Portugal Colonial - Un an après l'attaque du 7 octobre, des dirigeants redisent leur "horreur", d'autres accusent Israël

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Un an après l'attaque du 7 octobre, des dirigeants redisent leur "horreur", d'autres accusent Israël
Un an après l'attaque du 7 octobre, des dirigeants redisent leur "horreur", d'autres accusent Israël / Photo: Luis ROBAYO - AFP

Un an après l'attaque du 7 octobre, des dirigeants redisent leur "horreur", d'autres accusent Israël

Un an après, des dirigeants, notamment occidentaux, ont redit lundi leur "horreur" au souvenir des attaques "atroces" commises par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 et leur attachement à la paix, le sort des Palestiniens continuant de susciter des manifestations à travers le monde.

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D'Amsterdam à Tokyo, en passant par Washington ou Ankara, de nombreuses déclarations ainsi que des rassemblements avec la communauté juive, mais aussi des manifestations pro-palestiniennes, ont marqué l'anniversaire de cette journée de massacres, la plus meurtrière dans l'histoire de l'Etat hébreu.

Elle a pris par surprise le pays un jour de fête religieuse juive et entraîné la mort de 1.206 personnes puis une guerre dévastatrice d'Israël contre la bande de Gaza qui a fait près de 42.000 morts et l'ouverture d'un autre front au Liban mi-septembre visant le Hezbollah pro-iranien.

Le président américain Joe Biden, dont le pays fournit des armes à Israël, s'est dit "totalement engagé" pour la "sécurité d'Israël", tout en concédant que le 7 octobre est aussi "une journée noire pour les Palestiniens".

"Je n'oublierai jamais l'horreur du 7 octobre 2023", a pour sa part déclaré la vice-présidente Kamala Harris, candidate démocrate à la présidentielle du 5 novembre.

De son côté, Donald Trump a affirmé que "l'attaque du 7 octobre" n'aurait "jamais eu lieu" s'il avait été président. "Nous ne devons jamais oublier le cauchemar" du 7 octobre, a également lancé le candidat républicain à la Maison Blanche.

En Argentine, où vit la plus importante communauté juive d'Amérique latine, des milliers de personnes ont participé à une manifestation à Buenos Aires. "Ramenez-les à la maison maintenant", a écrit sur X en anglais et en hébreu le président Javier Milei en référence aux otages du Hamas.

Les réactions ont été bien différentes en Turquie, au Pakistan et dans d'autres pays à majorité musulmane.

"Israël paiera tôt ou tard le prix du génocide qu'il commet depuis un an et qu'il poursuit", a asséné le président turc Recep Tayyip Erdogan.

En Asie, des Philippines à l'Inde, des drapeaux palestiniens ou des pancartes dénonçant le martyre de Gaza ont été brandis par des manifestants.

Des milliers de personnes ont pris part à des manifestations au Pakistan, dont les plus importantes ont eu lieu dans la mégapole portuaire de Karachi et dans la ville de Lahore.

"Nous sommes ici pour rendre hommage à toutes ces mères qui ont perdu leurs enfants", a déclaré Zehra Razi, une manifestante de 28 ans dans le centre de Karachi.

"Le sang de Palestiniens innocents est versé jour après jour, des enfants sont martyrisés et des mères perdent leurs enfants. Des villes entières sont démolies", a dénoncé le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif à Islamabad.

Le pape François a fustigé "l'incapacité honteuse de la communauté internationale et des grandes puissances" à obtenir un cessez-le-feu.

"Il y a un an, la mèche de la haine a été allumée. Elle ne s'est pas éteinte, mais s'est embrasée", a-t-il déploré.

Le Proche-Orient est "au bord d'une conflagration totale que la communauté internationale semble incapable de contrôler", a déploré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

- "Spirale de la violence" -

A Londres, le nouveau Premier ministre britannique, le travailliste Keir Starmer a évoqué un "jour de douleur et de chagrin".

