- Wall Street hésitante après les résultats de Nvidia
- Accident mortel à Paris en 2021: Tesla appelé à modifier son système de freinage d'urgence
- Les pesticides autorisés en Europe devraient "l'être également en France", insiste Genevard
- Coupe Davis: l'Australie en demi-finales après sa victoire 2-1 contre les Etats-Unis
- A la frontière syro-libanaise, des taxis coincés après des frappes israéliennes
- Climat: le gouvernement veut protéger les glaciers et s'en protéger
- Le Suisse Philippe Jordan dirigera l'Orchestre national de France à partir de 2027
- Wall Street ouvre en hausse après les résultats de Nvidia
- Stromae, fierté nationale en Belgique, décoré par le roi Philippe
- Tennis de table: les Lebrun sortis en simple, mais en demi-finale en double des WTT Finals
- Ski: Lindsey Vonn vise un retour à Saint-Moritz en décembre
- Noël Le Graët retire sa plainte contre Amélie Oudéa-Castera qui ne sera pas jugée pour diffamation par la CJR
- Des frappes israéliennes font des dizaines de morts et disparus dans la bande de Gaza
- En Corée du Sud, les séries crèvent l'écran au sens propre avec des lieux de tourisme bien réels
- Orange: un dispositif de préretraite relance la question du mal-être des salariés
- Vendée Globe: Vulnerable, quand un leader en cache un autre
- Triathlon: le double champion olympique Alistair Brownlee prend sa retraite
- La Chine expose un navire de guerre dernier cri à Hong Kong
- Nouvel avertissement à l'Iran en vue sur le dossier nucléaire
- A Prague, des travailleurs du sexe font découvrir les bas-fonds pour en sortir
- "Je voulais goûter à un autre rugby": l'Argentine, expérience fondatrice pour Thibaud Flament
- Kiev accuse Moscou d'avoir tiré pour la première fois un missile intercontinental vers l'Ukraine
- Quatre touristes étrangers meurent au Laos, un empoisonnement au méthanol soupçonné
- En Ukraine, une rave party nationaliste pour galvaniser une jeunesse traumatisée
- Eruption volcanique en Islande, la septième en un an
- Tempête Caetano: premiers flocons sur l'ouest, circulation "difficile"
- Après Ouest-France, Sud Ouest suspend sa présence sur X
- La Bourse de Paris en recul après Nvidia
- Censure du gouvernement: les marchés gardent leur calme mais le risque politique perdure
- Sri Lanka: le nouveau président se rallie à l'accord avec le FMI
- Des frappes israéliennes font des dizaines de morts dans la bande de Gaza
- Tempête Caetano: premiers flocons sur l'ouest, circulation difficile entre la Normandie et la Bretagne
- Angela Merkel décrit dans ses mémoires un Trump "fasciné" par les autocrates
- Basket/Euroligue: après l'éviction d'Obradovic, les chantiers de Monaco
- Vendée Globe: la vie rêvée du navigateur Sam Goodchild
- Le magnat indien Gautam Adani inculpé, l'opposition demande son arrestation
- Birmanie: dans des usines de textile, salaire de misère et peur du lendemain
- Fukushima: l'analyse des débris extraits de la centrale prendra jusqu'à une année
- Ethiopie: 50 ans après sa découverte, Lucy n'a pas encore livré tous ses secrets
- Nicaragua: le président Ortega lance une réforme pour étendre son pouvoir
- Santé: hausse importante des dépenses en 2023, selon la Drees
- L'intelligence artificielle au secours des insectes
- Avec "Gladiator II" et "Wicked", les cinémas américains se frottent les mains
- A l'usine Volkswagen d'Osnabrück, les salariés ne voient "pas de plan pour l'avenir"
- Nvidia écrase encore les attentes, assure que la demande ne se dément pas
- Le gouvernement américain demande en justice un démantèlement de Google
- Jeu vidéo: la console portable Nintendo DS, carton auprès d'un public élargi, fête ses 20 ans
- NBA: LeBron James quitte temporairement les réseaux sociaux
- En Roumanie, un sanctuaire des ours confronté au retour de la chasse
- Sept femmes venues du bout du monde qui croient encore aux COP
"Injustifiable": les ONG dénoncent la décision américaine de fournir des mines antipersonnel à Kiev
La décision des Etats-Unis de fournir des mines antipersonnel à l'Ukraine est "injustifiable", dénoncent mercredi des ONG, qui pointent les conséquences à long terme pour les civils de ces armes interdites internationalement, même si elles visent à ralentir l'avancée russe sur le territoire ukrainien.
Enterrées ou dissimulées sur le sol, les mines antipersonnel explosent quand une personne s'en approche ou entre en contact avec elles, provoquant souvent des mutilations si ce n'est la mort.
