- La suprématie des dinosaures racontée par leur estomac
- Rugby: l'Anglais Joe Marler arrête sa carrière
- Top 14: Vannes calme le jeu sur l'arbitrage
- Industrie, distribution : syndicats et patronat s'inquiètent d'une accélération des plans sociaux
- Plans sociaux: la CGT appelle "les salariés à se mettre en grève et occuper leurs usines"
- Des dizaines de milliers de Libanais rentrent chez eux après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
- La nouvelle Commission européenne divise la gauche et les écologistes
- Wall Street ouvre partagée, stabilisation avant une fin de semaine tronquée
- Mozambique: nouvelles manifestations, une femme fauchée par la police
- Procès RN: la défense de Marine Le Pen plaide contre "l'élimination politique"
- Dans l'Arctique en plein réchauffement, le Père Noël se languit de la neige
- Après les pandas, la Chine va prêter des singes dorés au ZooParc de Beauval
- Poutine en visite de deux jours au Kazakhstan, son "véritable allié"
- Angleterre: Manchester City, attention fragile!
- La non-prolongation du projet "Montagne d'or" en Guyane confirmée par la justice administrative
- Les groupes de luxe à l'offensive dans le monde du sport
- Mobilisation agricole: un site de Danone bloqué dans le Gers
- Le procès de plus de 80 médias espagnols contre Meta aura lieu en octobre 2025
- Ligue des champions: le projet du PSG de Luis Enrique au bord du gouffre
- Le cours du café arabica au plus haut depuis 1977
- Chine: Volkswagen se retire du Xinjiang sous le feu des critiques
- Le nougat de Montélimar, nouvelle indication géographique protégée dans l'UE
- Des dizaines de milliers de Libanais sur la route du retour, après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
- Kaja Kallas, le nouveau visage très attendu de la diplomatie européenne
- Guerre à Gaza: une plainte pour "complicité de génocide" vise des associations pro-Israël en France
- Procès des viols de Mazan: un réquisitoire "vers l'avenir", pour les victimes de violences sexuelles
- Radio: France Bleu rebaptisée Ici le 6 janvier
- France Inter confie une chronique au YouTubeur spécialisé dans l'actualité Gaspard G
- Ligue des champions: Lille à Bologne pour voir les barrages
- C1: Mbappé et le Real au pied du mur à Liverpool
- Ligue des champions: avec Akliouche en chef de meute, Monaco veut s'offrir Benfica
- La censure du gouvernement Barnier se rapproche en dépit des mises en garde
- Inondations en Espagne: Sánchez défend son gouvernement et charge l'opposition
- UE-Mercosur: un accord "correct" pour l'agriculture française, selon l'ex-directeur de l'OMC
- Pollution plastique: le chef des négociations appelle à accélérer les travaux
- Procès des viols de Mazan: les peines requises contre les 51 accusés
- Opération record d'Interpol contre les arnaques en ligne, 400 millions de dollars saisis
- Des milliers de Libanais sur la route du retour, après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
- Von der Leyen défend sa nouvelle équipe, priorité à la compétitivité européenne
- Corruption: Adani a perdu 55 milliards de dollars en Bourse depuis l'inculpation de son patron
- Sur une île chinoise, des déchets plastiques recyclés en oeuvres d'art
- Chine: Volkswagen annonce la cession de ses opérations dans le Xinjiang
- Les Bourses européennes ouvrent en baisse, Paris plie face aux tensions politiques françaises
- Thaïlande: opération hors normes pour rapatrier à Madagascar environ 1.000 lémuriens et tortues saisis
- Indonésie: des élections régionales ayant valeur de test pour Prabowo
- NBA: Lillard et Milwaukee arrachent la victoire à Miami
- A Islamabad, l'opposition dispersée après sa démonstration de force
- Chutes de neige records à Séoul pour le mois de novembre (agence météo)
- Le combat d'un fils pour la légalisation "vitale" de l'aide à mourir au Royaume-Uni
- "Très, très lent": les négociations sur la pollution plastique piétinent à Busan
En Moldavie, les réfugiés entre peur et espoir de revenir un jour en Ukraine
Arsen, 15 ans, vient à peine de fouler le sol moldave mais il espère déjà revenir dans son pays natal, l'Ukraine, qu'il a quitté après "trois ou quatre jours de frayeur, terré au sous-sol d'un immeuble".