A Rome, la Première ministre italienne Giorgia Meloni s'est rendue à la Grande synagogue, s'inquiétant d'un antisémitisme "rampant".

"Nous n'oublions pas", a souligné le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis sur X.

La diplomatie espagnole a réitéré sa condamnation des attaques "atroces" du Hamas tout en appelant à un cessez-le-feu à Gaza et à une "solution à deux Etats".

Des cérémonies du souvenir associant des proches des victimes des attaques ont eu lieu à Paris, Varsovie, Madrid ou Bucarest.

A Varsovie, Yuval Dancyg, fils d'Alex Dancyg, 75 ans, un des otages enlevés du kibboutz de gauche Nir OZ, puis assassinés par le Hamas, a appelé à "remettre à l'ordre du jour la question des otages".

A Madrid, une cérémonie a réuni une centaine de personnes, diplomates, membres de la communauté juive et des victimes ou leurs proches, parmi lesquels Nissim Louk, le père de Shani Louk, dont la photo gisant à moitié nue au fond d'une camionnette des assaillants du Hamas a fait le tour du monde.

Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a rendu hommage à ceux "qui ont perdu la vie ce jour-là et qui resteront à jamais dans notre mémoire". "La guerre doit cesser maintenant", a-t-il ajouté, qualifiant la situation d'"insupportable".

En France, le Premier ministre Michel Barnier a assisté lundi soir à un hommage organisé par la communauté juive. "Nous ne laisserons rien passer" et "nous continuerons à combattre l'antisémitisme par tous les moyens", a-t-il promis.

- "Plus jamais les mêmes" -

"La douleur demeure aussi vive", avait souligné auparavant le président français Emmanuel Macron.

Son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot était présent lundi en Israël. "La force seule ne peut suffire à garantir la sécurité d'Israël", a-t-il dit.

"Nous sommes encore choqués", a déclaré de son côté le chancelier allemand Olaf Scholz lors d'une cérémonie dans sa ville de Hambourg (nord), appelant à "un cessez-le-feu rapide, lié à la libération des otages".

Le président allemand Frank Walter Steinmeier, s'exprimant lors d'un hommage aux victimes à Berlin, a qualifié l'attaque du Hamas de "traumatisme profond pour les Juifs, non seulement en Israël, mais dans le monde entier".

"L'année écoulée a multiplié les souffrances humaines", a déploré le ministère ukrainien des Affaires étrangères, appelant à "la fin des attaques contre les civils".

Sur les 251 personnes enlevées par le Hamas, 97 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont considérées comme mortes par les autorités israéliennes.

C'est à Réïm, sur les lieux d'une rave-party dont au moins 370 participants ont été massacrés l'an dernier, qu'Israël a débuté ses cérémonies à 06H29 (03H29 GMT).

Le président israélien Isaac Herzog a appelé le monde à "soutenir Israël dans son combat contre ses ennemis".

Le 7-Octobre laisse "une cicatrice sur l'humanité", a-t-il dit, tandis qu'Israël annonçait l'engagement depuis dimanche d'une troisième division au sol dans le sud du Liban.

Israël change la "réalité" sur le terrain pour qu'il n'y ait plus de 7-Octobre, a ajouté le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

"Nous ne serons plus jamais les mêmes", a souligné l'ambassadeur d'Israël auprès des Nations unies à Genève, Daniel Meron lors d'un cérémonie.

L'attaque du 7 octobre a ramené Israël à "la case départ et menacé son existence", s'est pour sa part félicité un responsable et ancien chef du Hamas, Khaled Mechaal, sur la chaîne Al Arabiya.

Le Hezbollah libanais, qu'Israël combat au Liban, a affirmé lundi qu'il continuerait à combattre "l'agression" d'Israël, qu'il a qualifié d'entité "cancéreuse" devant être "éliminée".

Ferreira--PC