- A la frontière syro-libanaise, des taxis coincés après des frappes israéliennes
- Climat: le gouvernement veut protéger les glaciers et s'en protéger
- Le Suisse Philippe Jordan dirigera l'Orchestre national de France à partir de 2027
- Wall Street ouvre en hausse après les résultats de Nvidia
- Stromae, fierté nationale en Belgique, décoré par le roi Philippe
- Tennis de table: les Lebrun sortis en simple, mais en demi-finale en double des WTT Finals
- Ski: Lindsey Vonn vise un retour à Saint-Moritz en décembre
- Noël Le Graët retire sa plainte contre Amélie Oudéa-Castera qui ne sera pas jugée pour diffamation par la CJR
- Des frappes israéliennes font des dizaines de morts et disparus dans la bande de Gaza
- En Corée du Sud, les séries crèvent l'écran au sens propre avec des lieux de tourisme bien réels
- Orange: un dispositif de préretraite relance la question du mal-être des salariés
- Vendée Globe: Vulnerable, quand un leader en cache un autre
- Triathlon: le double champion olympique Alistair Brownlee prend sa retraite
- La Chine expose un navire de guerre dernier cri à Hong Kong
- Nouvel avertissement à l'Iran en vue sur le dossier nucléaire
- A Prague, des travailleurs du sexe font découvrir les bas-fonds pour en sortir
- "Je voulais goûter à un autre rugby": l'Argentine, expérience fondatrice pour Thibaud Flament
- Kiev accuse Moscou d'avoir tiré pour la première fois un missile intercontinental vers l'Ukraine
- Quatre touristes étrangers meurent au Laos, un empoisonnement au méthanol soupçonné
- En Ukraine, une rave party nationaliste pour galvaniser une jeunesse traumatisée
- Eruption volcanique en Islande, la septième en un an
- Tempête Caetano: premiers flocons sur l'ouest, circulation "difficile"
- Après Ouest-France, Sud Ouest suspend sa présence sur X
- La Bourse de Paris en recul après Nvidia
- Censure du gouvernement: les marchés gardent leur calme mais le risque politique perdure
- Sri Lanka: le nouveau président se rallie à l'accord avec le FMI
- Des frappes israéliennes font des dizaines de morts dans la bande de Gaza
- Tempête Caetano: premiers flocons sur l'ouest, circulation difficile entre la Normandie et la Bretagne
- Angela Merkel décrit dans ses mémoires un Trump "fasciné" par les autocrates
- Basket/Euroligue: après l'éviction d'Obradovic, les chantiers de Monaco
- Vendée Globe: la vie rêvée du navigateur Sam Goodchild
- Le magnat indien Gautam Adani inculpé, l'opposition demande son arrestation
- Birmanie: dans des usines de textile, salaire de misère et peur du lendemain
- Fukushima: l'analyse des débris extraits de la centrale prendra jusqu'à une année
- Ethiopie: 50 ans après sa découverte, Lucy n'a pas encore livré tous ses secrets
- Nicaragua: le président Ortega lance une réforme pour étendre son pouvoir
- Santé: hausse importante des dépenses en 2023, selon la Drees
- L'intelligence artificielle au secours des insectes
- Avec "Gladiator II" et "Wicked", les cinémas américains se frottent les mains
- A l'usine Volkswagen d'Osnabrück, les salariés ne voient "pas de plan pour l'avenir"
- Nvidia écrase encore les attentes, assure que la demande ne se dément pas
- Le gouvernement américain demande en justice un démantèlement de Google
- Jeu vidéo: la console portable Nintendo DS, carton auprès d'un public élargi, fête ses 20 ans
- NBA: LeBron James quitte temporairement les réseaux sociaux
- En Roumanie, un sanctuaire des ours confronté au retour de la chasse
- Sept femmes venues du bout du monde qui croient encore aux COP
- Grève SNCF: le mouvement pour Fret SNCF modérément suivi dans l'ensemble du groupe
- Australie: l'interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans devant le Parlement
- Neige, froid et vent : l'hiver s'invite en France tôt dans la saison
- Le bitcoin dépasse 95.000 dollars pour la première fois, enflammé par l'"effet Trump"
Au Brésil de Lula, le combat contre la faim n'est pas encore gagné
Dans le réfrigérateur de Neide Fernandes, pas de viande ni de légume mais une vingtaine d'œufs, "la moins chère" des protéines animales.
