- Ligue des champions: débuts ratés pour Lille, réussis pour Mbappé et le Real
- C1: le Real Madrid vient à bout de Stuttgart, Mbappé buteur pour sa première
- Ligue des champions: le Bayern dynamite Zagreb 9-2 avec un quadruplé de Kane
- Foot/C1: plombé par 2 minutes maudites, Lille battu par le Sporting à Lisbonne (2-0)
- Ligue des champions: Liverpool fait perdre la tête à l'AC Milan
- Wall Street finit en ordre dispersé, le marché se stabilise avant la Fed
- La filière du cognac se mobilise face à la menace de taxes chinoises
- Au Liban, chaos devant les hôpitaux et dons de sang après les explosions de bipeurs
- Ligue des champions: la Juventus impressionne pour son grand retour européen
- Des explosions meurtrières attribuées à Israël frappent les bipeurs du Hezbollah au Liban
- Gouvernement Barnier: Attal demande une clarification de "la ligne politique" pour déterminer "la participation" des macronistes
- L'hypothèse d'une hausse d'impôts fait frémir la macronie et divise ailleurs
- L1: L'OM officialise l'arrivée de l'international français Adrien Rabiot
- Tempête Boris: le bilan monte à 21 morts en Europe centrale et orientale
- Fendi ouvre les défilés milanais dans un contexte morose
- Voitures électriques: Berlin exhorte l'UE et Pékin à s'entendre
- Vaste opération pour sauver un groupe de dauphins échoué sur l'île de Ré
- Wall Street en hausse, deux indicateurs confirment la résilience de l'économie
- Coup d'envoi de la Fashion Week de Milan dans un contexte morose
- Wall Street ouvre en hausse, l'économie américaine va bien
- Sept morts au Portugal, ravagé par les pires incendies de l'été
- Les nouveaux visages de la Commission européenne
- C1: le PSG lance contre Gérone une campagne incertaine
- Foot/calendriers surchargés: "on est proche" d'une grève, dit Rodri
- Climat: la France cherche à résoudre le "paradoxe de la vache qui broute"
- C1: le PSG va "créer ses propres stars", selon Luis Enrique
- Meta, sous pression, renforce les protections pour les adolescents
- A Dunkerque, l'électricité étend sa toile pour verdir l'industrie
- La police péruvienne saisit 1,3 tonne d'ailerons de requin destinés à l'Asie
- Insuffisance cardiaque: quatre bons réflexes pour les malades au coeur d'une campagne de la Cnam
- Première en Norvège: plus de voitures électriques en circulation que de modèles essence
- Le Portugal sans répit face aux feux de forêt
- Une pâte à tartiner algérienne, populaire sur les réseaux sociaux en France, interdite dans l'UE
- Budget 2025: Eric Coquerel et Charles de Courson à Matignon pour réclamer les lettres-plafonds
- Le front avec le Hezbollah, nouvel objectif de guerre d'Israël
- "On a eu vraiment peur!": au Portugal, des habitants impuissants face aux feux de forêt
- P. Diddy, icône du rap bling-bling, rattrapé par des accusations d'agressions sexuelles
- En Iran, les ruines antiques de Persépolis rongées par les lichens
- Une pâte à tartiner algérienne, populaire sur les réseaux sociaux, interdite dans l'Union européenne
- En Polynésie, l'essor du tourisme des baleines suscite des craintes pour la santé des cétacés
- Mali: attaque contre un camp militaire, tirs et explosions à Bamako
- Birmanie: le bilan des inondations grimpe à 226 morts et 77 disparus
- Dans l'est de l'Allemagne, la sortie du charbon donne du carburant à l'extrême droite
- Mexique: deux glissements de terrain font 15 morts dans l'Etat de Mexico
- Crèches: la "voracité" de certains groupes privés a été "dramatique"
- Les crèches en France, un secteur sous haute tension
- Giorgia Meloni cherche à donner des gages sur sa rigueur budgétaire
- En Azerbaïdjan, l'opposition "écrasée" en amont de la COP29
- Etats-Unis: un patient utilise Alexa d'Amazon avec son implant cérébral, une première
- La manne énergétique de l'Azerbaïdjan, un "cadeau des dieux" devenu encombrant
Mali: une merveille de 500 ans se refait une jeunesse, malgré les périls
Le Tombeau des Askia avait enfin commencé sa restauration quand un toit a lâché sous l'effet des ans et des pluies, éclairant la vulnérabilité du monument en terre crue de Gao (nord du Mali) inscrit au patrimoine mondial en péril, et la menace du changement climatique.
