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450 invités, 21 coups de canons: Macron proclamé à nouveau président
Au cours d'une sobre cérémonie d'une heure et demie dans l'Elysée, Emmanuel Macron est de nouveau investi président samedi avant d'entamer un second quinquennat qui reste à dessiner.
L'Elysée a respecté le protocole suivi par les présidents François Mitterrand et Jacques Chirac lors de leurs réélections, avec ses grandes étapes: réception dans la salle des fêtes, proclamation des résultats par le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius, discours, canonnade aux Invalides, revue des troupes dans le jardin. Sans sortie ni dans la cour d'honneur, ni sur les Champs-Elysées, ni à l'Hôtel de Ville de Paris.
Il s'agit avant tout d'une cérémonie télévisée, retransmise en direct sur toutes les grandes chaînes et réalisée par Jérôme Revon, maître d'oeuvre de plusieurs grandes cérémonies du quinquennat et conseiller d'Emmanuel Macron pendant sa campagne.
Une quinzaine de caméras ont été installées dans la cour, le palais et le jardin, "un dispositif important, comme pour un gros match de foot", a expliqué le réalisateur à l'AFP. Une répétition vendredi soir a permis de régler les derniers détails.
Mais l'événement sera beaucoup moins spectaculaire que l'investiture du 14 mai 2017, lorsque des centaines de journalistes et d'invités guettaient dans la cour d'honneur, et jusque sur les toits, l'arrivée du jeune président de 39 ans sur le long tapis rouge et le départ de son prédécesseur François Hollande dans la foulée.
Cette fois, la cérémonie sera sobre, par respect du protocole mais aussi par volonté politique après la nette victoire d'Emmanuel Macron marquée néanmoins par un score record de son adversaire d'extrême droite Marine Le Pen.
La seule touche personnelle du président réélu portera sur le choix des 450 invités, avec des catégories qui seront honorées, après les crises traversées durant le premier quinquennat et pour ouvrir sur l'avenir.
On verra ainsi, sous les ors du palais, des soignants, des élus locaux, des responsables d'associations, des sportifs et des jeunes, afin de rappeler les priorités affichées du nouveau quinquennat, dont une réforme de l'hôpital, encore à préciser.
Le discours du chef de l'Etat devrait d’ailleurs rappeler les grandes orientations qu'il entend donner dans les cinq prochaines années, sans pour autant être un discours de politique générale ni aborder les sujets d'actualité, à commencer par le choix d'un nouveau Premier ministre.
"Cette cérémonie vise à instaurer une sacralité de la République. Elle s'inscrit dans un long chemin de traditions politiques et historiques dont le président est le dépositaire", a expliqué l'Elysée.
- Avec Sarkozy et Hollande -
Avant la cérémonie, les invités arriveront dans la cour d'honneur sur un tapis rouge à mi-longueur. A 11H00, Emmanuel Macron fera son entrée dans la salle des fêtes, la pièce la plus vaste et prestigieuse du palais, au son du premier mouvement du Concerto pour hautbois de Haendel.
Seront présents sa famille, dont son épouse Brigitte, ses amis, les membres du gouvernement, Jean Castex en tête, ainsi que les principaux responsables des assemblées, des corps constitués et intermédiaires, des académies, des syndicats, des cultes...
Les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande et l'ex-Premier ministre Edouard Philippe seront parmi eux. En revanche, les représentants des oppositions ne sont pas conviés.
A l'issue de la cérémonie, Emmanuel Macron sortira dans le parc pour passer en revue les troupes au son de la Marseillaise mais aussi du morceau "Terre et mer" du Bagad de Lann-Bihoué, déjà joué durant le quinquennat pour rendre hommage à des militaires tués en opération au Sahel.
Comme le veut la tradition, dont les origines remontent au Moyen Âge, 21 coups de canon seront tirés depuis les Invalides.
Cette investiture ne marque pas le début du nouveau quinquennat: il faudra officiellement attendre la fin du premier, le soir du vendredi 13 mai à minuit.
La nomination du nouveau Premier ministre, objet de toutes les supputations depuis plusieurs jours, n'interviendra qu'après cette date. D'ici là, "le gouvernement est à la tâche pour agir, protéger les Français, prendre toutes les décisions nécessaires, et le temps des décisions individuelles et des nominations n'est pas venu", a affirmé mercredi le porte-parole Gabriel Attal, rapportant des propos du chef de l'Etat.
G.Teles--PC