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Face à l'avancée russe, les adieux d'Ukrainiens à leur "Donbass bien-aimé"
Sur un quai de la région ukrainienne de Donetsk, Ania Dvoryaninova attend patiemment un train dans lequel elle voudrait ne pas avoir à monter.
Cette femme de 35 ans aux cheveux courts, entourée de ses enfants, s'apprête à fuir l'avancée de l'armée russe près de Pokrovsk, ville stratégique du front oriental dont Moscou veut s'emparer.
Partir, c'est s'éloigner des combats et s'offrir l'espoir d'une vie meilleure. Mais c'est aussi quitter "sa maison", explique-t-elle à l'AFP.
"Je suis née ici, j'ai grandi ici, je me suis mariée ici, j'ai divorcé, j'ai eu des enfants", énumère Ania Dvoryaninova en retenant ses larmes.
"Je ne veux pas partir parce que c'est mon Donbass bien-aimé", conclut-elle, nommant ce bassin minier de l'est de l'Ukraine dont fait partie la région de Donetsk.
Elle a repoussé son départ le plus longtemps possible, espérant que "quelque chose s'améliorerait". "Mais pour l'instant, rien n'a changé. Et nous avons décidé de partir."
Leurs effets personnels emballés dans des sacs de course ou de grosses valises, ils sont nombreux à avoir fait le même choix qu'Ania et à attendre près des rails, sous un soleil de fin d'été. Impossible de savoir quand, ou même si, un retour sera possible.
"J'espère que nous pourrons revenir et reconstruire", assure pourtant Klavdiïa Skoupeïko, même si elle explique que les rues de sa ville sont maintenant vides à cause des frappes constantes.
Cette sexagénaire aux mèches blanches habitait Selydové, petite bourgade située à une vingtaine de kilomètres de Pokrovsk.
Les troupes russes s'en rapprochent, et ont revendiqué mercredi la prise d'un nouveau village dans la zone, Komychivka.
"C'est effrayant", explique Klavdiïa Skoupeïko, ajoutant qu'elle ne pouvait plus dormir.
Maksym Starovskiï, 16 ans, dit lui avoir dû suivre un enseignement en ligne, son école ayant été détruite. "Je m'inquiète, parce que j'ai besoin d'une éducation pour l'avenir", dit-il à l'AFP.
Une fois le train à quai, il faut parvenir à caser chiens, chats et lourdes valises dans les compartiments étroits.
Les réfugiés partent souvent vers des villes plus à l'ouest, moins dangereuses que celles proches du front mais pas épargnées par les frappes qui touchent parfois l'ensemble du pays.
Alors que le train se met en marche, certains passagers saluent leurs proches restés sur le quai, d'un petit geste de la main ou d'un baiser.
- Larmes et rêves -
Ces derniers mois, la progression de l'armée russe dans l'est face à des troupes ukrainiennes en difficulté a allongé la liste des villages fantômes, trop dangereux pour être habités.
C'est le sort de Myrnograd, à une dizaine de kilomètres à l'est de Pokrosvk, où des voitures pleines de bagages quittent les rues silencieuses et bordées d'immeubles éventrés.
Il ne reste "que très peu de personnes", principalement des résidents âgés, affirme Kirill Kozoriz, habitant de 32 ans qui aide à l'évacuation des derniers récalcitrants.
"Il y a très souvent des frappes, les drones volent", décrit-il, devant des magasins fermés.
Kirill Kozoriz a passé toute sa vie à Myrnograd et y tient des commerces. Il sait que sa ville n'est plus sûre mais "n'arrive pas à croire" qu'il doive la quitter.
"Je vais être honnête avec vous, parfois les larmes montent. La nuit, j'en rêve même", dit-il à l'AFP.
Le jeune homme explique avoir "des frissons" en imaginant Myrnograd détruite, comme tant d'autres localités de l'est de l'Ukraine avant elle.
Il évoque notamment Bakhmout et Avdiïvka, grandes villes de la région, conquises par l'armée russe en mai 2023 et février 2024, et presque entièrement rasées par les bombardements. "Je ne peux pas imaginer que cela arrive à notre ville", avoue Kirill Kozoriz.
Sa mère, temporairement réfugiée loin du front, refuse qu'il évacue le reste des affaires de sa maison, persuadée qu'elle sera bientôt de retour et que "tout ira bien".
Nadejda et Andreï Levtchenko, couple de quinquagénaires de Myrnograd sur le départ, formulent le même souhait.
Ils laissent derrière eux leur "rêve" de jeunesse, une boutique d'horlogerie qu'ils ont la fierté de tenir depuis les années 1990.
Avec précaution, ils emballent les objets qui trônaient jusqu'alors dans leurs vitrines en verre. Avant de descendre le rideau de fer et grimper dans une voiture.
Leur destin, comme celui de leur commerce, est "inconnu", estime Nadejda Levtchenko, qui confie avoir fait ses bagages avec l'effrayant bourdonnement des drones en fond sonore.
Le couple dit n'avoir pas de plan, mais une aspiration cependant: retrouver son magasin.
"On y croit", assure Nadejda Levtchenko dont le prénom, en russe, signifie espoir.
L.Mesquita--PC