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Le Liban accuse Israël de "crime de guerre" après la mort de trois journalistes

Le Liban accuse Israël de "crime de guerre" après la mort de trois journalistes

Le Liban a accusé vendredi Israël de "crime de guerre" après la mort de trois journalistes tués dans une frappe qu'il a qualifiée de "délibérée", au moment où l'armée israélienne intensifie son offensive contre le Hezbollah, soutenu par l'Iran.

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La frappe a coûté la vie à trois journalistes à Hasbaya, une localité du sud du Liban située dans une région à majorité druze jusque-là épargnée, où s'étaient installées les équipes de plusieurs médias il y a un mois.

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé un "crime de guerre" et une attaque "délibérée" visant à "terroriser les médias pour dissimuler les crimes et les destructions".

Israël n'a pas commenté cette frappe.

La chaîne du Hezbollah Al-Manar a également annoncé la mort à Hasbaya de son vidéojournaliste Wissam Qassem.

Selon le ministre de l'Information, Ziad Makari, 18 journalistes représentant sept médias étaient présents dans la résidence visée en pleine nuit.

"L'ennemi israélien a visé le lieu de résidence des journalistes à Hasbaya", a affirmé un journaliste de la chaîne locale Al-Jadeed, Mohammad Farhat, filmé sur place le visage recouvert d'une couche de poussière grisâtre, devant son lit enfoui sous les décombres de son bungalow.

- "Course contre la montre" -

Des frappes ont également visé la banlieue sud de Beyrouth, l'un des fiefs du Hezbollah, ainsi que le sud et l'est du Liban.

Dans le sud du Liban, l'armée israélienne a annoncé avoir perdu dix soldats en deux jours dans les combats avec le Hezbollah, soit 32 depuis le début de son opération terrestre le 30 septembre, selon un bilan établi par l'AFP.

L'armée a aussi a annoncé vendredi avoir mené une frappe sur un poste-frontière entre le Liban et la Syrie, utilisé selon elle par le Hezbollah pour faire passer des armes.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a affirmé qu'il était "vraiment urgent" de parvenir à une "solution diplomatique" au Liban, où la guerre qui fait rage depuis plus d'un an dans la bande de Gaza s'est propagée en septembre entre Israël et le Hezbollah, un allié du Hamas.

Antony Blinken, qui a rencontré vendredi à Londres le Premier ministre libanais, a rappelé la nécessité de mettre en oeuvre la résolution 1701 de l'ONU, datant de 2006, "afin qu'il puisse y avoir une véritable sécurité le long de la frontière entre Israël et le Liban".

Les Casques bleus de l'ONU déployés dans le sud du Liban ont affirmé vendredi être confrontés à une situation "extrêmement difficile" après de nouveaux tirs israéliens cette semaine sur une de leurs positions.

Israël avait lancé le 23 septembre une campagne de frappes aériennes massives contre le Hezbollah, affirmant vouloir neutraliser le mouvement islamiste chiite dans les régions frontalières du sud du Liban et permettre le retour dans le nord d'Israël de 60.000 habitants déplacés par les tirs de roquettes incessants depuis un an.

Au moins 1.580 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, d'après un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

L'ONU a recensé quelque 800.000 déplacés.

Au total, 163 secouristes et soignants ont été tués depuis le début des échanges de tirs frontaliers il y a un an, selon les autorités libanaises.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a averti vendredi qu'une "course contre la montre" était engagée pour trouver une issue à la guerre au Liban et éviter un "embrasement généralisé" au Moyen-Orient.

- Frappes sur Gaza -

Dans le sud de bande de Gaza, deux frappes aériennes nocturnes ont fait au moins vingt morts à Khan Younès, selon les secours.

L'armée israélienne a seulement indiqué avoir "éliminé plusieurs terroristes depuis les airs et le sol et démantelé de nombreuses infrastructures terroristes".

Depuis le 6 octobre, Israël concentre son offensive principalement dans le nord du territoire palestinien, affirmant que les combattants du Hamas tentent de s'y regrouper.

Les pourparlers en vue d'une trêve pourraient reprendre après un appel lancé par les Etats-Unis à Israël, à saisir l'occasion créée par la mort du chef du mouvement islamiste, Yahya Sinouar, tué par des soldats israéliens le 16 octobre.

Les précédentes négociations indirectes menées sous l'égide du Qatar, des Etats-Unis et de l'Egypte, en vue d'un cessez-le-feu, n'ont pas abouti.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

Le Hamas s'est dit "prêt à un arrêt des hostilités" mais a exigé d'Israël un "engagement à un cessez-le-feu", un "retrait de la bande de Gaza" et un "accord sérieux pour un échange" entre des otages israéliens et des prisonniers palestiniens détenus par Israël, selon un responsable du mouvement.

Ces conditions ont toujours été rejetées par Israël.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, va, selon bureau, envoyer au Qatar le chef du renseignement extérieur, le Mossad, David Barnea, qui doit rencontrer dimanche le chef de la CIA, Bill Burns, et le Premier ministre qatari.

F.Moura--PC