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Frappes et combats dans la ville de Gaza, reprise attendue des négociations au Qatar
Frappes et combats dans la ville de Gaza, reprise attendue des négociations au Qatar / Photo: Omar AL-QATTAA - AFP

Frappes et combats dans la ville de Gaza, reprise attendue des négociations au Qatar

D'intenses combats se déroulent jeudi à Gaza, pilonnée par l'armée israélienne, malgré le terme mis la veille à une vaste opération israélienne dans le secteur est de cette ville, totalement dévasté, au dixième mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

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Après des mois d'efforts diplomatiques restés vains, de nouvelles discussions doivent commencer au Qatar, pays médiateur avec les Etats-Unis et l'Egypte, pour tenter d'avancer vers un cessez-le-feu et une libération d'otages enlevés lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre contre Israël, qui a déclenché la guerre.

Le chef du Mossad, David Barnea, et le directeur de la CIA, William Burns, sont arrivés mercredi à Doha.

Des affrontements ont également lieu à Tal al-Hawa, dans le sud de Gaza-ville, et à Sabra (ouest).

Mercredi soir, l'armée israélienne avait annoncé avoir "achevé" ses opérations lancées le 27 juin à Choujaïya, dans l'est de la ville de Gaza, après de violents combats.

Les soldats y "ont achevé leur mission", qui a permis le démantèlement de "huit tunnels" et l'élimination de "dizaines de terroristes" ainsi que la destruction de "base de combats et d'immeubles piégés", selon un communiqué.

L'offensive sur Choujaïya avait été étendue lundi aux quartiers du centre de Gaza-ville, et l'armée a appelé mercredi tous les habitants à évacuer la ville, où se trouvaient jusque-là 300.000 à 350.000 personnes selon l'ONU, via des "couloirs de sécurité".

Dans des tracts, elle a averti que la ville, où elle avait annoncé début janvier avoir "achevé le démantèlement de la structure militaire" du Hamas, restait "une dangereuse zone de combat".

- "Destruction immense" -

La guerre a éclaté le 7 octobre après une attaque sans précédent menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza dont 42 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza depuis 2007, et lancé une offensive militaire qui a fait jusqu'à présent 38.243 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

Jeudi, des habitants commençaient à regagner le quartier de Choujaïya, marchant au milieu des décombres, dans un paysage dévasté, selon l'AFPTV. D'après la Défense civile, les forces israéliennes se sont retirées du secteur, devenu "une ville fantôme".

"Nous avons trouvé une destruction immense qui défie toute description", a déploré Mohamad Nairi, un déplacé palestinien. "Toutes les maisons ont été démolies", a-t-il affirmé à l'AFP.

Au moins six corps ont été retrouvés dans les ruines du quartier, a affirmé jeudi le ministère de la Santé du Hamas.

Les hostilités se poursuivent aussi dans le sud du petit territoire palestinien, où des habitants ont fait état d'un bombardement israélien intense dans le nord de la ville de Rafah, frontalière avec l'Egypte.

L'armée israélienne a indiqué jeudi poursuivre ses opérations dans la région de Rafah, affirmant que ses troupes avaient "éliminé des dizaines de terroristes", dont Hassan Abou Kouik, décrit comme un des chefs de la sécurité opérationnelle des forces de sécurité interne du Hamas ayant "mené de nombreuses attaques terroristes" Israël.

Selon l'armée, cinq "projectiles" ont été tirés depuis la zone de Rafah vers le sud d'Israël.

Dans le centre de la bande de Gaza, assiégée et menacée de famine d'après l'ONU, quatre personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur une maison du camp de réfugiés de Nousseirat, selon le ministère de la Santé du Hamas.

- Marathon diplomatique -

Depuis plusieurs mois, le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte butent sur les exigences des deux camps pour avancer vers un cessez-le-feu.

Le Hamas a annoncé dimanche une concession, disant accepter de négocier sur la libération des otages toujours retenus dans la bande de Gaza en l'absence d'un cessez-le-feu permanent avec Israël, qu'il avait jusqu'à présent toujours réclamé.

Le marathon diplomatique a depuis repris de plus belle.

Lors d'une rencontre mercredi à Jérusalem avec le coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réitéré son engagement en faveur d'un accord de cessez-le-feu "tant que les lignes rouges d'Israël sont respectées".

M. Netanyahu a toujours affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas - considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne - et la libération de tous les otages.

Un responsable du mouvement islamiste palestinien, Hossam Badran, a toutefois déclaré à l'AFP que l'"intensification" des "massacres" israéliens dans la bande de Gaza ces derniers jours avait pour effet de renforcer les exigences du mouvement islamiste.

S.Caetano--PC