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Kenya: Mwai Kibabi, l'héritage en demi-teinte d'une décennie au pouvoir
L'ancien président Mwai Kibaki a dirigé le Kenya pendant 10 ans au début du millénaire, des années à la fois marquées par les pires violences politiques depuis l'indépendance, mais aussi par le développement économique et une nouvelle Constitution.
Troisième chef de l'Etat de l'histoire du Kenya, M. Kibaki est décédé à l'âge de 90 ans, a annoncé vendredi à Nairobi l'actuel chef de l'Etat Uhuru Kenyatta, déplorant la perte d'"un grand leader".
"Nous nous souviendrons toujours du président Kibaki comme du gentleman de la politique kényane, d'un débatteur brillant, dont l'éloquence, l'esprit et le charme l'emportaient, encore et encore", a dit M. Kenyatta, sans préciser la cause de son décès.
Impliqué dans la politique kényane depuis l'indépendance en 1963, cet ancien professeur d'économie, formé en Ouganda et à Londres, est élu en 2002 sur la promesse de lutter contre la corruption, après plus de 20 ans de règne de l'autoritaire Daniel arap Moi.
La décennie que cet homme a passé au pouvoir fut cependant marquée malgré les promesses par des scandales, comptant parmi les plus retentissants de l'histoire du pays, au cours desquels des millions de dollars ont été siphonnés des comptes publics.
"La réponse initiale (de son gouvernement) à la corruption a été solide (...) mais après un certain temps, il est devenu évident que les scandales touchaient jusqu'au président lui-même," a écrit la journaliste Michela Wrong dans son livre "It's our turn to eat" ("A notre tour de manger").
Parmi les cas les plus retentissants: le scandale Goldenberg, une vaste escroquerie à l'importation dans laquelle de l'argent public était soi-disant utilisé pour acheter toutes sortes de biens - navires, or... - qui n'existaient pas.
Mais l'héritage de M. Kibaki, un représentant de l'ethnie Kikuyu, la plus grande du pays, c'est aussi une meilleure éducation et de meilleurs soins de santé pour les Kényans.
- Violences -
Sous les deux présidences de cet économiste chevronné et ancien ministre des Finances, respecté des milieux d'affaires de son pays, le Kenya a confirmé son rôle de moteur économique en Afrique de l'Est et diversifié ses partenariats extérieurs, en jouant notamment la carte chinoise.
Il a lancé d'importants projets d'infrastructures, dont le train Nairobi-Mombasa, au cours de son deuxième mandat.
Il fut également à l'origine de Vision2030, un plan de développement repris par son successeur, Uhuru Kenyatta, et a contribué via ces projets à faire croître la lourde dette kényane.
A jamais aussi, la présidence Kibaki sera associée aux terribles violences post-électorales de fin 2007-début 2008. Sa réélection contestée fin décembre 2007 avait débouché sur les pires violences politico-ethniques qu'ait connues le Kenya indépendant: plus de 1.000 personnes avaient été tuées et des centaines de milliers d'autres déplacées.
Cette crise, qui ne prit fin qu'après une médiation internationale, a écorné sa présidence et durablement meurtri le pays. Le tourisme, l'un des moteurs de l'économie kényane, a mis de longs mois à se relever de ces semaines meurtrières.
Parlementaire pendant quelque cinq décennies - il est élu député pour la première fois en 1963 Kibaki restera aussi comme l'un des membres de l'équipe rédactionnelle de l'actuelle Constitution kényane.
Il échoue à imposer un nouveau texte en 2005 - rejeté par référendum car jugé trop timoré - et promulgue finalement en 2010 une nouvelle Loi fondamentale, plus ambitieuse dans la division des pouvoirs et la décentralisation.
Un acte considéré par son fils Jimmy comme son "plus grand moment (...) très profond et émouvant".
- Golf -
Lorsqu'il quitte le pouvoir en 2013, M. Kibaki se retire dans son fief de Nyeri, à une centaine de kilomètres au nord de Nairobi, d'où sa famille, modeste, est originaire. Il dispose alors d'un bonus de quelque 136.000 euros, et un revenu annuel garanti d'environ 57.000 euros supplémentaires.
Il est depuis resté très en retrait de la tumultueuse vie politique kényane, se consacrant pendant un temps à sa passion pour le golf, à son exploitation agricole et à ses petits-enfants.
Ces dernières années, l'une des rares sorties publiques de M. Kibaki fut de se rendre auprès de la dépouille de son prédécesseur, Daniel arap Moi, décédé en février 2020 à l'âge de 95 ans. Même à cette occasion, la presse n'avait été autorisée à filmer que son entrée et sa sortie de l'Assemblée nationale, où le corps était exposé.
Dernièrement, Mwai Kibaki préférait sa demeure du quartier très huppé de Muthaiga, à Nairobi, à sa maison de Nyeri.
Doté d'une santé fluctuante depuis un grave accident de voiture en 2002, il avait régulièrement été admis à l'hôpital ces dernières années.
E.Borba--PC