extrême droite allemande qui a détourné sa photo, le poussant en 2017 à attaquer Facebook en justice pour qu'il efface des images frauduleuses. Mais il a perdu face au géant américain.
Même s'il n'a jamais recroisé Angela Merkel, cette dernière ne l'a pas oublié. Dans ses mémoires publiées le 25 novembre dernier, elle affirme "ne toujours pas comprendre qu'on ait pu supposer qu'un visage aimable sur une photo suffirait à inciter des légions entières à fuir leur patrie".
Pour Anas Modamani, voir son cliché dans le livre de 700 pages de la chancelière est "merveilleux". Car "Sa photo est pour toujours dans l'histoire".
E.Raimundo--PC