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Dans l'est ukrainien ravagé, l'étoile du président Volodymyr Zelensky pâlit
Il y a six ans, Olena Semykina avait voté pour Volodymyr Zelensky à l'élection présidentielle ukrainienne, espérant que ce jeune candidat sans expérience garantirait la paix.
Dans son village verdoyant de la région orientale de Donetsk, Kleban-Byk, les bruits d'artillerie et les panaches de fumée noire qui zèbrent l'horizon lui rappellent la dure réalité.
"On s'attendait à ce que la guerre prenne fin, comme il l'avait promis. Mais la guerre n'a pas cessé. Il y a encore plus de combats. J'ai l'impression que c'est encore pire", dit à l'AFP cette femme de 43 ans.
Dans cette région, les combats n'ont pas débuté avec l'offensive russe en février 2022, mais huit ans plus tôt, lorsque les séparatistes armés par Moscou ont plongé l'est de l'Ukraine dans la guerre civile. Le candidat Zelensky, ancien comédien, avait fait campagne en promettant de lutter en faveur de la paix.
Aujourd'hui, les troupes russes conquièrent village après village dans l'est de l'Ukraine, et se rapprochent de celui d'Olena Semykina. Comme elle, des habitants à bout confient ne plus faire confiance au président qui avait gagné leur voix en 2019, même si d'autres le soutiennent encore.
Pour les plus critiques d'entre eux, Volodymyr Zelensky ne comprend pas le quotidien des Ukrainiens qui vivent près du front, bien différent de celui des habitants de Kiev ou de l'ouest du pays.
"Honnêtement, je ne l'écoute plus du tout", assure Vadym, résident de Selydové, une autre ville qui voit les soldats russes se rapprocher avec anxiété.
"Ca ne sert à rien. Je ne crois pas ce qu'il dit. Il parle beaucoup mais il ne fait pas grand-chose", assène le mineur de 42 ans, qui a envoyé sa famille à Kiev pour la mettre en sécurité.
- Popularité en baisse -
Volodymyr Zelensky s'était attiré le respect de la communauté internationale en décidant de rester à Kiev en février 2022, alors que les troupes russes envahissaient son pays.
En Ukraine, sa cote de popularité avait décliné après son élection en 2019, avant de remonter en flèche jusqu'à friser les 90% d'opinions favorables lorsque les missiles russes ont commencé à pleuvoir sur le territoire.
Deux ans et demi de guerre l'ont de nouveau émoussée et elle s'établit désormais à 55%, selon l'Institut international de sociologie de Kiev (KIIS).
La législation ukrainienne interdit toute tenue d'élections tant que la loi martiale, en place depuis février 2022, reste en vigueur.
La tenue d'un scrutin se heurterait de toute façon à une myriade d'obstacles logistiques, des millions d'Ukrainiens se trouvant à l'étranger, d'autres vivant sous l'occupation russe ou combattant dans des tranchées.
Au moins 70% d'Ukrainiens sont opposés à la tenue d'élections dans ces circonstances, selon les chiffres du KIIS.
- "Respect" -
Mais malgré cette baisse de popularité, tout n'est pas noir pour Volodymyr Zelensky dans la région de Donetsk.
Dans un hôpital militaire près de Pokrovsk, un médecin répondant au pseudonyme de "Lyoubystok" salue le courage de son dirigeant, qui n'a pas fui quand les troupes russes s'approchaient de la capitale en 2022.
"C'est très fort, c'était la bonne chose à faire et cela mérite le respect", juge-t-il, avant de courir au secours d'un soldat blessé.
Le président jouit aussi d'une image de rassembleur, étant parvenu à unir les alliés occidentaux autour de l'Ukraine.
Sur le plan militaire, il a obtenu des armements avancés de la part des occidentaux, comme des moyens de défense antiaérienne ou encore des avions de chasse F-16. Côté diplomatie, il a mis l'Ukraine sur le chemin de l'adhésion à l'Union européenne, même celui-ci s'annonce long et sinueux.
- Figure historique -
A Novogrodivka, cité minière dont les Russes sont désormais tout proches, Iryna Tcherednytchenko pense toujours que Volodymyr Zelensky, pour qui elle avait voté, est "quelqu'un de bien".
Cependant, cette femme d'affaires de 62 ans espérait davantage de résultats dans la lutte contre la corruption, un problème endémique en Ukraine, particulièrement prononcé dans la région de Donetsk.
"On s'attendait à ce qu'il ait une équipe très professionnelle, mais ce n'est pas ce qu'il s'est passé", affirme Mme Tcherednytchenko, dont la voix peine à couvrir l'écho lointain des combats.
"Les gens ont perdu la foi", ajoute-t-elle, citant la "corruption" et "l'irresponsabilité des autorités".
Pour l'analyste Volodymyr Fessenko, les présidents ukrainiens voient généralement leur soutien s'éroder après leur première année au pouvoir, et les Ukrainiens tendent à se méfier des institutions étatiques et politiques.
Selon l'expert, Volodymyr Zelensky ne retrouvera probablement pas les sommets de popularité qu'il a connus, mais "il restera l'une des figures politiques les plus marquantes et inhabituelles de l'histoire ukrainienne".
O.Gaspar--PC