- La Bourse de Paris bousculée par le risque politique
- Le "SOS" des agriculteurs lors d'une nouvelle journée de mobilisation
- Automobile: Valeo annonce la suppression de 868 postes en France
- Les Bourses européennes sans impulsion, Paris souffre de la crise politique
- La suprématie des dinosaures racontée par leur estomac
- Rugby: l'Anglais Joe Marler arrête sa carrière
- Top 14: Vannes calme le jeu sur l'arbitrage
- Industrie, distribution : syndicats et patronat s'inquiètent d'une accélération des plans sociaux
- Plans sociaux: la CGT appelle "les salariés à se mettre en grève et occuper leurs usines"
- Des dizaines de milliers de Libanais rentrent chez eux après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
- La nouvelle Commission européenne divise la gauche et les écologistes
- Wall Street ouvre partagée, stabilisation avant une fin de semaine tronquée
- Mozambique: nouvelles manifestations, une femme fauchée par la police
- Procès RN: la défense de Marine Le Pen plaide contre "l'élimination politique"
- Dans l'Arctique en plein réchauffement, le Père Noël se languit de la neige
- Après les pandas, la Chine va prêter des singes dorés au ZooParc de Beauval
- Poutine en visite de deux jours au Kazakhstan, son "véritable allié"
- Angleterre: Manchester City, attention fragile!
- La non-prolongation du projet "Montagne d'or" en Guyane confirmée par la justice administrative
- Les groupes de luxe à l'offensive dans le monde du sport
- Mobilisation agricole: un site de Danone bloqué dans le Gers
- Le procès de plus de 80 médias espagnols contre Meta aura lieu en octobre 2025
- Ligue des champions: le projet du PSG de Luis Enrique au bord du gouffre
- Le cours du café arabica au plus haut depuis 1977
- Chine: Volkswagen se retire du Xinjiang sous le feu des critiques
- Le nougat de Montélimar, nouvelle indication géographique protégée dans l'UE
- Des dizaines de milliers de Libanais sur la route du retour, après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
- Kaja Kallas, le nouveau visage très attendu de la diplomatie européenne
- Guerre à Gaza: une plainte pour "complicité de génocide" vise des associations pro-Israël en France
- Procès des viols de Mazan: un réquisitoire "vers l'avenir", pour les victimes de violences sexuelles
- Radio: France Bleu rebaptisée Ici le 6 janvier
- France Inter confie une chronique au YouTubeur spécialisé dans l'actualité Gaspard G
- Ligue des champions: Lille à Bologne pour voir les barrages
- C1: Mbappé et le Real au pied du mur à Liverpool
- Ligue des champions: avec Akliouche en chef de meute, Monaco veut s'offrir Benfica
- La censure du gouvernement Barnier se rapproche en dépit des mises en garde
- Inondations en Espagne: Sánchez défend son gouvernement et charge l'opposition
- UE-Mercosur: un accord "correct" pour l'agriculture française, selon l'ex-directeur de l'OMC
- Pollution plastique: le chef des négociations appelle à accélérer les travaux
- Procès des viols de Mazan: les peines requises contre les 51 accusés
- Opération record d'Interpol contre les arnaques en ligne, 400 millions de dollars saisis
- Des milliers de Libanais sur la route du retour, après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
- Von der Leyen défend sa nouvelle équipe, priorité à la compétitivité européenne
- Corruption: Adani a perdu 55 milliards de dollars en Bourse depuis l'inculpation de son patron
- Sur une île chinoise, des déchets plastiques recyclés en oeuvres d'art
- Chine: Volkswagen annonce la cession de ses opérations dans le Xinjiang
- Les Bourses européennes ouvrent en baisse, Paris plie face aux tensions politiques françaises
- Thaïlande: opération hors normes pour rapatrier à Madagascar environ 1.000 lémuriens et tortues saisis
- Indonésie: des élections régionales ayant valeur de test pour Prabowo
- NBA: Lillard et Milwaukee arrachent la victoire à Miami
Ballottés d'une guerre à l'autre: les réfugiés syriens au Liban rentrent chez eux
Dix ans après avoir fui vers le Liban la guerre qui ravageait son pays, le Syrien Ahmad Moustafa a de nouveau vécu le cauchemar de l'exil, reprenant le chemin inverse pour échapper aux bombes israéliennes.