"Il faut que ce cauchemar finisse": les larmes aux yeux, sa mère Irina, qui a refusé de donner son nom de famille, tremble sous le vent glacial balayant le poste frontière de Palanca (est de la Moldavie). Mais plus que le froid, c'est la peur qui la tourmente.
- Une vie dans une valise -
Elle a mis dans une valise "des documents et quelques vêtements" pour ses deux fils adolescents, laissant derrière elle sa mère. Elle n'a "pas voulu quitter Odessa, car trop de choses la lient" à cette ville portuaire sur la mer Noire, située à une quarantaine de kms de Palanca.
"On entendait les bombardements, les missiles", raconte Arsen qui n'a pas tiré un trait sur l'Ukraine et veut devenir un jour "marin, comme (son) père", actuellement en poste en Argentine.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le bruit d'avions volant près de la frontière était audible à Palanca, où le flot de réfugiés ne tarissait pas.
Sur la route étroite menant au poste-frontière, où des volontaires distribuent thé, café et collations, un énorme embouteillage s'était formé peu avant minuit, entre les voitures allant chercher des réfugiés et celles quittant les lieux, pleines à craquer.
Le président russe Vladimir "Poutine est un monstre, il dit qu'il veut aider les Ukraniens, mais moi je n'ai pas besoin de son aide", s'emporte Irina.
"Je parle russe depuis mon enfance, mais je suis Ukrainienne", dit-elle avec fierté.
- "Libres, sans l'armée russe" -
Tout autour, des centaines de réfugiés, accompagnés d'enfants pour la plupart, se serrent dans les bras, se consolent.
"Il viendra ton frère, tu verras", dit Lioudmila, une cinquantenaire, à son amie qui se désole de s'être retrouvée seule au poste frontière avec son fils de quatre ans dans les bras.
Comme elle, tout le monde cherche un transport jusqu'à Chisinau, la capitale moldave, voire jusqu'en Roumanie.
Certains s'entassent par cinq ou six, sans compter poussettes, valises et autres baluchons, dans la voiture d'un proche ou d'un volontaire.
D'autres parcourent à pied les 5 km qui séparent le poste-frontière d'un camp de tentes érigé par les autorités moldaves sur un terrain vague, boueux, sous la neige qui tombe.
Depuis le début de l'agression russe le 24 février, la Moldavie, ancienne république soviétique enclavée entre la Roumanie et l'Ukraine, a vu passer par ses frontières près de 90.000 Ukraniens.
Ce pays de quelque 2,6 millions d'habitants, parmi les plus pauvres de toute l'Europe, n'est pas habitué à recevoir des réfugiés: il est plutôt victime d'une émigration massive en raison d'un chômage endémique.
Depuis le début des années 1990, près d'un tiers de sa population est partie, un déclin démographique parmi les plus élevés au monde.
La présidente moldave Maia Sandu a été élue en 2020 sur un programme pro-occidental et le pays est engagé dans un différend avec le géant gazier russe Gazprom sur les prix. La dette avait explosé en octobre à la suite d'une hausse brutale des tarifs décidée par Moscou.
Au total, presque 836.000 réfugiés fuyant l'invasion de leur pays par la Russie ont afflué dans des pays frontaliers, selon le dernier recensement de l'ONU publié mercredi.
Parmi eux, Alexeï, 17 ans, qui lance avant de monter dans un car devant le conduire à Chisinau: "Nous voulons vivre dans notre pays, libres, sans l'armée russe".
J.Pereira--PC