- La Géorgie repousse ses ambitions européennes à 2028 sur fond de crise électorale
- Ligue Europa: Nice rend une copie indigne et s'enfonce très dangereusement
- Ile-de-France: le passe Navigo à 88,80 euros en janvier
- Hand/Euro-2024: les Bleues ouvrent parfaitement le bal
- Budget: le Sénat valide la surtaxe sur les grandes entreprises et une taxe concernant CMA CGM
- Ligue Europa: Lyon donne une leçon de réalisme à Qarabag
- Biden appelle à ne pas "gâcher les relations" des Etats-Unis avec le Mexique et le Canada
- Trafic d'influence au profit de LVMH: 4 ans de prison avec sursis requis contre Bernard Squarcini
- Florent Manaudou candidat de la prochaine saison de "Danse avec les stars"
- Namibie: le vote encore étendu par le pouvoir, tensions avec l'opposition
- La Ville de Paris renforce la régulation des locations de meublés touristiques
- L'Australie interdit l'accès aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans
- Une cloison en moins: le village olympique de Paris 2024 se transforme
- Vendée Globe: Dalin conserve de peu la tête à l'approche de Bonne-Espérance
- L'armée israélienne, accusée d'obstruction, montre des cargaisons d'aide destinée à Gaza
- En marge de la trêve au Liban, "le film d'horreur" se poursuit dans le nord de Gaza
- Chaos en Roumanie, recomptage du premier tour de la présidentielle
- Notre-Dame: un chantier essentiel pour les entreprises du patrimoine
- Les Bourses européennes en hausse, espoirs de sortie de crise à Paris
- Vaccination grippe et Covid est à la traîne: appel à la mobilisation
- Près d'un tiers des journalistes consomment davantage de produits nocifs du fait de leur métier
- Première frappe israélienne contre le Hezbollah, au deuxième jour de trêve
- Gouvernement, Matignon: quels scénarios en cas de censure ?
- Barnier renonce à augmenter les taxes sur l'électricité pour éviter le censure
- Emmanuel Macron, spectateur de la crise politique
- Tennis/dopage: la N.2 mondiale Iga Swiatek suspendue un mois après un contrôle positif (officiel)
- Le rythme de réduction des inégalités femmes-hommes a "considérablement ralenti", selon une étude
- Cognac: plusieurs centaines de salariés manifestent pour défendre la filière
- Budget de la Sécu: le RN juge que le texte n'est "pas acceptable" et pose ses exigences
- Espagne: un mois après les inondations, Paiporta peine à relever la tête
- Dans la guerre des gangs en Suède, des enfants tueurs recrutés sur les réseaux sociaux
- Martin Ajdari, haut fonctionnaire spécialiste des médias, choisi par l'Elysée pour présider l'Arcom
- La première liaison directe entre Copenhague et Nuuk est ouverte
- Fiscalité: Bruxelles abandonne des enquêtes contre Amazon, Fiat et Starbucks
- CEDH: la Hongrie condamnée pour l'écoute illégale d'une journaliste
- L'armée libanaise déploie troupes et blindés dans le sud, après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
- C1: pénalty raté, pertes de balle... Mbappé la tête à l'envers
- Thaïlande : un mort et des milliers de déplacés dans des inondations dans le sud
- Syrie: plus de 140 morts dans des combats entre armée et jihadistes près d'Alep, selon une ONG
- VTC: les Parisiennes vont pouvoir commander un trajet avec une conductrice
- La Bourse de Paris s'octroie une pause au milieu d'une tempête politique
- "On peut être éthique en produisant en Asie" : Primark dédaigne l'étiquette "fast fashion"
- LVMH: Arnault assure ne pas avoir été "au courant" d'une opération de surveillance de Ruffin
- Indonésie: le bilan atteint 27 morts à Sumatra après un nouveau glissement de terrain
- Ligue Europa: Nice doit battre les Rangers pour voir l'espoir renaître
- Des centaines d'agriculteurs érigent des murs symboliques devant l'Anses et l'Inrae
- Chine: un haut responsable militaire suspendu en pleine campagne anticorruption
- Cancer: des malades et leurs familles encore trop souvent livrés à eux-mêmes
- Pourquoi la Chine est accusée de contribuer au trafic du fentanyl
- Face au lobbying conservateur, des entreprises américaines rétropédalent sur la diversité
A l'heure des adieux, le président mexicain agite le chiffon rouge de la réforme judiciaire
Figure de la vie politique mexicaine, le présidente Andres Manuel Lopez Obrador a commencé sa tournée d'adieux en transmettant à sa successeure Claudia Sheinbaum une réforme du pouvoir judiciaire qui tend la relation vitale avec les Etats-Unis et inquiète les investisseurs.
