- En Tunisie, une présidentielle sans grand suspense où le sortant Saied part favori
- Israël en état d'alerte avant l'anniversaire du 7 octobre et prépare une riposte contre l'Iran
- Trump assure qu'il n'abandonnera "jamais" malgré les tentatives d'assassinat
- Trump de retour à Butler, pour finir son meeting interrompu par la tentative d'assassinat
- Top 14: Bordeaux-Bègles et La Rochelle en tête, les clubs franciliens soufflent
- Ligue 1: Monaco vire en tête à Rennes
- Top 14: Toulouse tend l'autre joue chez son voisin castrais
- Espagne: le Real Madrid en gestion face à Villarreal, Mbappé en jambes
- Italie: l'Inter enchaîne grâce à Thuram, déchaîné
- Gaza: Macron appelle à ne pas livrer certaines armes à Israël, "honte" réplique Netanyahu
- L1: Lille renverse Toulouse (2-1) après son exploit face au Real
- Israël en état d'alerte avant l'anniversaire du 7 octobre, prépare une riposte contre l'Iran
- Top 14: Auradou, un retour entre indifférence du public et effervescence médiatique
- Angleterre: podium inchangé avant la trêve d'octobre
- Allemagne: Leverkusen surpris par le promu Kiel (2-2)
- A Mazan, la parole des femmes se libère lors d'une marche pour Gisèle Pélicot
- Top 14: Le Racing remet la marche avant contre Vannes
- A Mazan, des roses et beaucoup d'émotion en soutien à Gisèle Pelicot
- L1: le PSG est "imparfait" mais peut "lutter dans toutes les compétitions" (Luis Enrique)
- Belgique: Greta Thunberg arrêtée à Bruxelles lors d'une manifestation
- Creuse : manifestation d'opposants contre "l'industrialisation de la forêt"
- Tour d'Emilie: première éclatante en arc-en-ciel pour Pogacar
- Harris en campagne: le pari du centrisme et le risque du flou
- La campagne très sombre de Donald Trump
- La goélette Tara rentre à Lorient, ses cales pleines de promesses scientifiques
- L'armée israélienne dit préparer sa réponse à l'Iran, frappes au Liban et à Gaza
- Des milliers de personnes défilent à Londres en soutien à Gaza, un an après le 7-Octobre
- Afrique du Sud: manifestation pro-Gaza au Cap, pour le 1er anniversaire du 7-Octobre
- Migrants: plusieurs morts dont un jeune enfant dans des tentatives de traversée
- Médias: le groupe Ebra cadre son utilisation de l'IA
- Déçus de la politique, les jeunes Tunisiens veulent massivement quitter le pays
- Après la "disparition" d'un ministère de la Ville, bientôt une disparition des crédits?
- En Seine-Saint-Denis, la modernisation bienvenue du plus vieux tramway d'Ile-de-France
- Médecine: les spécialistes plaident pour pouvoir s'adresser des patients entre eux
- WTA 1000 de Pékin: Gauff renverse Badosa et jouera la finale
- Près de Bordeaux, une serre expérimentale prépare les vignes du futur
- Turquie: la lutte contre l'inflation reste inefficace, reprochent des experts
- A l'Assurance maladie, la réforme des médecins conseil passe mal
- Prix de l'Arc de Triomphe: 16 pur-sang anglais courrent après un titre mondial
- Liban: missions périlleuses pour récupérer les animaux dans les maisons bombardées
- Masters 1000 de Shanghai: entrée en lice sereine pour Alcaraz et Sinner
- En Caroline du Nord, une vallée quasi-coupée du monde après l'ouragan
- MotoGP: Bagnaia gagne le sprint au Japon et réduit l'écart avec Martin
- Top 14: le Stade français et le Racing 92 pour éviter la crise
- L1: contre Toulouse, Lille veut surfer sur la vague de son exploit
- Retour sur le "lieu du crime": Trump en meeting où il avait failli être tué
- Dans les villages du Népal, la grande menace des lacs glaciaires
- Taïwan: le bilan du typhon Krathon monte à quatre morts
- En Gironde, Glucksmann prépare son parti pour contrer Mélenchon
- Brésil: X a déposé l'argent pour régler ses amendes mais... sur un mauvais compte
La Corse enterre Yvan Colonna, l'enfant du pays condamné pour l'assassinat d'un préfet
"Gloria a tè Yvan": le village corse de Cargèse s'apprête à enterrer vendredi le militant indépendantiste Yvan Colonna, enfant du pays, mortellement agressé par un codétenu dans la prison du continent où il purgeait sa peine pour l'assassinat du préfet Claude Erignac.
