- Face au lobbying conservateur, des entreprises américaines rétropédalent sur la diversité
- Don de sang: deux streamers font bondir les inscriptions à une collecte géante à Paris
- Corée du Sud: trois morts à Séoul après des chutes de neige record
- Plus d'une centaine d'agriculteurs érigent un mur devant l'institut Inrae à Paris
- Le reste du monde se prépare à affronter les droits de douane voulus par Donald Trump
- NBA: Cleveland tombe contre Atlanta, Wembanyama plie face aux Lakers
- La pollution de l'air due aux incendies est liée à 1,5 million de décès par an
- Couac électoral en Namibie, le vote a continué jusqu'au matin
- L'Ukraine fait état d'une "attaque massive" sur ses infrastructures énergétiques
- Foot: Luis Suarez prolonge d'un an à l'Inter Miami
- Découverte au Pérou d'un rare fossile de crocodile marin de plus de 10 millions d'années
- Prospection minière sous-marine: la Norvège sommée de s'expliquer devant la justice
- L'économie au cœur d'une rare visite d'Etat du président du Nigeria en France
- Retraites: à l'Assemblée, la gauche à l'offensive pour abroger la réforme
- Cinq auteurs en lice pour le Goncourt des lycéens attribué jeudi à Rennes
- Trafic d'influence au profit de LVMH: Bernard Arnault attendu au procès de Bernard Squarcini
- Trump affirme que la présidente mexicaine a accepté de "stopper l'immigration", avant d'être contredit
- Ligue des champions: Di Maria sert du caviar et Monaco s'effondre contre Benfica
- Foot/C1: la jeunesse lilloise flamboyante s'impose à Bologne (2-1) et fonce vers les barrages
- C1: Liverpool irrésistible face au Real de Mbappé, encore décevant
- C1: Lille enchaine, Monaco cède, Liverpool domine nettement le Real
- Wall Street termine en baisse, l'élan s'essouffle avant Thanksgiving
- Voitures électriques: la nette baisse du bonus confirmée, l'industrie s'étrangle
- Trump nomme un fidèle comme émissaire pour l'Ukraine et la Russie
- La Bourse de Paris bousculée par le risque politique
- Le "SOS" des agriculteurs lors d'une nouvelle journée de mobilisation
- Automobile: Valeo annonce la suppression de 868 postes en France
- Les Bourses européennes sans impulsion, Paris souffre de la crise politique
- La suprématie des dinosaures racontée par leur estomac
- Rugby: l'Anglais Joe Marler arrête sa carrière
- Top 14: Vannes calme le jeu sur l'arbitrage
- Industrie, distribution : syndicats et patronat s'inquiètent d'une accélération des plans sociaux
- Plans sociaux: la CGT appelle "les salariés à se mettre en grève et occuper leurs usines"
- Des dizaines de milliers de Libanais rentrent chez eux après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
- La nouvelle Commission européenne divise la gauche et les écologistes
- Wall Street ouvre partagée, stabilisation avant une fin de semaine tronquée
- Mozambique: nouvelles manifestations, une femme fauchée par la police
- Procès RN: la défense de Marine Le Pen plaide contre "l'élimination politique"
- Dans l'Arctique en plein réchauffement, le Père Noël se languit de la neige
- Après les pandas, la Chine va prêter des singes dorés au ZooParc de Beauval
- Poutine en visite de deux jours au Kazakhstan, son "véritable allié"
- Angleterre: Manchester City, attention fragile!
- La non-prolongation du projet "Montagne d'or" en Guyane confirmée par la justice administrative
- Les groupes de luxe à l'offensive dans le monde du sport
- Mobilisation agricole: un site de Danone bloqué dans le Gers
- Le procès de plus de 80 médias espagnols contre Meta aura lieu en octobre 2025
- Ligue des champions: le projet du PSG de Luis Enrique au bord du gouffre
- Le cours du café arabica au plus haut depuis 1977
- Chine: Volkswagen se retire du Xinjiang sous le feu des critiques
- Le nougat de Montélimar, nouvelle indication géographique protégée dans l'UE
Grèce: l'irréductible capital sympathie pour Moscou, malgré la guerre en Ukraine
"Nous avons toujours été du bon côté de l'Histoire": quand le Premier ministre grec prend la parole lors d'un débat parlementaire sur la guerre en Ukraine, nul doute sur la position de son gouvernement.
"On est soit du côté de la paix et du droit international, soit contre", a exhorté Kyriakos Mitsotakis, annonçant un convoi d'aide humanitaire en Ukraine.
