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Miné par le complotisme électoral, l'Arizona adopte l'"extrême transparence"
Quatre ans après la défaite de Donald Trump, de nombreux Américains sont toujours noyés sous les mensonges de la dernière présidentielle. Alors pour sortir la tête de l'eau, un comté d'Arizona s'est doté d'un centre électoral aux murs vitrés entièrement transparents, surnommé "l'aquarium".
A Florence, petite ville du Sud-Ouest américain, ce bâtiment dernier cri permet aux habitants d'observer tout le cheminement des bulletins - tri, vérification des signatures, comptage par machines - pour l'élection du 5 novembre.
Des dizaines de caméras retransmettent également les opérations en direct sur internet.
"En 2020, il m'a semblé évident que nous perdions largement la confiance de nos habitants", raconte à l'AFP Mike Goodman, élu républicain à la tête du comté de Pinal. "En fait, certains ne votent pas parce qu'ils pensent que c'est déjà truqué."
Joe Biden a devancé Donald Trump d'à peine 10.500 voix en Arizona en 2020. De quoi nourrir d'épineuses théories complotistes, qui résonnent encore entre les cactus de cet Etat-clé. D'autant que le milliardaire républicain n'a jamais reconnu sa défaite.
Le centre électoral du comté de Pinal joue donc la carte de l'"extrême transparence", explique Garrett Glover, un des employés chargé des élections.
Derrière les murs vitrés, les boîtes utilisées pour amener les bulletins depuis les bureaux de vote sont scellées avec des cadenas GPS.
Les machines de comptage sont elles branchées à un serveur non connecté à internet, via des câbles colorés apparents, pour montrer que le système ne peut pas être piraté.
- Tendance nationale -
Au total, le comté de Pinal a investi 32 millions de dollars dans ce bâtiment ultratransparent.
"Tous les comtés d'Arizona devraient faire ça", estime M. Goodman. "Franchement, chaque Etat devrait passer en revue ses procédures et les améliorer là où c'est nécessaire."
Aux Etats-Unis, moins de la moitié des électeurs républicains (47%) sont convaincus que l'élection présidentielle entre Kamala Harris et Donald Trump sera "conduite de manière équitable", selon une étude du Pew Research Center publiée en août.
Pour endiguer cette défiance, les efforts de transparence essaiment dans tout le pays. Au Colorado par exemple, un comté organise des sessions de formation au processus électoral pour les habitants.
En Arizona, le comté de Maricopa, où la capitale Phoenix a vu des manifestants armés se rassembler pendant plusieurs nuits en 2020, a organisé plus de 200 visites de son centre électoral cette année.
Ces mesures "ont un impact considérable sur les sceptiques et sur les citoyens qui ne comprennent pas le processus électoral", estime Thom Reilly, politologue à l'université d'Etat de l'Arizona.
Dans un pays où la gestion du scrutin diffère selon les Etats, pédagogie et transparence ne peuvent qu'être bénéfiques, selon lui.
Mais "certains seront toujours des complotistes qui ne sont pas prêts à voir les choses différemment", rappelle-t-il.
- "Confiance détruite" -
Le comté de Pinal, bastion républicain d'Arizona, l'illustre bien.
L'un des élus aux commandes de la région, Kevin Cavanaugh, a candidaté sans succès pour le poste de shérif lors des primaires républicaines cet été, mais conteste sa défaite, comme Donald Trump.
Dans son bureau, le quinquagénaire expose religieusement une douzaine de graphiques assurant que les données électorales auraient été "trafiquées".
"J'étais sceptique qu'on puisse tricher, jusqu'à ce que je le vois de mes propres yeux", jure-t-il. "Si cela arrive dans le comté de Pinal, il est probable que cela se passe ailleurs."
Un audit indépendant vient pourtant de conclure qu'il n'y avait "aucune preuve de fraude".
"Lorsqu'on a des élus qui ne sont pas dignes de confiance (...), la confiance du public dans son ensemble est détruite", soupire M. Goodman, l'autre élu local.
Selon lui, plusieurs employés électoraux ont démissionné après l'élection présidentielle de 2020, notamment à cause de pressions exercées par M. Cavanaugh.
Le comté a ensuite embauché un nouveau responsable électoral, dont l'inexpérience a provoqué de véritables erreurs lors du scrutin de mi-mandat en 2022. Une mésaventure qui a poussé la région à construire son nouveau centre sécurisé et transparent.
Installé devant le nouvel "aquarium" pour observer le dépouillement des bulletins, Tim Vendettuoli juge ce pari payant.
A 72 ans, ce retraité républicain croit à une théorie complotiste, selon laquelle certaines boîtes aux lettres électorales ont été bourrées aux Etats-Unis en 2020. Mais le 5 novembre, il n'aura aucun doute sur les résultats locaux.
"Si tous les comtés étaient gérés de cette manière, je pense que nous aurions de très bonnes élections", salue-t-il. "Les gens se sentiraient en confiance, parce qu'ils sont très transparents."
P.Sousa--PC