C'était mi-août alors que le Sahel essuyait des précipitations torrentielles. "Depuis dix ans, on n'avait pas eu cette quantité de pluie", dit Abdoulaye Cissé, architecte qui apporte à la réhabilitation son expertise de l'architecture en terre crue pour le compte d'une ONG française.
Une partie du plafond de la mosquée des hommes, qui flanque avec celle des femmes le tombeau proprement dit, une pyramide à degrés de 17 m de haut, a cédé sous le poids de la terre gorgée d'eau lors de la réfection d'un pilier.
Abdoulaye Cissé relativise: le chantier ouvert en mars, quatre ans après son annonce, aurait été arrêté de toute façon pendant la saison des pluies et reprendra après, fin septembre peut-être. Et puis ce contretemps, après beaucoup d'autres, était prévisible. Les travaux menés depuis mars l'ont confirmé: "La structure est affaiblie, les bois sont très, très vieux".
Le Tombeau a été édifié en 1495 par Askia Mohamed, sous lequel Gao devint la capitale de l’empire Songhaï et l'islam la religion officielle.
Inscrit au patrimoine de l'Humanité en 2004, le tombeau, avec les mosquées à toit plat, les nécropoles et l'espace des assemblées en plein air, a été versé en 2012 au patrimoine en péril quand les jihadistes et les indépendantistes ont pris Gao et Tombouctou, également reconnue par l'Unesco pour son intérêt exceptionnel.
L'Unesco a conclu que la protection du site ne pouvait plus être garantie. Depuis, les rebelles ont été chassés des villes. Mais la région est toujours en proie aux violences et les experts étrangers ne viennent plus.
Aussi le chantier ouvert en mars est-il une heureuse nouvelle. Ali Daou, chargé de programme à l'Unesco, n'a "pas connaissance d'une intervention d'une telle envergure sur le tombeau" en un demi-millénaire d'existence.
Certes, tous les deux ans environ, les habitants se rassemblent pour le traditionnel "crépissage", la reprise de l'enduit en banco, mélange de terre argileuse et de paille hachée. Ils s'appuient sur l'échafaudage permanent de perches qui font saillie de la pyramide et lui donnent son allure unique.
- Maçonnerie conscientisée -
Mais ce soin constant peut altérer la conservation. Les surcharges de terre créent des fragilités, l'emploi de bois exotique à la place du hasu local qui se fait rare compromet l'authenticité de l'ensemble.
Une partie du chantier consiste à remplacer le bois incongru ou dévoré par les termites, dit M. Cissé. Une autre vise à redonner sa forme originale à une construction "très érodée par la pluie et le vent".
L'entreprise, sous maîtrise d'oeuvre de l'Etat malien, est financée à hauteur de 500.000 dollars par Aliph, fondation internationale pour la défense du patrimoine dans les zones de conflit. L'association CRAterre qui promeut l'emploi de la terre crue dispense ses compétences.
Les parties au projet insistent sur sa dimension globale et durable. Une pépinière a été plantée à proximité du tombeau pour le fournir en bois de hasu. Le projet fait travailler les artisans locaux, et oeuvre à la sauvegarde et la transmission de savoir-faire ancestraux.
Pour Valery Freland, directeur d'Aliph, "l'un des vrais enjeux, c'est comment l'architecture de terre traditionnelle peut faire face à des phénomènes climatiques a priori plus importants que par le passé". Aliph est confrontée à cette réalité partout où elle intervient, au Niger, au Soudan ou au Yémen, dit-il.
Le Sahel, à la marge du Sahara, est l'une des régions au monde les plus sévèrement exposées aux conséquences du réchauffement. Avec le nord des pays du golfe de Guinée, il a essuyé ces dernières semaines des pluies "globalement supérieures de 120 à 600% à la moyenne de la période de référence 1991-2020", rapporte l'organisme pour la sécurité alimentaire Agrhymet. Les inondations ont fait des centaines de morts.
Une étude de chercheurs de l'Institut des géosciences de l'environnement (France) a montré en 2022 que le Sahel avait connu une augmentation "hautement significative" de précipitations extrêmes entre 1983 et 2015. Un événement qui avait en moyenne une chance sur dix d’arriver tous les ans survient désormais un an sur cinq.
Malgré le départ de populations fuyant la désertification et la guerre, Ali Daou, de l'Unesco, et l'architecte Cissé ont foi dans l'attachement des locaux au tombeau face aux dangers.
Quand les jihadistes détruisaient les mausolées de Tombouctou, la population de Gao a protégé le site. Les maçons connaissent les lieux par coeur parce qu'ils "y prient cinq fois par jour", dit M. Cissé. Et "leur vigilance peut renforcer la résilience", y compris face au changement climatique.
P.L.Madureira--PC