
-
"California girl" dans l'espace: Katy Perry en vedette d'un vol 100% féminin
-
LGBT+ et binationaux: nouveau tour de vis constitutionnel en Hongrie
-
Au Cambodge, un "cercueil" de Pol Pot soulève les complexités de la mémoire
-
Brésil: Bolsonaro opéré "avec succès" à l'abdomen
-
Vargas Llosa, le dernier représentant du boom de la littérature sud-américaine
-
Présidentielle en Equateur: Noboa déclaré vainqueur, sa rivale conteste les résultats
-
Pérou: décès du Nobel de littérature Mario Vargas Llosa à l'âge de 89 ans
-
Brésil: succès d'une opération marathon pour Bolsonaro
-
Golf: McIlroy s'impose enfin au Masters après un dimanche irrespirable
-
Soudan: les paramilitaires s'emparent d'un camp de déplacés au Darfour
-
Présidentielle en Equateur: Noboa prend la tête du scrutin
-
Déficit: Eric Lombard annonce un effort "considérable" de 40 milliards d'euros en 2026
-
Ukraine: Européens et Américains condamnent une frappe russe ayant fait au moins 34 morts
-
"Salles de shoot": l'Etat sommé de sortir du bois
-
Golf: Rory McIlroy remporte son premier Masters après un play-off contre Justin Rose
-
Les bureaux de vote ont fermé, l'Equateur attend le nom de son ou sa présidente
-
Droits de douane: Trump avertit qu'aucun pays n'est "tiré d'affaire"
-
Basket/Euroligue féminine: Ayayi et l'USK Prague sur le toit de l'Europe
-
Ligue 1: Lyon revient dans le Top 4 et se projette sur Manchester
-
Oligui Nguema élu président du Gabon avec plus de 90% des voix
-
MotoGP: Marc Marquez impérial au Qatar
-
Un raid israélien met à l'arrêt un des rares hôpitaux en fonction à Gaza, tuant un enfant
-
F1: Piastri s'impose à Bahreïn, Norris reste leader du championnat
-
Badminton: Alex Lanier sacré champion d'Europe et sur sa lancée
-
Espagne: le Real Madrid s'en sort face à Alavés, Mbappé expulsé
-
En République dominicaine, un "déchirant" hommage aux victimes de la discothèque
-
Brice Clotaire Oligui Nguema, le général putschiste élu président du Gabon pour 7 ans
-
L'Equateur vote pour élire son président, dans un contexte de violence inédit
-
Présidentielle au Gabon: Oligui Nguema élu président pour sept ans
-
Champions Cup: Ramos terrasse Toulon et envoie Toulouse en demies
-
Paris-Roubaix: Van der Poel maître des pavés devant un Pogacar bluffant
-
Angleterre: Liverpool s'approche du titre, Chelsea patine
-
Van der Poel remporte son troisième Paris-Roubaix devant Pogacar
-
Corruption: un nouveau drame réveille la colère des Bulgares
-
Conflit en RDC: le président togolais nouveau médiateur de l'UA
-
Brésil: Bolsonaro opéré à l'abdomen pour une occlusion intestinale
-
Vencorex repris par un groupe chinois: "aucun problème de souveraineté", estime Ferracci
-
Vercorex repris par un groupe chinois: "aucun problème de souveraineté", estime Ferracci
-
La Chine appelle les Etats-Unis à "annuler complètement" les droits de douane réciproques
-
Ukraine: au moins 32 morts dans une frappe russe sur le centre ville bondé de Soumy
-
Tennis: Carlos Alcaraz remporte son premier Masters 1000 de Monte-Carlo
-
Royaume-Uni: la police antiterroriste saisie après une attaque sur trois agents pénitentiaires
-
L'objectif de déficit de 4,6% du PIB en 2026 exige "40 mds d'euros d'efforts supplémentaires", selon le ministre de l'Economie
-
Le pape François s'offre un bain de foule imprévu sur la place Saint-Pierre
-
A peine réconciliés, Alger et Paris crispés par la détention d'un agent consulaire algérien
-
Ukraine: au moins 24 tués dans une frappe russe en plein centre de Soumy
-
L'Iran affirme que "seul" le nucléaire sera discuté avec les Etats-Unis
-
Hong Kong: la plus ancienne formation prodémocratie en voie d'autodissolution
-
Un raid israélien endommage sévèrement l'un des rares hôpitaux en fonction à Gaza
-
Marathon de Paris: deux sacres aux scénarios différents pour Biwott et Hirpa

Le grand âge, victime chronique du manque d'argent et de mobilisation
Appareil auditif oublié, toilette incomplète, repas expédié: des voix s'élèvent depuis des années pour dénoncer dysfonctionnements et maltraitance dans les Ehpad, rappellent les acteurs du secteur, qui regrettent un manque de moyens et de mobilisation de la société sur ce sujet.
