
-
France: plus de 3.700 décès liés à la chaleur pendant l'été 2024
-
La Chine appelle à "lutter sans relâche" en achevant sa grand-messe politique
-
Année 2024 "record" pour Mediapart
-
F1: Alpine mise sur Gasly pour assurer la continuité
-
Mer du Nord: incendie toujours en cours après la collision entre un pétrolier et un cargo
-
Arrêter les responsables des crimes les plus graves : la tâche ardue de la CPI
-
Trump accuse le Canada d'abuser des droits de douane après une surtaxe de l'Ontario sur l'électricité
-
Nissan: départ du PDG Makoto Uchida, après la rupture des négociations avec Honda
-
2024, une année "record" pour Lego
-
Indian Wells: Monfils cède après un marathon contre Dimitrov, Alcaraz et Sabalenka faciles
-
En Autriche, une fédération de taekwondo nord-coréen qui dérange
-
2024-2025, un long hiver irrespirable au Pakistan
-
Rodrigo Duterte: populaire aux Philippines, désavoué par la communauté internationale
-
Ukraine et Etats-Unis reprennent le dialogue, Moscou visée par des dizaines de drones
-
L'ex-président des Philippines Rodrigo Duterte arrêté pour crime contre l'humanité
-
A Jeddah, Kiev va présenter aux Etats-Unis un plan de cessez-le-feu partiel avec Moscou
-
Argentine: la recherche de deux fillettes continue après les inondations meurtrières
-
Argentine: la recherche de disparus continue après les inondations meurtrières
-
Ce que l'on sait sur la collision entre un pétrolier et un cargo en mer du Nord
-
Guatemala: un juge ordonne le retour en prison "immédiat" d'un journaliste anticorruption
-
Le climat abandonné par le gouvernement Trump pour satisfaire les énergéticiens
-
De "Loco-Motion" à "Could you be loved", le roi Charles III dévoile ses hits musicaux
-
Tesla plonge de plus de 15% à Wall Street, sa valorisation divisée par deux depuis décembre
-
Au Groenland, les sans-logis, grands oubliés de la modernisation
-
Wall Street chute fortement à la clôture, les investisseurs craignent une récession aux Etats-Unis
-
Canada: le futur Premier ministre promet une passation de pouvoir "rapide"
-
Collision en mer du Nord: Greenpeace "extrêmement préoccupée" par les "multiples risques toxiques"
-
Le pape François va mieux et pourrait quitter prochainement l'hôpital
-
Neymar à nouveau épinglé pour une sortie au carnaval de Rio
-
Pays-Bas: améliorer la sécurité à vélo avec la science des données
-
Collision entre un pétrolier et un cargo en mer du Nord, rejet de kérosène
-
BFM dénonce l'agression d'un de ses journalistes à Lyon
-
Ligue des champions: le PSG condamné à l'exploit à Anfield
-
Elon Musk assure que X (ex-Twitter) subit une "cyberattaque massive"
-
Suicide d'Evaëlle: "sérieuse" ou "cassante", l'enseignante jugée pour harcèlement
-
La Bourse de Paris plie face aux craintes de récession aux Etats-Unis
-
Premier écueil politique pour Merz sur le chemin du réarmement de l'Allemagne
-
Paris-Nice: Merlier et des chutes, une impression de déjà-vu
-
"Quelle électricité?": à Gaza, le courant ne passe plus depuis dix-sept mois
-
Réforme de l'audiovisuel public: Dati confie une mission à Laurence Bloch
-
Argentine: l'eau reflue, recherches actives des disparus après les inondations meurtrières
-
Le chef de l'Otan en Bosnie promet de ne pas laisser de "vide sécuritaire" s'installer
-
Nouveau risque de paralysie budgétaire aux Etats-Unis
-
Le pape poursuit ses thérapies, "encore trop tôt" pour envisager son retour
-
Psychiatrie: la pénurie de quétiapine persiste, incertitudes sur un réapprovisionnement
-
Une délégation israélienne à Doha pour des négociations sur la trêve à Gaza
-
Wall Street en net recul face aux craintes sur l'état de l'économie américaine
-
Foot: fin de suspension, Paul Pogba revoit la lumière
-
Une cinquantaine de mesures pour tenter d'adapter la France à un réchauffement de 4°C
-
Droits de douane: l'UE regrette le manque d'engagement américain pour trouver un accord

Au Mexique, huitième journaliste tué en 2022, des dizaines vivent la peur au ventre
Un huitième journaliste a été assassiné mardi au Mexique depuis le début de l'année et des dizaines de reporters et photographes vivent sous protection, la peur au ventre après avoir été eux-mêmes menacés ou vu mourir un collègue, un ami.
