- Au procès du RN, la défense décalée de Bruno Gollnisch
- Procès de Mazan: "J'ai dit non à Pelicot car il s'agissait d'un viol", affirme un témoin
- Hausse "alarmante" des violences envers les médecins en 2023, selon l'Ordre
- La France lance le développement d'une future version connectée du Rafale
- Fabentech, un rôle clé pour armer l'Europe contre le bioterrorisme
- Nobel: Geoffrey Hinton, le pionnier de l'IA effrayé par sa création
- Liban: une cinquantaine de personnes en cours de rapatriement dans un avion militaire français
- La récolte de miel 2024 en baisse de 40%, selon un syndicat d'apiculteurs
- Ferroviaire: le financement du plan à 100 milliards d'euros est "fragile", selon le ministre aux Transports
- Equipe de France: Konaté n'a "pas les mots pour décrire l'horreur" de la guerre
- Le Liban pourrait connaître "la même spirale catastrophique" qu'à Gaza, alerte l'ONU
- Entre peur et colère, les Libanais d'Afrique de l'Ouest vivent la guerre par procuration
- Santé mentale: les procureurs de 14 Etats américains attaquent TikTok
- Cold-cases: Interpol ouvre ses "notices noires" pour rendre leur nom à 46 femmes
- Guerre des roses au PS en pleine motion de censure du gouvernement Barnier
- Lourdes peines requises au procès d'un vaste réseau de passeurs dans la Manche
- Le groupe de luxe Kering nomme un nouveau patron pour sa marque phare Gucci, Stefano Cantino
- La gauche dénonce "le hold-up électoral" du gouvernement Barnier dans sa première motion de censure
- La Bourse de Paris termine en baisse, sous pression avec la Chine
- "Une question de vie ou de mort": la Floride appelée à évacuer avant l'ouragan Milton
- La gendarmerie reporte le paiement de certains loyers en raison de difficultés financières
- A Marseille, des enfants criminels victimes d'un "milieu ambiant" ultraviolent
- En Martinique, le "fléau" des armes à feu, sur fond de trafic de stupéfiants
- A Strasbourg, Orban tempête contre les "élites européennes"
- "Cible interceptée": la France teste avec succès son futur missile anti-aérien
- Plutôt que "L'Arabe du futur" à Hollywood, Riad Sattouf continue la BD
- De la sécurité du chef de l'Etat au roman policier : Georges Salinas se dévoile
- "Si vous choisissez de rester, vous allez mourir": la Floride face à l'ouragan Milton
- Wall Street ouvre en hausse, grâce à des achats d'opportunité
- Le rêve des 14 sommets à portée de piolet d'un nombre record d'alpinistes
- Soupçons d'emploi fictif au Canard enchaîné: deux dirigeants, un dessinateur et sa compagne jugés à Paris
- Equipe de France: Nkunku, un retour plein d'appétit
- L'humoriste Gad Elmaleh va racheter le cabaret "Chez Michou"
- Nobel de physique: un duo récompensé pour des avancées cruciales pour l'intelligence artificielle
- "La pelouse, c'est fini": Iniesta, légende du Barça et de la Roja, prend sa retraite
- Le fonds souverain saoudien acquiert 40% des grands magasins de luxe Selfridges
- "Être sur la pelouse, c'est fini": Iniesta, légende du Barça, annonce sa retraite à 40 ans
- Japon: le parquet ne fait pas appel de l'acquittement d'un condamné à mort
- Des sociétés de journalistes français réclament l'accès à Gaza
- Un acquittement et une libération envisageable pour le suspect de l'affaire Maddie
- Septembre 2024, le 2e plus chaud jamais mesuré, accompagné de précipitations "extrêmes"
- Israël élargit son offensive terrestre contre le Hezbollah dans le sud du Liban
- Thaïlande: des milliers de personnes rendent hommage aux 23 victimes de l'incendie d'un car scolaire
- Pékin fait payer les importateurs de cognac, en plein bras de fer avec Bruxelles
- Les Bourses européennes ouvrent en baisse, déçues par l'absence d'annonces chinoises
- France: le déficit commercial se creuse en août à 6,7 milliards d'euros
- Prabowo, un président soucieux de rendre l'Indonésie plus visible
- L'anti-obésité Wegovy arrive en France, encadré et pas remboursé
- Tesla va enfin dévoiler son robotaxi, quelques années après ses concurrents
- Budget de la Sécurité sociale: les pistes pour un serrage de vis
Lourdes peines requises au procès d'un vaste réseau de passeurs dans la Manche
Des "marchands de mort" soupçonnés d'avoir oeuvré au sein d'un des principaux réseaux de passeurs de migrants dans la Manche: le parquet a requis mardi à Lille des peines allant jusqu'à quinze ans de prison à l'encontre de 18 personnes, principalement irako-kurdes.
