- Les infections au VIH au plus bas en 2023, selon l'Onusida
- Biathlon: Fourcade vers un sixième titre olympique après le rejet de l'appel d'Ustyugov
- Le président de la COP29 blame des pays du Nord "inflexibles" pour justifier un accord "imparfait"
- Liaisons maritimes vers la Corse: feu vert de l'UE aux aides publiques de la France
- Le chef de l'ONU fustige réseaux sociaux et intelligence artificielle "sans contrôle"
- Kiev accuse la Russie de mener des "activités génocidaires" avec des mines antipersonnel
- Procès des viols de Mazan: le parquet poursuit son sévère réquisitoire
- Fonctionnaires non payés si la France n'a pas de budget: Marine Le Pen accuse l'exécutif de "fausses informations"
- Le laboratoire de Marie Curie classé monument historique
- Les agriculteurs dans la rue, débat attendu sur le Mercosur à l'Assemblée
- Attaque de drones record contre l'Ukraine, réunion avec l'Otan face aux menaces russes
- Aides à la rénovation: TotalEnergies conteste toute fraude
- Japon: important incendie sur une base de lancement de fusées, pas de blessés signalés
- Philippines: la vice-présidente dément vouloir assassiner le président
- Israël doit se prononcer sur un cessez-le-feu avec le Hezbollah
- Cambodge: manifestation contre la livraison de mines américaines à l'Ukraine
- Procès des viols de Mazan: reprise des réquisitions contre les coaccusés
- Sous les tentes de Gaza, la pluie ajoute aux malheurs des déplacés
- Fin de vie: la ministre de la Santé favorable à reprendre le texte en l'état
- Moins d'annonces en ligne et de visites physiques: les agences immobilières en pleine crise locative
- Câbles sous-marins rompus: la Suède souhaite que le cargo chinois suspect gagne ses eaux territoriales
- Japon: perquisition chez Amazon, soupçonné d'abus de position dominante
- Hong Kong devient un hub pour le crime financier, alertent des législateurs américains
- Huawei lance un smartphone "historique" équipé d'un système d'exploitation maison
- NBA: Porzingis et Morant, retours gagnants avec Boston et Memphis
- Sebastian Coe, candidat à la présidence du CIO, veut une "politique claire" sur le genre
- C1: Manchester City dans le dur, Guardiola reste de marbre
- C1: Barcelone, très gros morceau pour la sensation Brest
- Ligue des champions: l'exploit ou la peur pour le PSG face au Bayern Munich
- Dans leur adoption de l'IA, les entreprises se hâtent lentement
- Affrontements meurtriers entre partisans d'Imran Khan et forces de sécurité à Islamabad
- Avant même son investiture, les nuages judiciaires de Trump se sont dissipés
- Haïti: plus de 40.000 déplacés dans la capitale en dix jours, selon l'ONU
- Près d'un Français sur cinq n'a pas facilement accès aux transports en commun, selon une étude
- Biden assistera à la cérémonie d'investiture de Trump
- Réfugiés, énergie, Russie: Merkel ne regrette rien
- Le nombre de déplacés internes a triplé en Afrique en 15 ans, selon un observatoire
- Marineland: le gouvernement s'oppose au transfert de deux orques au Japon
- Mairie de Paris: Hidalgo ne briguera pas de nouveau mandat en 2026
- L'Indonésie rejette une proposition d'investissement de 100 M USD d'Apple
- Droits de douane: Trump lance l'offensive contre la Chine, le Canada et le Mexique
- Soutien attendu de Bruxelles au budget du gouvernement français en pleine crise
- Les agriculteurs mobilisés contre les "entraves", débat sur le Mercosur à l'Assemblée
- Budget de la Sécu: vote sans suspense au Sénat, avant des négociations incertaines
- Affaire Pogba: le procès de six proches du footballeur s'ouvre à Paris
- Rugbymen inculpés de viol en Argentine: la justice poursuit mardi l'examen du non-lieu
- Wall Street termine en hausse, record du Dow Jones
- Des milliers de partisans de l'ex-Premier ministre Imran Khan aux portes d'Islamabad sous les lacrymogènes
- Israël doit se prononcer mardi sur un cessez-le-feu avec le Hezbollah
- Le procureur spécial recommande l'arrêt des poursuites fédérales contre Trump
Entre la Syrie et le Liban, le calvaire de la traversée en temps de guerre
Quand elle voyage, Rim Ajami prend habituellement le taxi pour Beyrouth, car l'aéroport de sa ville, la capitale syrienne Damas, ne dessert plus qu'une poignée de destinations. Maintenant que Israël a bombardé la frontière, ce trajet lui coûte plus cher qu'un billet d'avion.
