- Brésil: le camp Bolsonaro prend l'avantage au 1er tour des Municipales
- Israël marque le premier anniversaire de l'attaque surprise du Hamas
- "Plein de mensonges", "incompétente", Trump et Harris renforcent leurs attaques
- Top 14 : Urdapilleta et Clermont arrachent la victoire sur Toulon
- L1: le PSG perd la tête, Reims se rapproche du podium
- Ligue 1: Accroché à Nice 1-1, Paris abandonne la tête à Monaco
- Israël: bougies, prières et musique pour commémorer l'attaque du 7 octobre
- Municipales au Brésil: fermeture des bureaux de vote, suspense à Sao Paulo
- Encore marquée par le passage d'Hélène, la Floride se prépare à un nouvel ouragan
- La Floride se prépare à un nouvel ouragan
- A Londres et Paris des milliers de personnes pour "ne pas oublier" les victimes du 7-Octobre
- Allemagne: le Bayern accroché 3-3 à Francfort, trois Français buteurs
- Angleterre: le podium s'éloigne un peu pour Chelsea et Aston Villa
- Macron à Netanyahu: "Solidarité" avec Israël mais le "temps du cessez-le-feu est venu"
- Paris-Tours: Laporte rallume la lumière
- Espagne: le Barça se relance face à Alavés avec un triplé de Lewandowski
- La sonde Hera bientôt en route pour étudier un astéroïde dévié par la Nasa
- La jument anglaise Bluestocking remporte le 103e Prix de l'Arc de Triomphe
- Thaïlande: au moins 3 morts dans la crue d'une rivière
- Cyclisme: Mathieu van der Poel sacré champion du monde de gravel
- Pour des médecins de guerre au Liban, un terrible air de déjà-vu
- Trump bat le pavé, blitz médiatique pour Harris
- Masters 1000 de Shanghai: Alcaraz et Sinner passent en 8e
- Au Liban, écoles transformées en abris et année scolaire en question
- Taxe électricité: Agnès Pannier-Runacher s'inquiète du "risque" d'aller trop loin
- Salvini et Orban attaquent Bruxelles, qualifiée d'"écoterroriste" et "bureaucratique"
- WTA 1000 de Pékin: Gauff surclasse Muchova et décroche son deuxième titre de l'année
- Italie: la Juventus tenue en échec à domicile par Cagliari
- Royaume-Uni: près de 1.000 traversées illégales de la Manche samedi, record de l'année
- Budget: Braun-Pivet appelle à ne "pas toucher aux petites retraites"
- Budget 2025: Eric Coquerel dénonce une "austérité historique"
- Foot: Mbappé, une absence en Bleu et des questions
- Municipales au Brésil: début du vote, suspense à Sao Paulo
- Narchomicides à Marseille: "une sauvagerie inédite" et des adolescents de 14 et 15 ans impliqués
- Inde: des villageois abattent le dernier loup d'une meute ayant tué des hommes
- Le pape François demande un "cessez-le-feu immédiat" au Proche-Orient
- Avant l'anniversaire du 7-Octobre, Scholz appelle à nouveau à un cessez-le-feu
- Intenses bombardements israéliens sur Beyrouth, frappes meurtrières dans la bande de Gaza
- Thaïlande: deux éléphants meurent noyés dans des crues soudaines dans le nord du pays
- Journal d'un agriculteur: "quand tu te lances, tu investis autant que tu éternues"
- Foot: le latéral du Real Madrid Dani Carvajal gravement blessé au genou droit
- Masters 1000 de Shanghai: Medvedev s'en sort difficilement contre Arnaldi
- Intenses bombardements israéliens sur Beyrouth
- MotoGP: Bagnaia gagne au Japon et resserre l'écart avec Martin au championnat
- Vietnam: pour des jeunes entrepreneurs, ouvrir un café pour s'émanciper
- L'industrie musicale américaine enfin rattrapée par le mouvement #MeToo?
