![Kenya: des manifestants de nouveau dans la rue malgré le retrait du projet de budget](https://www.portugalcolonial.pt/media/shared/articles/60/59/cd/Kenya--des-manifestants-de-nouveau--971164.jpg)
-
Wimbledon: Ugo Humbert retrouve les 8es de finale et affrontera Carlos Alcaraz
-
Frappes et combats à Gaza, violences à la frontière israélo-libanaise
-
Panama: le parquet fait appel de la relaxe de 28 prévenus dans les affaires "Panama Papers"
-
Au Pakistan, une sage-femme tente d'adoucir le changement climatique sur des îles délaissées
-
Tour de France: Mads Pedersen quitte la course
-
Sierra Leone: après le mariage des enfants, interdisez l'excision, disent des militantes
-
Présidentielle au Venezuela: l'opposition s'inquiète du rôle de l'armée, Maduro se défend
-
Salvador: le conservatisme de Bukele source de discrimination de la diversité sexuelle
-
Cryptomonnaies: Solana, la "blockchain" qui talonne Ethereum et Bitcoin
-
Cybersécurité: déstabilisés par les opérations de police, les rançongiciels marquent le pas
-
Le réformateur Pezeshkian remporte la présidentielle en Iran
-
Week-end de sommets présidentiels dans une Afrique de l'Ouest divisée
-
Féminicides au Maghreb: le silence se fissure mais la prévention reste insuffisante
-
Le nouveau président iranien Pezeshkian, partisan d'un Iran plus ouvert
-
JO-2024/Basket: Antetokounmpo-Doncic, malheur au vaincu
-
Euro-2024: la discorde germano-turque plane sur le quart Pays-Bas-Turquie
-
Euro-2024: l'Angleterre en mode survie s'attaque à la Suisse
-
Tour de France: à la bagarre sur les terres du général
-
Justin Bieber chante à Bombay pour un somptueux gala prénuptial
-
Au Royaume-Uni, le nouveau gouvernement travailliste de Keir Starmer s'installe au pouvoir
-
RN ou front républicain: le vote commence pour un second tour historique
-
Biden s'obstine à défendre sa candidature lors d'une interview cruciale
-
A Paris, le Moulin Rouge retrouve ses ailes
-
Euro-2024/France: Mbappé méconnaissable, mais qualifié
-
Euro-2024: La France brise la malédiction des tirs au but et file en demi-finale
-
Wall Street termine en hausse, énièmes records pour Nasdaq et S&P 500
-
"Je vais gagner", affirme Biden qui lutte encore pour sa survie politique
-
Cyclisme: Raphaël Géminiani, le "Grand fusil", est décédé
-
Euro-2024: l'Espagne brise le rêve allemand
-
Wall Street termine en hausse, énième record pour Nasdaq et S&P 500
-
Dans les "coulisses" du grand lessivage du métro, défi du quotidien décuplé pour les JO
-
Morbier contaminé par une bactérie E.coli: enquête ouverte pour mise en danger
-
Les incendies se répandent en Californie touchée par une vague de chaleur
-
Intelligence artificielle: les Chinois optimistes malgré les restrictions occidentales
-
Euro-2024 - L'Espagne sort l'Allemagne et attend le Portugal ou la France en demi-finale
-
Pseudos "médias alternatifs" et IA : la nouvelle stratégie de la propagande prorusse
-
Au Tchad, les arcs et sagaies des villageois pour lutter contre les enlèvements
-
L'opposant russe Kara-Mourza hospitalisé en prison, selon son épouse et avocats
-
Aya Nakamura visée par des attaques racistes: l'enquête avance, avec des gardes à vue et du matériel saisi
-
Nouvelle journée cruciale pour la survie politique de Biden
-
Wimbledon: Monfils battu, Humbert en position favorable
-
Wimbledon: Alcaraz poussé aux cinq sets
-
Les traitements comme Ozempic pourraient diminuer le risque de certains cancers, selon une étude
-
Tour de France: première pour Evenepoel, les fantastiques dans le match
-
Ukraine: quatre morts dans des frappes russes, trois dans des frappes ukrainiennes
-
Le président Joe Biden donne une interview à haut risque
-
Wall Street ouvre en ordre dispersé, le ralentissement de l'emploi bien accueilli
-
George Stephanopoulos, intervieweur redoutable sur la route de Biden
-
Dans un navire-hôpital non loin de Gaza, soigner les blessures et les traumatismes de la guerre
-
Nouveau Premier ministre britannique, Keir Starmer promet de rebâtir le pays
![Kenya: des manifestants de nouveau dans la rue malgré le retrait du projet de budget](https://www.portugalcolonial.pt/media/shared/articles/60/59/cd/Kenya--des-manifestants-de-nouveau--971164.jpg)
Kenya: des manifestants de nouveau dans la rue malgré le retrait du projet de budget
Les Kényans se préparent à descendre dans la rue jeudi pour une marche blanche au lendemain de l'annonce par le président William Ruto du retrait du projet de budget prévoyant des hausses d'impôts, à l'origine d'une contestation qui a sombré dans une violence meurtrière.