Cette ancienne caissière de 60 ans vit avec son mari et ses deux petits-enfants adolescents dans un minuscule deux-pièces aménagé dans une chambre d'un hôtel désaffecté du centre de Rio de Janeiro. Des fils électriques courent le long des couloirs étroits et sombres du squat.
"Nous n'avons pas les moyens de faire trois vrais repas par jour", confie-t-elle. Sa famille compte parmi les quelque 40 millions de Brésiliens souffrant d'"insécurité alimentaire", selon l'ONU.
La faim sévit encore dans la plus grande économie d'Amérique latine aux 212 millions d'habitants, même si la lutte contre ce fléau progresse. C'est d'ailleurs fort des succès enregistrés chez lui que le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva lancera lundi, à l'ouverture du sommet du G20 à Rio, une "Alliance globale contre la faim et la pauvreté".
Depuis que son mari s'est retrouvé au chômage il y a huit ans, Neide Fernandes touche la Bolsa Familia (Bourse Famille), programme social phare de Lula et allocation versée aux familles à condition que leurs enfants soient scolarisés.
"Mais avec 600 réais (environ 100 euros) par mois, on ne ramène presque rien du supermarché", souligne-t-elle.
Lors de la dernière élection présidentielle, Mme Fernandes a voté sans hésiter pour Lula, dont les ambitieux programmes sociaux ont sorti des millions de Brésiliens de la pauvreté lors de ses deux premiers mandats (2003-2010). Parmi eux, la Bolsa Familia, que Lula a rétablie après être revenu au pouvoir en janvier 2023.
"Je pensais qu'il allait en faire davantage, mais au final, je n'ai pas vraiment senti d'amélioration" depuis son retour, regrette-t-elle.
- Cantine gratuite -
Mais l'ancien métallo né dans la pauvreté a encore la cote chez Aila Martins, 36 ans, elle aussi bénéficiaire de la Bolsa Familia.
"On connaît son histoire, lui aussi a connu la faim, et il fait vraiment la différence", dit cette mère de trois enfants, enceinte du quatrième.
Elle fait toutefois la queue pour recevoir un panier-repas dans les locaux de Açao da Cidadania (Action de la citoyenneté), une ONG de référence située dans un quartier populaire de Rio, au pied d'une favela.
Selon le dernier rapport des agences spécialisées des Nations unies sur l'insécurité alimentaire dans le monde (SOFI 2024), le nombre de personnes présentant un degré, sévère ou modéré, d'insécurité alimentaire au Brésil a chuté de 70,3 millions sur la période 2020-2022 - qui comprend la pandémie de Covid-19 - à 39,7 millions sur la période 2021-2023, soit 18,4% de la population.
Le gouvernement Lula dit avoir obtenu de l'ONU des données prenant en compte exclusivement l'année 2023 et faisant état d'une baisse de 85% du nombre de Brésiliens en état d'insécurité alimentaire sévère, passé de 17,2 millions en 2022 (8% de la population) à 2,5 millions (1,2%) l'an dernier.
"Nous observons une baisse accentuée, mais cela ne veut pas dire que le problème de la faim au Brésil est résolu, bien au contraire", alerte Rodrigo Afonso, directeur exécutif d'Açao da Cidadania.
- "Privation dégradante" -
C'est au siège de cette ONG, qui prépare 1.000 paniers-repas par jour, que Lula a présenté en juillet son "Alliance globale contre la faim". Larmes aux yeux et sanglots dans la voix, il avait exhorté à agir contre "la plus dégradante des privations humaines".
Cette alliance va rassembler des pays du monde entier et des institutions internationales afin de dégager des moyens financiers pour lutter contre la faim ou répliquer les initiatives qui fonctionnent localement.
Pour Marcelo Neri, directeur de FGV Social, branche d'études sociales de la prestigieuse Fondation Getulio Vargas, la Bolsa Familia peut servir d'exemple, mais aussi un autre programme permettant aux enfants brésiliens scolarisés dans le public de bénéficier d'au moins un repas gratuit.
Le budget de ce dispositif a été gonflé de 39% en mars 2023, après six ans sans augmentation.
Mais ces programmes ont un coût élevé, plus difficile à absorber que lors des premiers mandats de Lula, qui surfait sur le boom des matières premières.
"Le défi du Brésil n'est pas de montrer des résultats, qui sont apparus rapidement, mais de s'inscrire dans la continuité", avertit M. Neri, ce qui est "mis en péril" par les contraintes "budgétaires" pesant sur le gouvernement.
J.Pereira--PC