![Les bombes russes transforment la paisible Toretsk en "ville morte"](https://www.portugalcolonial.pt/media/shared/articles/2e/62/24/Les-bombes-russes-transforment-la-p-791064.jpg)
-
Bangladesh: huit morts et deux millions de sinistrés dans les inondations
-
Wimbledon: Ugo Humbert retrouve les 8es de finale et affrontera Carlos Alcaraz
-
Frappes et combats à Gaza, violences à la frontière israélo-libanaise
-
Panama: le parquet fait appel de la relaxe de 28 prévenus dans les affaires "Panama Papers"
-
Au Pakistan, une sage-femme tente d'adoucir le changement climatique sur des îles délaissées
-
Tour de France: Mads Pedersen quitte la course
-
Sierra Leone: après le mariage des enfants, interdisez l'excision, disent des militantes
-
Présidentielle au Venezuela: l'opposition s'inquiète du rôle de l'armée, Maduro se défend
-
Salvador: le conservatisme de Bukele source de discrimination de la diversité sexuelle
-
Cryptomonnaies: Solana, la "blockchain" qui talonne Ethereum et Bitcoin
-
Cybersécurité: déstabilisés par les opérations de police, les rançongiciels marquent le pas
-
Le réformateur Pezeshkian remporte la présidentielle en Iran
-
Week-end de sommets présidentiels dans une Afrique de l'Ouest divisée
-
Féminicides au Maghreb: le silence se fissure mais la prévention reste insuffisante
-
Le nouveau président iranien Pezeshkian, partisan d'un Iran plus ouvert
-
JO-2024/Basket: Antetokounmpo-Doncic, malheur au vaincu
-
Euro-2024: la discorde germano-turque plane sur le quart Pays-Bas-Turquie
-
Euro-2024: l'Angleterre en mode survie s'attaque à la Suisse
-
Tour de France: à la bagarre sur les terres du général
-
Justin Bieber chante à Bombay pour un somptueux gala prénuptial
-
Au Royaume-Uni, le nouveau gouvernement travailliste de Keir Starmer s'installe au pouvoir
-
RN ou front républicain: le vote commence pour un second tour historique
-
Biden s'obstine à défendre sa candidature lors d'une interview cruciale
-
A Paris, le Moulin Rouge retrouve ses ailes
-
Euro-2024/France: Mbappé méconnaissable, mais qualifié
-
Euro-2024: La France brise la malédiction des tirs au but et file en demi-finale
-
Wall Street termine en hausse, énièmes records pour Nasdaq et S&P 500
-
"Je vais gagner", affirme Biden qui lutte encore pour sa survie politique
-
Cyclisme: Raphaël Géminiani, le "Grand fusil", est décédé
-
Euro-2024: l'Espagne brise le rêve allemand
-
Wall Street termine en hausse, énième record pour Nasdaq et S&P 500
-
Dans les "coulisses" du grand lessivage du métro, défi du quotidien décuplé pour les JO
-
Morbier contaminé par une bactérie E.coli: enquête ouverte pour mise en danger
-
Les incendies se répandent en Californie touchée par une vague de chaleur
-
Intelligence artificielle: les Chinois optimistes malgré les restrictions occidentales
-
Euro-2024 - L'Espagne sort l'Allemagne et attend le Portugal ou la France en demi-finale
-
Pseudos "médias alternatifs" et IA : la nouvelle stratégie de la propagande prorusse
-
Au Tchad, les arcs et sagaies des villageois pour lutter contre les enlèvements
-
L'opposant russe Kara-Mourza hospitalisé en prison, selon son épouse et avocats
-
Aya Nakamura visée par des attaques racistes: l'enquête avance, avec des gardes à vue et du matériel saisi
-
Nouvelle journée cruciale pour la survie politique de Biden
-
Wimbledon: Monfils battu, Humbert en position favorable
-
Wimbledon: Alcaraz poussé aux cinq sets
-
Les traitements comme Ozempic pourraient diminuer le risque de certains cancers, selon une étude
-
Tour de France: première pour Evenepoel, les fantastiques dans le match
-
Ukraine: quatre morts dans des frappes russes, trois dans des frappes ukrainiennes
-
Le président Joe Biden donne une interview à haut risque
-
Wall Street ouvre en ordre dispersé, le ralentissement de l'emploi bien accueilli
-
George Stephanopoulos, intervieweur redoutable sur la route de Biden
-
Dans un navire-hôpital non loin de Gaza, soigner les blessures et les traumatismes de la guerre
![Les bombes russes transforment la paisible Toretsk en "ville morte"](https://www.portugalcolonial.pt/media/shared/articles/2e/62/24/Les-bombes-russes-transforment-la-p-791064.jpg)
Les bombes russes transforment la paisible Toretsk en "ville morte"
Bien qu'habitant dans l'est de l'Ukraine, ravagé par les combats, Galina Porochina a longtemps été épargnée par la guerre. Sa ville minière de Toretsk est nichée dans un secteur du front, il y a peu encore, relativement tranquille.