Mais pour de nombreux Grecs, après des siècles de liens étroits religieux, culturels et même existentiels avec la Russie, le choix n'est pas aussi évident.
"L'opinion publique grecque a une dimension russophile, nourrie de sentiments amicaux liés à l'histoire, à une culture commune basée sur l'orthodoxie et pour certains, à une méfiance vis-à-vis de l'Occident", note Nikos Marantzidis, professeur d'études slaves, orientales et des Balkans, à l'Université de Macédoine.
Selon un sondage du centre de recherche Kappa, 20% des Grecs interrogés après l'invasion russe de l'Ukraine se disent "plus proches" de Moscou et 45% soutiennent Kiev.
A peine 8% promettent de boycotter les produits russes, 2% d'éviter tout contact avec les Russes. Et si 75% condamnent la position du président Vladimir Poutine, plus de 60% restent critiques vis-à-vis de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
- Poutine, "un grand dirigeant" -
"Une minorité, pas insignifiante du tout, considère toujours Poutine positivement", observe M. Marantzidis.
Quelle que soit l'issue du conflit, "un noyau dur" de 10 à 15% de l'électorat "continuera de le voir comme un grand dirigeant", estime l'expert.
Les Grecs ont combattu au côté de la Russie depuis le 18e siècle, l'Etat-ami orthodoxe étant considéré historiquement comme le contre-poids protecteur et puissant contre le rival turc voisin.
En 1827, la Russie rejoint l'Angleterre et la France dans la bataille de Navarin, décisive pour l'indépendance grecque de l'empire ottoman.
Les souvenirs des bombardements de l'Otan sur le pays ami et voisin serbe en 1999 pendant la guerre du Kosovo restent vivaces, note M. Marantzidis.
De même que l'animosité résiduelle contre l'Occident née des cures d'austérité imposées par l'Allemagne et ses alliés européens pendant la crise de la dette grecque.
Les Russes sont aussi d'excellents clients de l'industrie du tourisme, avec des centaines de milliers de visiteurs chaque année en Grèce.
Il y a un an, le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine était invité d'honneur aux célébrations du bicentenaire de la révolution grecque de 1821.
Mais douze mois plus tard, les relations bilatérales sont gelées et des milliers de Grecs manifestent contre la guerre aux côtés des Ukrainiens vivant en Grèce.
- "Menaces et insultes" -
L'ambassade russe à Athènes a fustigé cette semaine les "menaces et insultes" à l'encontre de ses ressortissants en Grèce, appelant la police à enquêter.
Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias figure parmi les derniers chefs de la diplomatie à rencontrer son homologue russe Sergei Lavrov juste avant l'invasion du 24 février.
Mais la mort d'une dizaine de Grecs d'Ukraine, issus d'une diaspora de 100.000 âmes vivant dans la région de Marioupol, a porté un coup aux relations gréco-russes.
Pour Athènes, ces pertes humaines sont le fait de frappes aériennes russes, ce que dément Moscou, qui accuse Kiev.
Le 27 février, l'ambassade russe d'Athènes a appelé les hommes politiques et les médias grecs à "être raisonnables" et à cesser de disséminer "une propagande antirusse".
"Les Grecs ne sont pas historiquement naïfs et étourdis au point d'être impressionnés par des voix extérieures", a riposté le porte-parole du gouvernement Yiannis Economou, estimant que "personne ne peut semer la discorde parmi nous".
Sur la page Facebook de l'ambassade russe, des Grecs pro-russes et pro-ukrainiens échangent tous les jours des insultes.
La plupart sont choqués par les attaques russes contre des civils, alors que plus de 7.000 Ukrainiens ont trouvé refuge en Grèce.
"Votre peuple a résisté et combattu les nazis et maintenant vous marchez sur leurs pas", fustige Leila Rosaki.
Mais beaucoup restent ouvertement pro-Poutine.
"On se souviendra de Poutine dans l'Histoire comme d'un grand et valeureux dirigeant", écrit ainsi Stelios Markou.
"Bravo, poursuis-les tous jusqu'en Allemagne, comme par le passé", applaudit Ilias Karavitis.
"Zelensky supplie l'Europe et l'Otan de s'impliquer, il essaie de commencer la troisième guerre mondiale. Prions pour qu'il se taise", acquiesce Nelli Ign.
"Que Dieu protège le président Poutine et tous les Russes qui se battent pour la liberté", implore aussi Thiresia Sakel.
A.Magalhes--PC