Elles "ne savent pas faire la différence entre des soldats et des civils" et continuent longtemps après leur pose à exploser au contact d'agriculteurs ou encore d'enfants, déplore Alma Taslidzan, de l'ONG Handicap international, interrogée par l'AFP.
Ces armes ne sont "pas éthiques", regrette cette experte originaire de Bosnie-Herzégovine, pays où, dit-elle, "la contamination (aux mines) reste massive 30 ans après la guerre", malgré des millions d'euros dépensés pour déminer.
Quelque 164 Etats et territoires, dont l'Ukraine, ont ainsi signé la Convention d'Ottawa de 1997 sur l'interdiction et l'élimination des mines antipersonnel. Mais ni la Russie ni les Etats-Unis n'ont ratifié ce texte.
L'armée russe utilise d'ailleurs "largement" ces explosifs sur le territoire ukrainien depuis l'invasion à grande échelle en février 2022, avec "au moins 13 types de mines antipersonnel déployées", pointe un rapport mondial paru mercredi de l'Observatoire des mines.
- Armes "obsolètes" -
Des "informations crédibles" indiquent également que les forces ukrainiennes en ont fait usage, note cet organe de recherche de la Campagne internationale pour interdire les mines (ICBL), un réseau d'organisations non-gouvernementales.
Selon ce rapport, au moins 580 Ukrainiens ont été tués ou blessés par des mines antipersonnel ou des restes d'explosifs en 2023, ce qui fait de l'Ukraine le quatrième pays au monde le plus touché par ce fléau.
Alors que l'armée ukrainienne semble sur le reculoir face aux forces de Moscou, les partisans de ces mines "pourraient faire valoir qu’elles servent d'outil de défense pour ralentir ou bloquer les forces envahisseuses", estime Alma Taslidzan.
Mais les "conséquences à long terme (...) dépassent les avantages militaires à court terme", affirme-t-elle, et il est donc "injustifiable" d'utiliser ces armes qui continueront à frapper les civils "des années et des décennies après le conflit".
Selon Washington, celles envoyées à Kiev seront "non-persistantes", c'est-à-dire équipées d'un dispositif d'autodestruction ou d'autodésactivation censé limiter les pertes civiles sur le temps long.
Toutefois, ces "mécanismes d'autodestruction ou d'autodésactivation ne sont pas fiables à 100%" et n'apportent aucune garantie absolue qu'elles n'exploseront pas au passage de civils ou, plus tard, lorsque des démineurs seront à l'oeuvre, estime Mme Taslidzan.
D'autant que les Etats-Unis ont cessé d'utiliser des mines antipersonnel en 1991, qu'ils ont arrêté d'en exporter en 1992 et d'en produire en 1997, souligne Mary Wareham, de l'ONG Human rights watch.
Les explosifs destinés à l'Ukraine sont donc "des mines antipersonnel obsolètes encore dans les stocks américains", vieilles d'au moins 27 ans, dont "les batteries se détériorent avec l'âge", explique à l'AFP l'experte, qui dit n'être "même pas sûre qu'(elles) fonctionneront comme prévu".
Sous Barack Obama, les Etats-Unis avaient décidé de "ne pas prolonger ou modifier la durée de vie des batteries" de ces mines qui devaient "expirer au début des années 2030", rappelle-t-elle.
- Décision "ahurissante" -
L'administration Biden avait ensuite annoncé en juin 2022 qu'elle renonçait à les utiliser hors de la péninsule coréenne, s'engageant à ne plus en développer, produire ou exporter.
Et Mary Wareham de trouver "ahurissant que la Maison Blanche semble maintenant revenir sur sa propre politique d'élimination des mines antipersonnel afin de les transférer à l'Ukraine, qui elle-même est membre du traité les interdisant".
Quand bien même ces armes seraient efficaces pour empêcher les troupes russes d'avancer, "les armes chimiques" ou "nucléaires" le seraient aussi "et pourtant nous n'empruntons pas ce chemin", insiste-t-elle.
Le soutien financier et militaire des Etats-Unis à l'Ukraine, "indispensable", selon l'experte d'HRW, ne doit pas l'affranchir "des règles en matière de guerre".
"Certaines armes ont été jugées inacceptables aux yeux du monde et au regard du droit international humanitaire, et les mines terrestres antipersonnel en font partie", lance-t-elle.
Que Washington les remette ainsi en pratique "affaiblirait réellement" la Convention d'Ottawa et "donnerait une excuse à d'autres États pour violer également le traité", craint de son côté Alma Taslidzan, d'Handicap international.
La décision américaine est "désastreuse", a écrit la Campagne internationale pour interdire les mines (ICBL) dans un communiqué transmis à l'AFP. "L'Ukraine doit affirmer clairement qu'elle ne peut pas accepter, ni qu'elle acceptera ces armes".
F.Cardoso--PC