Cette femme de 67 ans veut rendre visite à sa fille à Athènes. Pour les Syriens, dont le pays est soumis à des sanctions économiques et englué dans la guerre depuis plus d'une décennie, le Liban est le principal poumon: il faut y passer pour voyager à l'étranger, pour des soins médicaux ou pour acheter les produits qui ont disparu du marché local.
Mais il y a trois semaines, les échanges de tirs entre Israël et le puissant Hezbollah au Liban ont tourné à la guerre ouverte. L'aviation israélienne pilonne les bastions de la formation islamiste pro-iranienne, dont la plaine de la Békaa, frontalière de la Syrie.
C'est là que le 4 octobre, une frappe israélienne a creusé un énorme cratère sur la route internationale, bloquant de fait le passage en voiture au principal poste-frontière entre le Liban et la Syrie.
L'armée israélienne accuse le Hezbollah d'y faire passer des armes.
- Taxi quatre fois plus cher -
Pour traverser ce cratère, Rim Ajami a dû descendre de son taxi.
"Des volontaires du Croissant-Rouge m'ont poussée en fauteuil roulant et des porteurs m'ont aidée à transporter mes bagages, puis une autre voiture m'a amenée à l'aéroport de Beyrouth", raconte-t-elle.
Elle a vu arriver les flots de réfugiés depuis le Liban, plus de 460.000 personnes depuis le 23 septembre selon Beyrouth.
Chaque jour, des centaines de personnes traversent le cratère à pied, sur des civières ou en fauteuil roulant.
Des Libanais mais aussi et surtout des Syriens qui, après avoir fui la guerre chez eux en se réfugiant au Liban, font le chemin en sens inverse pour échapper aux bombardements israéliens.
En tout, Mme Ajami assure avoir payé 400 dollars pour son trajet Damas-Beyrouth. Puis 320 dollars pour son billet Beyrouth-Athènes.
"Avant, le trajet en taxi coûtait entre 100 et 150 dollars. Aujourd'hui, entre 400 et 500", explique à l'AFP Ali al-Mawla, 31 ans, chauffeur de taxi.
"Il faut deux voitures", une de chaque côté de la frontière, "pour traverser le cratère et la route est très dangereuse", énumère le trentenaire. Dans ces conditions, dit-il, "personne n'accepte de travailler pour moins que ça".
Mais, quel que soit le prix, les prétendants au voyage sont au rendez-vous car "cette route est comme un poumon pour les deux pays".
- Boom des loyers -
C'est par Masnaa que des Syriens peuvent prendre un avion à Beyrouth, déposer une demande de visa dans les ambassades qui ont déserté Damas, retrouver des proches ou se ravitailler.
Avant que le Liban ne sombre dans la faillite économique puis la guerre, "nos voitures à destination de Damas étaient souvent chargées de médicaments étrangers introuvables ou d'appareils électroniques rares", se rappelle M. Mawla.
Et, surtout, dit-il, de bidons d'essence de contrebande pour des Syriens écrasés par les pénuries permanentes de gaz et de carburant.
Ces bidons ont vu leur prix augmenter avec la frappe israélienne: le litre d'essence a bondi de 20.000 à 30.000 livres syriennes, soit environ deux dollars. Une hausse qui a aussi participé à faire grimper le coût des trajets.
Et pour ceux qui entrent en Syrie, le voyage n'est pas la seule dépense qui a explosé. Avec l'afflux de réfugiés, les loyers ont augmenté de 50 à 100% en certains endroits.
"Quelques heures après la première vague d'arrivées, les loyers ont flambé", raconte Tareq Chabib, propriétaire d'une agence immobilière.
Dans les quartiers de moyen standing, poursuit ce Syrien de 42 ans, il faut compter environ 700 dollars.
Et pour plus luxueux, "environ 1.500 dollars". Soit quasiment vingt fois le salaire d'un fonctionnaire en Syrie.
H.Portela--PC