- A Washington, Caracas ou au Cap, des manifestations en soutien à Gaza un an après le 7-Octobre
- En Tunisie, une présidentielle sans grand suspense où le sortant Saied part favori
- Israël en état d'alerte avant l'anniversaire du 7 octobre et prépare une riposte contre l'Iran
- Trump assure qu'il n'abandonnera "jamais" malgré les tentatives d'assassinat
Ukraine: l'armée russe bombarde Kharkiv et resserre l'étau sur Kiev
L'armée russe poursuivait lundi son offensive tous azimuts en Ukraine, bombardant la deuxième ville du pays Kharkiv et tentant d'encercler la capitale Kiev où les sirènes d'alerte aérienne ont retenti à l'aube.
L'aggravation du conflit et la possibilité d'un embargo sur le pétrole russe provoquaient lundi matin une poussée de fièvre sur les marchés internationaux, avec des hausses vertigineuses du pétrole et de l'or et une lourde chute des bourses en Asie.
D'intenses bombardements aériens ont frappé dans la nuit de dimanche à lundi Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, visant notamment un complexe sportif d'une université locale et des immeubles civils, selon un journaliste de l’AFP.
"L'ennemi continue l'opération offensive contre l'Ukraine, en se concentrant sur l'encerclement de Kiev, Kharkiv, Tcherniguiv (nord), Soumy (nord-est) et Mykolaïev (sud)", a indiqué l'état-major ukrainien dans un communiqué.
Les forces russes "accumulent leurs ressources pour lancer un assaut sur Kiev", a-t-il ajouté.
Les sirènes d'alerte anti-bombardement ont retenti lundi à l'aube à Kiev, Tcherniguiv, Mykolaïev et Vinnytsia (à 200 km au sud-ouest de Kiev), ont rapporté les médias ukrainiens.
Dans la capitale, l'armée se tenait prête à détruire le dernier pont reliant la ville à son arrière-pays à l'ouest pour freiner la progression des chars russes.
"Si nous recevons l'ordre d'en haut, ou si nous voyons les Russes avancer, nous le ferons sauter... avec le plus grand nombre de chars ennemis possible", a déclaré à l'AFP le sergent "Casper", d'une unité de volontaires ukrainiens.
Dans les faubourgs ouest de Kiev, à Irpine, "du matin au soir, tous les bâtiments voisins ont été touchés, un tank est entré. C'était effrayant, nous avons eu peur. Avant cela, nous ne pensions pas que nous allions partir", a témoigné Tetiana Vozniuchenko, 52 ans.
L'armée russe poursuivait par ailleurs son siège du port stratégique de Marioupol, sur la mer d'Azov dans le sud-est du pays, où une deuxième tentative d'évacuation humanitaire a échoué dimanche. Russes et Ukrainiens se sont mutuellement accusés d'avoir violé le cessez-le-feu accordé pour permettre cette opération.
Des missiles russes tirés depuis la mer se sont abattus lundi sur le village de Touzly, dans la région d'Odessa, a indiqué un porte-parole militaire régional, Sergueï Bratchouk. Selon lui, les tirs ont visé des "sites d'infrastructures cruciales", mais n'ont pas fait de blessé. Plus tôt, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait averti que la Russie se préparait à bombarder Odessa, port stratégique sur la mer Noire.
Par ailleurs, à Lougansk, contrôlée par les séparatistes russes dans l'est de l'Ukraine, une forte explosion a provoqué lundi un incendie dans un dépôt de pétrole, selon l'agence de presse russe Interfax.
Une troisième séance de négociations entre Russes et Ukrainiens était prévue lundi. Mais les espoirs de succès sont minces, le président russe Vladimir Poutine ayant posé comme condition préalable à tout dialogue l'acceptation par Kiev de toutes les exigences de Moscou, notamment la démilitarisation de l'Ukraine et un statut neutre pour le pays.
Les deux sessions précédentes de pourparlers, à la frontière ukraino-bélarusse puis à la frontière polono-bélarusse, avaient toutefois abouti à un accord sur la mise en place de "couloirs humanitaires" pour l'évacuation des civils.
- Centrales nucléaires -
Dimanche soir, lors d'un entretien téléphonique avec le président français Emmanuel Macron, M. Poutine a affirmé qu'il "atteindrait ses objectifs" en Ukraine "soit par la négociation, soit par la guerre", selon l'Elysée.
