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De Gaulle et l'Algérie: le principe de réalité avant tout
La politique algérienne du général de Gaulle, sa stratégie et ses ambiguïtés ont été disséquées. Les historiens s'accordent pour dire que, mû par le principe de réalité, il a peu à peu basculé en faveur de l'autodétermination.
"On ne résout pas un problème comme celui-là, on vit avec", soupire Charles de Gaulle en mai 1958 quand il est rappelé au pouvoir à la faveur de la guerre d'Algérie, qui a achevé la IVe République.
Après dix ans de traversée du désert, l'homme de l'appel du 18 juin est encore tout auréolé de prestige. Il est très largement vu comme l'homme providentiel, seul capable de sortir le pays de ce bourbier politique, économique et humain.
De l'autre côté de la Méditerranée, les Français d'Algérie sont aussi acquis à celui qui s'est battu 15 ans plus tôt pour libérer la France et préserver son intégrité territoriale, persuadés qu'il sauvera "l'Algérie de papa".
Pourtant, quand il retrouve le pouvoir, "De Gaulle n'a absolument pas l'idée de ce qu'il va faire", déclare à l'AFP l'historien Maurice Vaïsse.
Il s'entoure d'ailleurs à la fois de personnalités pro-Algérie française et d'autres acquises à l'indépendance de ce territoire conquis en 1830 et colonisé.
- "Je vous ai compris" -
"Il sait qu'il y a une tendance générale à la décolonisation et ne prétend pas que l'Algérie restera éternellement française" mais il n'a a priori pas de position idéologique sur la question, ajoute M. Vaïsse.
Si l'on se réfère à ses discours publics -beaucoup lui prêteront des déclarations privées jamais totalement corroborées- l'Histoire a d'abord retenu le fameux "Je vous ai compris" lancé à la foule algéroise le 4 juin 1958, trois jours seulement après son investiture.
Qui a-t-il réellement "compris" et comment ? La formule est interprétée différemment, son manque -volontaire- de clarté permettant de contenter tout le monde.
Cette ambiguïté originelle vaudra à de Gaulle de se faire ensuite accuser de "trahison" par les Français d'Algérie et une partie de l'armée. Ils mettront aussi en avant le "Vive l'Algérie française" proclamé dans la foulée à Mostaganem et cité par l'auteur de l'attentat manqué de 1962 au Petit-Clamart pour justifier son acte.
"On ne peut pas du tout parler de trahison", assure Maurice Vaïsse. "Il cherche l'intérêt de la France. Point. Et qu'elle reste en Algérie. De quelle façon, il n'en sait alors rien."
De fait, ces "malentendus" lui permettent surtout de gagner du temps. Il s'inscrit même d'abord plutôt dans les pas de ses prédécesseurs et a, de par la ferveur qu'il suscite, les coudées franches.
"Il se dit que, si on réforme l'Algérie française, on va pouvoir la sauver. Il met ainsi en place le collège unique d'électeurs et lance un programme d'industrialisation avec le plan de Constantine", explique à l'AFP l'historienne Sylvie Thénault, spécialiste de la guerre d'indépendance algérienne.
Il tente aussi la "Paix des braves" mais l'Armée de libération nationale rejette son offre.
A partir de 1959, si sa politique connaît encore des zigzags -il lâche en mars 1960 devant les militaires en Algérie que l'indépendance, "c'est une fumisterie"- le général de Gaulle chemine vers l'acceptation d'une Algérie algérienne. En essayant de préserver au mieux les intérêts français, notamment au Sahara.
- Acte de décès de l'Algérie française -
Le tournant décisif intervient le 16 septembre 1959. Il proclame le principe du droit des Algériens à l'autodétermination, véritable acte de décès de l'Algérie française.
Il a pris en compte la réalité du terrain algérien, l'image abîmée de la France à l'international, avec sa mise en accusation à l'Onu, et le basculement de l'opinion publique illustré par les "Paix en Algérie" qui fleurissent partout sur les murs en métropole.
"Il comprend que le monde est en train de changer et que ce qui compte, ce n'est plus l'Empire colonial mais la construction européenne et l'entrée dans le nucléaire", souligne Sylvie Thénault.
Celui qui a toujours pensé qu'il n'y a "pas de politique qui vaille en dehors des réalités" a tranché, jugeant que le jeu n'en vaut plus la chandelle.
"Pragmatique, il est arrivé à la conclusion que l'intérêt de la France, c'est la décolonisation", estime M. Vaïsse, "et il ferme dès lors ce qu'il appelle la +boîte à chagrin+".
E.Borba--PC