Ce mouvement de contestation inédit mené par la jeunesse, qui a gagné le pays en moins de deux semaines et a pris de court le pouvoir, a émergé peu après la présentation au Parlement le 13 juin du budget 2024-2025, prévoyant notamment une TVA de 16% sur le pain et une taxe annuelle de 2,5% sur les véhicules particuliers.
Si de précédentes journées de mobilisation demandant le retrait de ces nouvelles taxes se sont déroulées dans le calme, la manifestation de mardi aux abords du complexe abritant l'Assemblée nationale et le Sénat, dont certains bâtiments ont été incendiés et saccagés, a tourné au bain de sang.
Selon l'organe kényan de protection des droits humains (KNHRC), 22 personnes ont été tuées, dont 19 dans la capitale Nairobi, et plus de 300 blessées.
- "Trop tardif" -
Le président Ruto, qui mardi soir avait affirmé vouloir réprimer fermement "la violence et l'anarchie", a finalement annoncé mercredi le retrait du projet de budget et dit vouloir une concertation nationale avec la jeunesse.
"Après avoir écouté attentivement le peuple kényan, qui a dit haut et fort qu'il ne voulait rien avoir à faire avec ce projet de loi de finances 2024, je m'incline et je ne promulguerai pas le projet de loi de finances 2024, qui sera par conséquent retiré", a-t-il déclaré dans un discours à la nation.
Une annonce aussitôt qualifiée d'"opération de com" par une figure du mouvement de contestation, la journaliste et militante Hanifa Adan, qui avait appelé plus tôt à une marche blanche "pacifique" à la mémoire des victimes jeudi.
Nelly, 26 ans, a dit à l'AFP vouloir rejoindre cette marche, jugeant le retrait du projet du budget annoncé par le président "trop faible, trop tardif". "Il aurait pu le faire plus tôt sans que des gens meurent", a-t-elle dit.
"Nous allons marcher pour un meilleur avenir au Kenya", a-t-elle ajouté.
Le président de l'Association médicale kényane, Simon Kigondu, a dit n'avoir jamais vu auparavant "un tel niveau de violence contre des personnes sans arme".
Un responsable du Kenyatta National Hospital de Nairobi, le principal du pays, a affirmé mercredi à l'AFP avoir reçu "160 personnes (...) certaines avec des blessures superficielles, d'autres avec des blessures par balles".
- Endettement -
Près du Parlement, la chaussée portaient encore des traces de sang mercredi tandis que flottait une odeur de gaz lacrymogène.
Des défenseurs des droits de l'homme ont par ailleurs accusé les autorités d'enlèvements de manifestants. Le police n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP sur le sujet.
Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réclamé mercredi que les responsabilités soient "clairement" établies après la mort des manifestants.
Le gouvernement, qui avait fait valoir que les taxes étaient nécessaires pour redonner une marge de manœuvre au pays lourdement endetté, avait annoncé le 18 juin retirer la plupart des mesures. Mais les manifestants demandaient le retrait intégral du texte.
"Comment gérer ensemble notre situation d'endettement ?", a interrogé William Ruto après avoir capitulé sur le projet de budget.
Il s'est en particulier inquiété d'un trou significatif dans le financement de programmes pour les agriculteurs et les enseignants.
La dette publique du pays s'élève à environ 10.000 milliards de shillings (71 milliards d'euros), soit environ 70% du PIB. Le budget 2024-25 prévoyait sur 4.000 milliards de shillings (29 milliards d'euros) de dépenses, un record.
Le Kenya, l'une des économies les plus dynamiques d'Afrique de l'Est, a enregistré en mai une inflation de 5,1% sur un an, avec une hausse des prix des produits alimentaires et des carburants respectivement de 6,2% et 7,8%, selon la Banque centrale.
F.Carias--PC