- Israël annonce avoir frappé des cibles militaires des Houthis au Yémen
- "Urgence environnementale" au Pérou après une fuite de carburant dans une zone touristique
- Mozambique: 125 morts en trois jours de violences, l'opposition ne désarme pas
- Le cyclone Chido, désastre environnemental à Mayotte
- Après Macron, Bayrou dimanche et lundi à Mayotte, avec Borne et Valls
- Mozambique: 125 morts en trois jours de violences post-électorales (ONG)
- Panne d'un câble en Baltique: un pétrolier venant de Russie dans le viseur de la Finlande
- Savoie: appel à la vigilance après une série d'avalanches
- Syrie: opérations contre des groupes armés pro-Assad, au moins six morts
- Angleterre: Manchester City ne sait plus gagner, même contre Everton
- Effondrement d'un pont au Brésil: de nouveaux corps retrouvés, risque de pollution limité
- Moscou affirme que Paris a voulu établir un "dialogue" sur l'Ukraine "sans" Kiev
- Wall Street ouvre dans le rouge après Noël
- Le nouveau ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli a pour priorité de "simplifier"
- France: les microplastiques omniprésents dans les sols, selon l'Ademe
- Syrie: opération contre des pro-Assad au lendemain d'affrontements meurtriers
- Seize ans après une IRM litigieuse, la mort d'une trentenaire "en parfaite santé" en procès
- Indonésie: 20 ans après le tsunami, les survivants prient pour leurs morts
- Tennis: "affamée", Sabalenka est "prête" pour de nouveaux succès
- NBA: Steph Curry et LeBron James régalent pour Noël
- Corée du Sud: l'opposition dépose une motion de destitution contre le président par intérim
- Rétrospective 2024: Oksana Masters, championne tout-terrain
- Après les boxeuses des JO, le sport n'en a pas fini avec le genre
- Le Népal organise son premier festival de montgolfières
- Des vols retardés à la suite d'une cyberattaque contre la compagnie Japan Airlines
- Japan Airlines victime d'une cyberattaque, impact possible sur ses vols
- Mozambique: 1.500 détenus s'évadent profitant des troubles post-électoraux
- Manifestations de milliers de Syriens issus de la minorité alaouite d'Assad
- L'Asie commémore le tsunami de 2004, le plus meurtrier de l'histoire
- Vingt ans après le tsunami, la peur n'a jamais quitté les survivants d'Akkaraipettai
- Thaïlande: les survivants du tsunami et la mer
- Marée noire en Russie: des scientifiques critiquent la réponse des autorités
- Suriname: l'ancien président Bouterse, dirigeant autocrate et populaire
- Importantes manifestations de Syriens issus de la minorité alaouite d'Assad
- Des cadeaux revendus pour se faire plaisir plutôt que pour arrondir les fins de mois
- Le naufrage d'un cargo russe en Méditerranée, une "attaque terroriste", selon l'entreprise propriétaire
- Le Hamas et Israël s'accusent mutuellement de bloquer les négociations sur Gaza
- Charles III remercie les médecins après une année marquée par le cancer
- "Fin du monde": les cauchemars d'un collecteur de cadavres 20 ans après
- Mort de l'ancien président du Suriname Desi Bouterse, en fuite
- Afghanistan: 46 morts dans des frappes aériennes pakistanaises
- Importations de brandys européens: la Chine prolonge son enquête antidumping
- Le pape appelle à "surmonter les divisions" pour Noël, assombri par les guerres
- Syrie: les nouvelles autorités affirment avoir brûlé un million de pilules de captagon
- Angleterre: 3 points, le plus beau des cadeaux pour Guardiola et Manchester City ?
- La Russie frappe massivement le réseau énergétique ukrainien le jour de Noël
- Espagne: Yamal et Lewandowski toussent, le Barça s'enrhume
- Un avion d'Azerbaijan Airlines s'écrase au Kazakhstan, 32 survivants
- SNCF: reprise "progressive" du trafic après les retards d'une dizaine de TGV mardi soir
- Vendée Globe: Richomme creuse l'écart sur Dalin, Simon en vue du Cap Horn
A Boutcha, des "Russes brutaux" ont "tiré sur un homme qui allait au supermarché"
"Juste devant mes yeux, ils ont tiré sur un homme qui allait chercher de la nourriture au supermarché": à Boutcha, Olena a raconté à l'AFP comment des forces russes "brutales", différentes des soldats réguliers, ont semé la terreur dans la ville.
Située à 30 km au nord-ouest du centre-ville de Kiev, la localité a été occupée par l'armée russe dès le 27 février, restant inaccessible pendant plus d'un mois.