Tué à Zitacuaro à 150 km à l'ouest de Mexico, Armando Linares, directeur du site d'information Monitor Michoacan, avait lui-même annoncé le 31 janvier l'assassinat d'un de ses collaborateurs.
"L'équipe du Monitor Michoacan a souffert d'une série de menaces de mort", avait-il déclaré dans la vidéo où il annonçait la mort de Roberto Toledo, estimant que ces menaces avaient été mises à exécution.
"Nous savons d'où vient tout cela", avait-il ajouté au bord des larmes. "Nous allons continuer de signaler la corruption et des politiciens corrompus".
"Nous ne sommes pas armés. Notre seule défense, c'est un stylo, un cahier", poursuivait l'homme à la casquette vissée sur le crâne, qui ne semblait pas être lui-même protégé au moment de son assassinat.
Quelque 400 journalistes menacés bénéficient au Mexique d'"un mécanisme de protection" valable également pour les défenseurs des droits de l'homme (384 d'après des chiffres du Sénat début 2020).
L'une de ses journalistes, Maria Martinez, 53 ans, avait reçu des menaces pour ses enquêtes sur la corruption et des liens présumés entre des fonctionnaires et des narco-trafiquants: "tu vas mourir, chienne!".
"Je sais que ma vie est en danger tous les jours et c'est terrible de vivre avec la menace, avec la peur de sortir sans revenir", confie la directrice du site d'information Pendulo Informativo à Aguascalientes (Nord-Ouest).
Sous protection policière, Mme Martinez doit avant chaque reportage partager son itinéraire avec son escorte.
"Sans eux je ne serais plus en vie", dit-elle à propos des deux militaires à la retraite des forces spéciales qui la suivent en civil.
Maria demande que les autorités l'appellent toutes les deux heures à travers un géo-localisateur, qui fonctionne comme un "bouton d'alarme".
- "Quand une voiture vient derrière moi..." -
A Toluca, à côté de Mexico (centre), la journaliste indépendante Maria Teresa Montano travaille également avec des escortes, après avoir été séquestrée pendant quelques heures en 2021 parce qu'elle avait révélé une affaire de corruption.
"Ma vie privée est limitée. Il faut faire très attention", raconte la journaliste de 53 ans.
A Tijuana (Nord-Ouest), la peur de Jesus Aguilar n'a fait qu'augmenter le 17 janvier quand des inconnus ont assassiné son collègue photographe Margarito Martinez, puis une autre journaliste, Lourdes Maldonado, quelques jours plus tard.
"Quand une voiture vient derrière moi lentement, je sens qu'elle va s'arrêter et tirer", raconte-t-il.
A Zacatecas, ce journaliste sans protection confie qu'il vit dans la peur, surtout depuis l'assassinat le 4 mars de son collègue et ami, Juan Carlos Muniz.
"Je vois mon fils une fois par semaine, en cachette. Je ne veux pas l'exposer. Bien sûr qu'il y a de la peur. Cette peur, tu en fais un protocole de sécurité", dit ce reporter qui exerce son métier dans un Etat où s'est déplacée en 2020 la violence entre les deux principaux cartels du pays, Sinaloa et Jalisco.
Il y a quelques jours, le Parlement européen avait demandé au gouvernement du Mexique de prendre des mesures "afin que les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes puissent poursuivre leurs activités sans crainte de représailles et sans restrictions".
Dans une résolution largement adoptée, les euro-députés s'étaient aussi inquiété du fait que "le président López Obrador a fréquemment tenu des propos populistes lors des conférences de presse quotidiennes pour dénigrer et intimider les journalistes, les propriétaires de médias et les activistes indépendants".
"Ici on ne réprime personne, on respecte la liberté d'expression et le travail des journalistes", avait répondu la présidence dans un communiqué très virulent dénonçant l'ingérence des euro-députés ("Le Mexique a cessé d'être une terre de conquête").
A Aguascalientes, Maria Martinez termine sa journée de travail avec l'interview de l'ex-épouse d'un narco-traficant.
"Ma famille m'a demandé d'arrêter le journalisme, mais je suis une femme de convictions", affirme-t-elle. Quelques jours avant sa rencontre avec l'AFP, Maria Martinez a souffert d'un pré-infarctus, qu'elle attribue à sa situation professionnelle.
S.Caetano--PC