A la mi-journée, l'ambiance était calme dans ce village de 1.300 habitants, à quelque 50 kilomètres d'Ajaccio. Quelques centaines de personnes commençaient à se rassembler sur la place de l'église où doit avoir lieu la cérémonie religieuse, à 15h00.
Sur le grand olivier face au bâtiment ocre, une bandera, le drapeau corse frappé de la tête de Maure, flotte dans la brise. Sur deux plaques de bois, de part et d'autre de la porte de l'église encore fermée, un visage au pochoir: celui d'Yvan Colonna.
Arrivé de Marseille mercredi soir, 48 heures à peine après l'annonce du décès, son cercueil devrait quitter le funérarium vendredi à 12H30, pour prendre la direction de Cargèse, le fief familial des Colonna.
Ici, c'est d'abord l'enfant du pays, mort à 61 ans lundi des suites de son agression à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône) le 2 mars, qu'on va inhumer. Pas l'homme condamné par trois fois à la perpétuité pour l'exécution par balles du préfet Erignac, en février 1998 à Ajaccio. Un crime qu'il a toujours nié.
Une fois arrivé à Cargèse, le cercueil devrait d'abord passer devant la maison familiale, puis "devant le champs d'oliviers (qu'Yvan) avait dû abandonner un jour de mai 1999", précisait l'avis de décès, en langue corse, publié jeudi dans le quotidien Corse-Matin. Avis rédigé au nom de la famille et "de tous ceux qui l'ont aidé durant ses quatre ans de marche", cette cavale qui s'était conclue par son arrestation en 2003.
- "Que son île soit respectée" -
La cérémonie aura ensuite lieu dans l'église latine, face à l'autre église du village, grecque celle-là. Et c'est un archimandrite, prêtre capable d'officier dans les rites latin et byzantin, Antoine Forget, dit père Tony, qui conduira la cérémonie. L'homélie sera lue par Pierre-Jean Franceschi, un ami de la famille Colonna, diacre et ex-aumônier de la prison corse de Borgo.
Puis ce sera l'inhumation, dans un minuscule cimetière à l'entrée de Cargèse, dédié aux "Familles Colonna", comme l'indique une plaque de marbre gris à l'entrée. Au-dessus du caveau, un drapeau corse était déjà installé.
Arrivée tôt, Christine Flori, 69 ans, visiteuse de prison, tenait à être là, pour dire adieu à celui qu'elle a rencontré une fois par mois pendant 12 ans: "Je pense que la colère s'est exprimée quand on a appris l'assassinat, là c'est le temps du deuil".
"Yvan, il voulait vraiment revenir dans son île, pour que son île vive, soit respectée. Il voulait revenir dans sa bergerie et qu'on le laisse tranquille", insiste-t-elle au sujet de cet homme qu'elle avait vu pour la dernière fois le 8 février.
En témoignage de "solidarité", le parti autonomiste Femu a Corsica, de Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de l'île, a appelé à mettre tous les drapeaux en berne, à observer une minute de silence et cesser toute activité à 15h00. La mise en berne mardi par la collectivité de Corse des trois drapeaux --corse, français et européen-- ornant sa façade avait pourtant été sévèrement critiquée par le président-candidat Emmanuel Macron, qui avait dénoncé "une faute".
- "Insulte" -
Jeudi soir, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin y avait vu lui "une sorte d'insulte pour la famille Erignac, pour l'Etat français, pour les représentants de l'Etat".
L'agression en prison d'Yvan Colonna, par un détenu condamné pour "association de malfaiteurs terroriste", alors qu'il demandait depuis des années à purger sa peine en Corse, a soulevé une vague de colère dans l'île. Le drame a aussi fait ressurgir la question de l'autonomie pour cette île-région de 340.000 habitants.
Au plus fort de la mobilisation contre l'"Etat français assassin", principal slogan des protestataires, 7.000 personnes selon les autorités, 15.000 selon les organisateurs, ont manifesté à Bastia, le 13 mars. Loin cependant des 40.000 qui avaient envahi les rues corses pour exprimer leur choc après l'assassinat du préfet Erignac.
Face à ces manifestations émaillées de violences, Gérald Darmanin est venus trois jours en Corse, s'engageant à ouvrir des discussions "vers un statut d'autonomie restant à préciser". Une démarche qui a permis de ramener le calme.
Mais pas forcément d'éteindre la colère de certains. Au centre du village de Cargèse, qui surplombe la mer, une grande banderole "Statu Francese assassinu" était encore déployée jeudi.
G.M.Castelo--PC