Les bombardements y ont cessé le 31 mars et les forces ukrainiennes n'ont pu complètement y pénétrer qu'il y a quelques jours.
Pendant tout le mois d'occupation par les forces russes, Olena, 43 ans, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, a vécu à l'abri avec ses enfants de 7 et 9 ans, dans les caves sans électricité d'un immeuble HLM de quatre étages, en compagnie d'autres habitants restés là aussi.
"Il n'y avait pas d'armée ukrainienne en ville, seulement la défense territoriale, composée principalement de gardes d'entreprises locales, sans arme. Et puis ils ont fui", quand les Russes sont arrivés, raconte-elle à l'AFP, volubile et avec une voix forte.
"Au début, il y avait surtout des jeunes soldats (russes). Puis, deux semaines plus tard, il y en a eu d'autres. Plus âgés, ils avaient plus de 40 ans. Ils étaient brutaux. Ils ont maltraité tout le monde. Et c'est là que les massacres ont commencé", ajoute-elle, avant de s'interrompre, pensive, le regard sombre.
La Russie a rejeté lundi "catégoriquement" toutes les accusations liées à la découverte d'un grand nombre de cadavres de civils dans la ville de Boutcha.
- "Cadavres gisant dans le sang" -
Selon Olena, ces hommes plus âgés "étaient très bien équipés, ils portaient des uniformes noirs et vert foncé", et non des uniformes de l'armée régulière russe.
"Il y avait des bons gars parmi les soldats russes et il y avait des hommes très rudes, surtout des officiers du FSB", les services de sécurité russes, affirme Olena, portant un bonnet rouge, une veste polaire, un bas de survêtement et des chaussures de sport.
"Je m'approchais des soldats pour leur demander avec quoi je devais nourrir mes enfants. Et ils nous ont apporté des rations et de la nourriture. Ce sont eux qui nous ont dit que c'était le FSB qui nous interdisait de nous déplacer, que c'étaient des forces spéciales très violentes. C'était des Russes qui disaient cela de Russes !" assure-t-elle.
"J'ai moi-même vu comment ils ont tiré sur les gens. Juste devant mes yeux, ils ont tiré sur un homme qui allait chercher de la nourriture au supermarché", affirme-elle.
Seules les femmes étaient autorisées à sortir pour aller chercher de l'eau ou de la nourriture, les hommes, eux, n'avaient pas le droit de se rendre dans les rues et devaient rester chez eux.
"Nos voisins sont sortis pour aller jeter les poubelles, il était environ 17h00, c'était deux hommes et une femme. L'un des hommes avait servi dans l'armée. Ils ne sont pas revenus. Ils ont été retrouvés par les femmes de notre immeuble, en allant chercher du bois dans la cour d'une maison. Les cadavres gisaient dans le sang sur le sol, avec des traces de balles", détaille l'habitante.
"Quand les agents du FSB sont arrivés, ils ont demandé +Pourquoi n'êtes-vous pas partis ?+ Je leur ai dit que je vis ici depuis 43 ans, en menant une vie paisible, alors pour aller où ? Là, ils ont commencé à nous traiter de traîtres, parce que n'étions pas partis".
Samedi, l'AFP a vu a Boutcha les cadavres d'au moins 22 personnes portant des vêtements civils dans des rues de la ville. L'une d'elles était couchée près d'un vélo et une autre avait des sacs à provisions à côté d'elle. Un cadavre avait les mains liées dans le dos.
- "Fosses communes" -
Lundi, les corps de cinq hommes, également avec les mains liées, ont été retrouvés dans la cave d'un sanatorium pour enfants, a annoncé le parquet général ukrainien.
Selon le maire de Boutcha, Anatoly Fedorouk, 280 personnes ont dû être enterrées par les Ukrainiens ces derniers jours dans des "fosses communes" à Boutcha, le nombre de cadavres s'accumulant.
Dans le centre, on pouvait voir lundi une rue encore jonchée de près d'une vingtaine de carcasses déchiquetées de véhicules de transports de troupes, de camions citerne et de blindés légers russes, certaines déjà rouillées, au milieu de maisons détruites.
La colonne a probablement été la cible de bombardements ukrainiens peu après son arrivée dans la ville fin février.
Dans des jardins, on pouvait également encore voir de la terre ou de la pelouse comme labourée par endroits, avec des douilles d'obus éparpillées autour, ou plus ou moins rangées les unes contre les autres, signe de positions d'artillerie pour pilonner la région de Kiev.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a évoqué lundi des signes de "falsifications vidéo" et des "fakes" dans les images présentées par les autorités ukrainiennes. "A en juger par ce que nous avons vu, on ne peut pas faire confiance à ces images vidéo", a-t-il dit.
L.E.Campos--PC