A un mois de la passation du 1er octobre, le président, qui a installé la gauche au pouvoir, rend compte en public dimanche à Mexico de son mandat, un rite annuel dans la vie politique du pays à tous les échelons du gouvernement.
L'occasion d'une dernière communion avec la foule sur Zocalo pour le très populaire "AMLO" -ses initiales, son surnom- qui boucle son mandat unique de six ans autorisé par la Constitution. 73% des Mexicains approuvent sa politique, selon une récente enquête du quotidien El Universal.
AMLO reviendra sur la réforme du pouvoir judiciaire qu'il transmet à la présidente élue le 2 juin, avec près de 60% des voix. L'ex-maire de Mexico Claudia Sheinbaum, est issue comme lui du Mouvement pour la régénération nationale (Morena) et sera la première femme à la tête du Mexique.
La réforme, qui prévoit l'élection des juges et des magistrats par les citoyens, doit être approuvée au début de la prochaine législature qui commence également dimanche.
Aucun suspense: après les élections, le parti de gauche au pouvoir Morena et ses alliés disposent de la majorité des deux tiers des députés nécessaire pour changer la Constitution, et s'en approche d'un siège au Sénat, d'après les dernières évaluations de la presse locale.
Les deux présidents -le sortant et l'élue- soutiennent à l'unisson la réforme, estimant que le pouvoir judiciaire est corrompu et au service des élites.
Avec la réforme, les onze membres de la Cour suprême, les juges et les magistrats seraient élus par un "vote populaire" à partir de 2025. Les candidats seraient proposés par les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires.
Actuellement, les "ministres" de la Cour suprême sont nommés par le président sur ratification du Sénat. Les juges et les magistrats sont désignés par un organe administratif, le Conseil de la judicature fédéral (CJF).
Dans un pays qui enregistre quelque 30.000 homicides par an, la justice souffre d'une grande inefficacité qui produit de l'impunité, d'après l'ONG Impunité Zéro: "pour 100 délits, seuls 6,4 font l'objet d'une plainte, dont 14 sont éclaircis. Cela veut dire que la probabilité d'éclaircir un délit commis dans notre pays est de 0,9%".
Le projet de réforme judiciaire a provoqué une de ces crises dont le Mexique et les Etats-Unis ont l'habitude dans leur relation bilatérale intense et stratégique voire vitale dans plusieurs domaines (commerce, sécurité, migration, trafic d'armes).
"Risque" pour la démocratie au Mexique, "menace" pour l'accord de libre-échange qui lie le Canada, les Etats-Unis et le Mexique, opportunités pour les narcotrafiquants face à des juges sans expertise: le très politique ambassadeur de Washington à Mexico, Ken Salazar, a tenu contre la réforme ses propos les plus fermes en trois ans au Mexique.
La réforme "menacera la relation commerciale historique que nous avons bâtie, qui repose sur la confiance des investisseurs dans le cadre légal du Mexique", a souligné l'homme de confiance du président américain Joe Biden, ancien membre du Sénat américain et de l'administration Obama.
En 2023, le Mexique est devenu le premier partenaire commercial des Etats-Unis, devant la Chine.
Dénonçant "l'ingérence" de l'ambassadeur dans les affaires internes du Mexique, "AMLO" a décrété une "pause" dans sa "bonne" relation avec M. Salazar, mais pas avec l'administration américaine.
- Crainte des milieux d'affaires -
La réforme inquiète les milieux d'affaires, au moment où l'économie mexicaine s'essouffle (croissance révisée à la baisse pour 2024 de 2,4 à 1,5%, recul de la Bourse de 2,8% en août, affaiblissement du peso face au dollar).
Sur le marché des changes, la monnaie mexicaine se rapproche du seuil symbolique d'un dollar pour 20 pesos après avoir évolué pendant plusieurs mois entre 16,5 et 18. Conséquence directe des "effets pernicieux" de la proposition du pouvoir, a estimé la banque locale Invex dans un rapport.
La banque d'investissement Morgan Stanley a recommandé à ses clients de diminuer leur exposition dans les entreprises mexicaines cotées en Bourse.
Fidèle à lui-même, M. López Obrador a accueilli avec dédain ces commentaires en assurant qu'ils viennent des complices de ceux qui critiquent son gouvernement: "On ne peut pas les prendre au sérieux".
G.Machado--PC