Dans le livre-enquête "les Fossoyeurs" publié mercredi, le journaliste indépendant Victor Castanet décrit un système où les soins d'hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents d'un Ehpad du groupe Orpea sont "rationnés" pour améliorer la rentabilité. Ces révélations, contestées par le groupe, ont provoqué une onde de choc dans la société française.
Mais Claudette Brialix, présidente de la Fédération nationale des associations et amis de personnes âgées et de leurs familles, n'est, elle, "pas du tout" surprise. "Les problèmes de prise en charge des résidents sont connus depuis longtemps", souligne-t-elle auprès de l'AFP. "Ce qui est inadmissible, c'est qu'on en soit toujours là, qu'on ne mette pas les moyens" pour améliorer la situation.
Le sujet avait déjà été mis en lumière lors de précédentes révélations. Une émission d'Envoyé spécial, en 2018, avait notamment pointé de graves carences dans les soins apportés aux résidents d'Ehpad privés.
"Les établissements privés, ce sont les arbres qui cachent la forêt des Ehpad publics", estime Sylvie (prénom d'emprunt), présidente d'une association de familles de résidents des Ehpad d'une grande municipalité. Pas de brossage de dents, limitation des changes, gestes rapides qui provoquent des hématomes: elle énumère les négligences, voire les maltraitances, dénoncées par les familles.
- Maltraitance "systémique" -
Les professionnels du secteur reconnaissent des dysfonctionnements. "Il existe une maltraitance systémique dans tous les établissements car il y a un manque de personnels et de moyens partout en raison d'un sous-financement", affirme Pascal Champvert, président de l'AD-PA, l'association des directeurs d'Ehpad et de services à domicile
La mère de Françoise (prénom d'emprunt) a passé un an dans un Ehpad public, avant son décès, en 2019. "Le personnel ne lui donnait pas son traitement contre le glaucome et elle a perdu la vue d'un oeil", témoigne-t-elle. Elle se souvient d'un manque de personnel permanent et d'une "omerta" face aux maltraitances.
La France compte un peu plus de 7.500 établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), où vivent 606.400 résidents, selon les chiffres 2020 du service statistique des ministères sociaux (Drees). La moitié sont publics, 30% privés associatifs et 20% privés lucratifs.
A l'heure actuelle, les dépenses liées au grand âge sont estimées à 30 milliards d'euros par an. Elles pourraient exploser avec la génération baby boom de l'après-guerre.
La loi grand âge, réclamée de longue date par les professionnels, devait donner davantage de moyens au secteur, revaloriser des métiers qui peinent à recruter et préparer la France à affronter la hausse du nombre de seniors en perte d'autonomie. Maintes fois promise et reportée par l'exécutif, elle a finalement été abandonnée.
- Pression citoyenne -
"C'est une question d'argent mais aussi de détermination politique pour mettre ce sujet en haut de l'agenda", relève la spécialiste d'éthique Alice Casagrande, qui préside une commission au sein d'instances publiques consultatives sur la lutte contre les maltraitances. Et pour inciter les pouvoirs publics à s'emparer du sujet, "c'est aux citoyens de mettre la pression".
Les associations de soutien aux personnes âgées déplorent justement le manque d'intérêt et de mobilisation du grand public sur le sujet.
"La France est restée sur quelque chose d'ancestral, où la vieillesse n'est pas une affaire d'Etat mais une affaire privée, les familles doivent se débrouiller", avance Bernard Ennuyer, sociologue spécialiste du vieillissement, qui défend le maintien à domicile.
"Privé ou public, c'est le même combat. L'Ehpad n'est pas un endroit sympa pour finir sa vie et les Français veulent rester chez eux", souligne-t-il.
Les pouvoirs publics n'ont toutefois guère financé le développement du secteur des services à domicile.
Dans un rapport publié la semaine dernière, la Cour des comptes indiquait que l'offre de soins à domicile restait insuffisante en France et très inférieure à celle en Ehpad. En 2016, elle estimait déjà qu'il était nécessaire d'améliorer l'organisation de la politique de maintien à domicile.
O.Gaspar--PC