Il a cependant assuré qu'il "n'était pas dans son intention de procéder à des attaques des centrales nucléaires" et s'est dit "prêt à respecter les normes de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) pour la protection des centrales", a déclaré la présidence française à la presse.
Après le bombardement - nié par Moscou - le 4 mars de la centrale nucléaire de Zaporojie (sud), la plus grande d'Ukraine et d'Europe, qui a fait craindre une catastrophe, l'AIEA a été informée par Kiev que la direction de la centrale était désormais sous les ordres des forces russes.
D'après les autorités ukrainiennes, seules les communications par téléphone mobile y sont encore possibles, mais de mauvaise qualité, et le chef de l'AIEA Rafael Grossi s'est dit "profondément préoccupé" par "la détérioration de la situation concernant les communications vitales entre l'autorité de régulation et la centrale".
Au cours de son entretien avec Emmanuel Macron, Vladimir Poutine a aussi de nouveau "nié que son armée prenne des civils pour cibles", et a réaffirmé que "la responsabilité revenait aux Ukrainiens de laisser partir la population des villes encerclées", selon la présidence française.
- "Nous ne pardonnerons pas" -
La Cour pénale internationale a ouvert une enquête sur la situation en Ukraine, l'Organisation mondiale de la Santé a fait état d'attaques sur des installations sanitaires, et Washington a fait état d'informations "très crédibles" selon lesquelles la Russie a commis des crimes de guerre depuis le début de l'invasion le 24 février.
Dans un message vidéo publié dimanche soir, M. Zelensky a accusé les troupes russes de "meurtres délibérés".
"Nous ne pardonnerons pas, nous n'oublierons pas, nous punirons quiconque aura commis des atrocités pendant cette guerre sur notre terre", a-t-il promis.
Le haut-commissaire de l'ONU aux réfugiés Filippo Grandi a estimé que la guerre en Ukraine avait déclenché "la crise des réfugiés la plus rapide en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale".
"Plus de 1,5 million de réfugiés venant d'Ukraine ont traversé (la frontière) vers les pays voisins en dix jours", a indiqué dimanche M. Grandi.
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont demandé à Interpol de suspendre la Russie, a tweeté la ministre britannique de l'Intérieur Priti Patel, selon qui "les actes de la Russie constituent une menace directe pour la sécurité des individus et la coopération internationale en matière d'application de la loi".
- Flambée du pétrole, chute des Bourses -
L'aggravation du conflit et l'arrêt quasi-total des exportations russes continuent de faire flamber les prix du pétrole. Le baril de Brent de la mer du Nord a frôlé lundi matin les 140 dollars, proche du record absolu.
Dans la foulée, les Bourses de Tokyo et de Hong Kong chutaient de plus de 3% lundi matin. Et l'or, valeur-refuge par excellence, a dépassé les 2.000 dollars l'once.
L'envolée des cours du pétrole intervient après des déclarations dimanche du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, selon qui les Etats-Unis et l'Union européenne discutent "très activement" de la possibilité d'interdire les importations de pétrole russe.
La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock s'est toutefois déclarée opposée à un embargo sur le gaz, le pétrole et le charbon russes, estimant que les sanctions devaient pouvoir "tenir sur la durée".
"Ca ne sert à rien si dans trois semaines on découvre que nous n'avons plus que quelques jours d'électricité en Allemagne et qu'il faut donc revenir sur ces sanctions", a déclaré Mme Baerbock à la chaîne ZDF.
"Nous sommes prêts à payer un prix économique très très élevé", mais "si demain, en Allemagne ou en Europe, les lumières s'éteignent, ça ne va pas arrêter les chars", a-t-elle ajouté.
L'Allemagne importe de Russie 55% de son gaz, 42% de son pétrole ainsi que du charbon, une dépendance pour laquelle Berlin a fait son autocritique depuis l'invasion de l'Ukraine mais qui va nécessiter des années pour être réduite.
Même si le pétrole est exempté pour l'instant de sanctions, les exportations russes ne trouvent plus preneur. Le britannique Shell est l'un des seuls groupes pétroliers à s'y être risqué la semaine dernière en achetant 100.000 tonnes de brut, suscitant la colère du gouvernement ukrainien.
P.Serra--PC