La procureure a décrit à l'orée de ses réquisitions un "dossier tentaculaire", aux ramifications internationales.
Avant ces 18 prévenus - 17 hommes et une femme - jugés depuis le 30 septembre, douze personnes ont déjà comparu cette année pour leur participation à ce réseau et trois autres, détenues en Belgique, doivent être jugées en mars 2025.
Selon l'enquête, ce réseau avait à l'époque des faits, entre 2020 et 2022, en grande partie la mainmise sur les passages de migrants vers l'Angleterre à partir du nord de la France.
"Les prévenus ne sont pas des bénévoles aidant leur prochain mais des marchands de mort", a accusé la procureure, décrivant des canots chargés de passagers "jusqu'à 15 fois leur contenance théorique".
Avec des passages facturés en 2021 environ 2.500 euros pour un Irakien et 3.500 pour un Vietnamien, le réseau tirait des "sommes phénoménales" de ce trafic, a-t-elle dénoncé, indiquant que le bénéfice d'une seule embarcation pouvait se monter à 74.000 euros.
La procureure a requis la peine la plus lourde, 15 ans d'emprisonnement, interdiction du territoire français et 200.000 euros d'amende, à l'encontre d'un Irakien de 26 ans, soupçonné d'avoir orchestré l'ensemble du réseau depuis sa cellule de prison française. Il avait déjà été condamné à deux reprises pour des faits similaires d'aide au séjour irrégulier.
"De jour, de nuit", la sonorisation de sa cellule a montré qu'il ne cessait d'organiser des traversées de la Manche, d'acheter des armes, ce qui prouve son rôle de "chef de réseau" mais aussi son "sentiment de toute-puissance", selon la procureure.
Son avocat, Julien Delarue, a dénoncé dans sa plaidoirie des "réquisitions complètement délirantes", rappelant que son client, arrivé en France à 16 ans, n'était pas jugé pour homicide involontaire et "n'avait pas de sang sur les mains".
- 51 morts en 2024 -
L'homme, qui comparait dans le box vitré, alors que les autres présents se serrent sur les bancs des prévenus, avait été expulsé de l'audience mercredi dernier après avoir insulté et menacé des interprètes.
Certains des prévenus sont accusés d'avoir organisé le transport des migrants jusqu'aux plages, chapeauté sur place le gonflage des canots et l'embarquement des passagers, ou encore géré l'approvisionnement et la livraison des bateaux.
La procureure a requis de lourdes peines, jusqu'à 12 ans d'emprisonnement, contre ceux qu'elle considère comme les lieutenants du principal prévenu, et des peines plus faibles contre d'autres considérés comme des exécutants.
le procès doit durer jusqu'à la fin de la semaine et la décision devrait être mise en délibéré.
Le réseau était géré comme une entreprise, son chef présumé privilégiant la communauté vietnamienne, qui payait plus cher que les autres, selon les éléments de l'enquête.
De premières vagues d'interpellations avaient eu lieu à partir de 2021 puis, en juillet 2022, une opération menée conjointement par la France, l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, coordonnée par les agences Europol et Eurojust, avait mené à 39 arrestations.
Plus de 50 perquisitions avaient permis de saisir 1.200 gilets de sauvetage, près de 150 canots pneumatiques et 50 moteurs de bateaux.
Lors du procès en janvier à Lille ont comparu des logisticiens locaux du réseau, qui vivaient dans le Dunkerquois. Des peines allant de 15 mois à cinq ans d'emprisonnement ont été prononcées.
Apparu en 2018 en raison du verrouillage du port de Calais et du tunnel sous la Manche, le phénomène des traversées de la Manche sur de petites embarcations n'a cessé depuis de prendre de l'ampleur, avec un nombre toujours croissant de migrants par canot.
Depuis janvier, plus de 26.600 migrants sont arrivés sur les côtes anglaises par ce moyen, selon le ministère britannique de l'Intérieur.
Naufrages et bousculades mortelles ont fait de 2024 l'année la plus meurtrière depuis le début du phénomène, avec au moins 51 morts à ce stade, dont quatre écrasés dans des embarcations samedi.
Une journée au cours de laquelle 973 migrants ont traversé la Manche, un nouveau record.
X.Brito--PC