C'était jusqu'à début juin, lorsque les roquettes russes ont commencé à pleuvoir sur la bourgade, chamboulant sa vie et celle des autres habitants.
Aujourd'hui, Galina est contrainte de remplir des bouteilles à la fontaine publique, avant de revenir dans son foyer privé d'eau et d'électricité.
Elle apprend à vivre cachée dans le sous-sol de sa maison pour éviter les bombes.
"Quand tout fonctionne, on dirait que tout est normal. L'eau a disparu, c'est inconfortable, mais on s'est habitué" explique cette assistante de maternelle à la retraite de 63 ans.
Toretsk se situe à 40 kilomètres au nord de la grande ville de Donetsk, occupée par les Russes, et à moins de 5 kilomètres de la ligne de front, où les troupes de Moscou poussent face à un adversaire épuisé après plus de deux ans et demi de guerre.
Malgré les frappes quotidiennes, Galina refuse de partir, car son fils et sa mère reposent dans le cimetière de la ville.
"C'est le genre de lien qu'il est très difficile de briser. Je ne peux pas partir. Je ne peux pas", dit-t-elle avant de fondre en larmes.
"C'est si douloureux quand vous ne pouvez pas aller au cimetière."
- "Ville brisée" -
Toretsk, dont la population s'élevait à 12.000 âmes avant l'invasion, est un important verrou dans ce secteur du front, dont la chute donnerait l'accès à l'armée russe à Kostiantynivka, puis à terme à Kramatorsk, objectif ultime du Kremlin dans cette région.
"C'était une bonne ville. Petite, compacte et toujours propre. Beaucoup de gens restaient ici et se mariaient", se remémore Oleksandre, le mari de Galina.
Lampe sur le front, il tente de réparer une paire de chaussures dans l'obscurité. Lui et sa femme pensaient que la paix dans la ville serait durable.
"Il y avait des concerts tout le temps, des musiciens du coin jouaient dans le parc pour des soirées dansante (...) c'était notre parc", raconte-t-il.
Aujourd'hui, les immeubles sont éventrés et les badauds ne s'aventurent plus dans le parc. Les tirs d'obus résonnent dans les rues et une fumée noire s'élève à l'horizon.
"La ville est morte. Brisée", déplore Galina. "Maintenant, la chose la plus importante est la vie humaine, la survie, pour sauver ne serait-ce que la mémoire des membres de la famille".
- "Nous partons" -
Oleksandre Borbrik, qui est né et a grandi à Toretsk, est lui aussi un enfant du cru. Mais à 41 ans, il est sur le point de laisser sa vie derrière lui, notamment son épicerie éventrée et sa maison en ruine.
"Chaque jour, il y a des dizaines de frappes. C'est effrayant de rester ici. Nous partons", explique cet homme bien bâti aux cheveux ras et regard bleu.
Dans son épicerie vide et plongée dans le noir, il supervise le déménagement, sans savoir de quoi demain sera fait. "Nous n'y avons pas encore réfléchi", avoue-t-il.
Le gouverneur de la région de Donetsk, Vadym Filachkine, avait, en début de semaine, exhorté les habitants à évacuer, alors que les bombardements se font quotidiens.
Car sur le front, la situation est "difficile". Emmitouflé dans sa balaklava, le commandant Kurt, comme il se fait appeler, ne mâche pas ses mots à propos des assauts de Moscou en direction de la ville.
- "Des erreurs" -
"Pendant la période où la rotation (des troupes) a été effectuée, certaines erreurs ont été commises. L'ennemi les a analysées et les a utilisées", concède-t-il, tenant fermement son fusil d'assaut.
Des "dents de dragon", sortes de blocs en béton devant gêner les chars, ont été dressés tout autour de la ville, mais Kurt n'est pas convaincu de leur efficacité.
"Les lignes de défense extérieures ne signifient rien" explique-t-il en rappelant le sort de villes ukrainiennes tombées sous la coupe de Moscou, malgré de nombreuses fortifications.
Selon lui, les forces russes pilonnent la ville depuis début juin avec des bombes planantes très destructrices et tentent des incursions en petites équipes.
Malgré tout, certains habitants de Torestk ne fuiront pas, comme Galina.
"Ça fait dix ans qu'on subit ce type d'oppression" explique l'ancienne institutrice de maternelle, en référence à l'époque où les séparatistes soutenus par le Kremlin se sont emparés de pans entiers de la région de Donetsk, à partir de 2014. "Maintenant, je ne fais plus de prédictions", lance-t-elle.
afptv-fv/pop/ial/
L.Torres--PC