"Nous allons d'une guerre à l'autre", résume avec lassitude cet homme de 46 ans après avoir franchi avec sa femme et ses trois enfants la frontière syrienne dans la région de Qousseyr.
Ahmad Moustafa n'a pas oublié le jour où il a quitté sa ville natale de Raqqa, dans le nord-est de la Syrie, tombée en 2013 sous le contrôle des jihadistes du groupe Etat islamique.
"Nous avons fui juste avec les habits que nous portions", raconte M. Moustafa.
"Et maintenant c'est la même chose au Liban, nous avons dû partir sous les bombes, pour sauver nos vies", et quitter en toute hâte la localité libanaise de Wazzani, non loin de la frontière israélienne dans le sud du Liban.
"Nous repartons de zéro, encore une fois", soupire le Syrien, interrogé à bord d'un bus affrété par un homme d'affaires de Raqqa.
Il espère pouvoir loger avec sa famille chez des proches, dans la ville qu'ils ont quittée il y a une décennie.
Le Liban a accueilli des centaines de milliers de Syriens - deux millions de réfugiés, selon les autorités, 770.000 recensés par l'ONU - après le début de la guerre civile en 2011.
De manifestations populaires réprimées par le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad, le conflit a muté en un affrontement impliquant des puissances régionales et internationales, la Russie et l'Iran ayant volé au secours du président Assad.
Treize ans et des centaines de milliers de morts plus tard, le pays est morcelé et en miettes économiquement, toujours secoué par des combats dans certaines zones.
- 'Une souffrance sans fin' -
Au Liban, la guerre est revenue il y a un an, lorsque le Hezbollah a ouvert dans le sud un front de "soutien" à son allié du Hamas, en guerre à Gaza avec Israël après l'attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023.
Le début de la campagne de bombardements massifs d'Israël sur les fiefs du Hezbollah dans le sud, l'est du Liban et la banlieue sud de Beyrouth a déplacé des centaines de milliers de personnes dans le pays. Quelque 310.000, en majorité des Syriens, ont franchi la frontière entre le Liban et la Syrie depuis le 23 septembre, selon les autorités libanaises.
Jaafar al-Ali, 53 ans, fait partie de cette vague de réfugiés syriens aujourd'hui de retour.
Lui et sa famille avaient aussi fui Raqqa en 2014, l'année où cette ville est devenue la "capitale" du "califat" instauré par le groupe islamiste sur de vastes portions de territoires en Syrie et en Irak.
Après des années de régime de terreur et d'atrocités, les jihadistes de l'EI ont été chassés par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis et menée sur le terrain par les forces kurdes syriennes. Le "califat" a été défait en 2019, mais les jihadistes de l'EI sont toujours actifs en Syrie et en Irak.
"C'est une souffrance sans fin, d'un déplacement à l'autre", lâche Jaafar al-Ali, en attendant un bus qui doit le ramener dans sa ville natale.
"Nous allons à Raqqa pour y dormir dans la rue", ajoute-t-il avec amertume. "Je n'ai plus rien là-bas. Plus de familles, plus de proches, plus de maison".
Jaafar jette un regard triste sur son fils de 13 ans, Mouayad. "Il n'a connu que la guerre et les déplacements. Il n'a pas reçu d'éducation et ne sait ni lire ni écrire", dit-il.
- 'La mort me traquait' -
Bachar Hamaydi, 25 ans, avait payé une fortune pour fuir Raqqa en 2016. Il a fui la zone de Wazzani dans le sud du Liban sous le son des bombes. "Nous avons vu des cadavres sur la route" menant du sud du Liban à la frontière syrienne, raconte-t-il.
Plusieurs de ses voisins sont morts dans les frappes israéliennes.
"J'avais le sentiment que la mort me traquait. Je me retournais pour voir si elle nous suivait, moi et ma famille. Je n'oublierai jamais les cris de mes enfants. C'était un jour de terreur dont je me souviendrai toute ma vie", ajoute-t-il.
Les réfugiés syriens n'ont pas toujours été bien accueillis au Liban, plongé dans une crise sociale et économique majeure. Aujourd'hui, ils rentrent dans un pays dévasté par plus d'une décennie de conflit.
G.Machado--PC