- Poutine promet encore plus de "destructions" à l'Ukraine après une attaque en Russie samedi
- Ski alpin: Odermatt remporte le géant d'Alta Badia, devant le surprenant Léo Anguenot
- Neige dans les Alpes: vigilance sur les routes mais "cadeau de Noël" en stations
- Le pape François persiste et condamne encore "la cruauté" des frappes contre Gaza
- Biathlon: le Norvégien Tarjei Boe remporte la mass start du Grand-Bornand
- Gaza: la Défense civile annonce 28 morts dans plusieurs frappes israéliennes
- Le pape François condamne de nouveau "la cruauté" des frappes contre Gaza
- Épisode neigeux "remarquable" dans les Alpes, quatre départements en vigilance orange
- Décès de Didier Pineau-Valencienne, figure du patronat industriel français
- Sur le Golan syrien annexé par Israël, la colonie "Trump Heights" veut s'agrandir
- L'Albanie va fermer TikTok pendant au moins un an
- Salvador: premier feu vert à la loi sur la relance de l'exploitation minière
- Ski alpin: Zubcic en tête du géant d'Alta Badia à mi-parcours
- Décès de Maïté, l'ex-animatrice de l'émission "La Cuisine des Mousquetaires"
- Après des années d'attente, le métro de Ho Chi Minh-Ville inauguré
- Derrière le populaire jeu "Balatro", un concepteur canadien qui joue solo
- Au Mozambique, la contestation n'a qu'un prénom: Venancio
- Gouvernement Bayrou: les préparatifs s'accélèrent
- Près de Damas, des Palestiniens se remémorent les exactions subies du temps d'Assad
- Coupe de France: pour le PSG, s'imposer à Lens pour passer l'hiver au chaud
- Angleterre: Chelsea, le candidat malgré lui
- NBA: les Celtics dominent les Bulls grâce à un Tatum inarrêtable
- Le donut, l'outil qui fait son trou pour des villes plus durables
- Tri des biodéchets: un geste qui reste à la portée d'une minorité de Français
- Vendée Globe: Richomme toujours en tête devant Dalin
- Bangladesh: après "la révolution", les minorités vivent dans la crainte
- Tunisie: les cueilleuses de plantes aromatiques en butte au changement climatique
- En Irak, les autorités resserrent la vis pour étendre l'interdiction de l'alcool
- Chez Emmaüs Défi, ils s'équipent neuf à petit prix, avant leur premier Noël chez eux
- Le gouvernement Scholz sous pression après l'attaque du Marché de Noël
- La composition du gouvernement Bayrou "avance"
- Boxe: encore vainqueur de Fury, Usyk reste le patron des lourds
- Espagne: l'Atlético renverse Barcelone in extremis et prend seul la tête
- Top 14: l'UBB prend la tête, la Rochelle au courage, Toulon passe la quatrième
- Coupe de France: Le Havre éliminé, Montpellier humilié dès les 32e
- Angleterre: City ne répond plus, Arsenal facile
- "Terrible" accident de car au Brésil : au moins 38 morts
- Top 14: la Rochelle au courage, Toulon passe la quatrième
- A Damas, de jeunes bénévoles prêtent main-forte aux agents de la circulation
- Procès des viols de Mazan: tous les accusés pouvaient comprendre qu'il s'agissait de viols, insiste la cour
- Angleterre: City ne répond plus
- Des milliers de personnes célèbrent le solstice d'hiver à Stonehenge
- A Paris, Paul Watson promet de "mettre un terme à la chasse baleinière, d'une manière ou d'une autre"
- Entreprises en France: plus de femmes, plus de mixité, plus de rentabilité
- Israël touché par un missile tiré du Yémen
- Biathlon: l'Allemande Preuss remporte la poursuite du Grand-Bornand, devant Simon
- Ski alpin: Odermatt dompte enfin la Saslong pour égaler Zurbriggen
- Super-G de St-Moritz: Hütter s'impose, Vonn 14e dès son retour
- Attaque de Magdebourg: un suspect "islamophobe", le bilan monte à 5 morts
- De "gloire à Bachar" à "vive la révolution", la transformation éclair des médias syriens
La France céréalière sonnée face à une moisson de blé historiquement faible
Trop de pluie et pas assez de soleil: le volume de blé produit en France pourrait être le plus faible depuis près de 40 ans, au risque de plomber les revenus des agriculteurs.
La France est d'ordinaire le premier producteur et exportateur européen de blé tendre, la céréale servant à faire du pain et des gâteaux.
Mais la moisson de cette année s'annonce comme "une des plus faibles récoltes des 40 dernières années", rapporte vendredi le service de statistiques du ministère de l'Agriculture (Agreste).
La production est estimée à 26,3 millions de tonnes, en baisse de 23,9% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
La France pourrait ainsi face à sa plus faible production depuis 1987, selon des données communiquées par le ministre français de l'Agriculture à l'AFP. Un pic avait été atteint en 2015 avec 41 millions de tonnes.
Dans certaines fermes, le manque à gagner va se compter en dizaines de milliers d'euros.
De quoi aggraver le désarroi d'une profession qui s'est largement mobilisée cet hiver, notamment avec des blocages d'autoroute, pour dénoncer la paperasserie et des revenus pas à la hauteur.
les syndicats agricoles, dont la puissante FNSEA, ont déjà demandé au gouvernement, même démissionnaire, de se mettre au travail pour aider les agriculteurs à traverser cette mauvaise passe.
La vendange, affectée par des maladies favorisées par l'humidité ainsi que par des épisodes de gel ou de grêle, est de son côté "attendue en baisse dans presque tous les bassins viticoles", selon Agreste.
Une baisse de volume n'est pas forcément un drame pour la viticulture française, confrontée à une surproduction dans certains bassins, la demande pour le vin tendant à baisser.
La France a au moins échappé jusqu'ici à la sécheresse et la météo désastreuse pour certaines productions a été bénéfique aux prairies, sources de fourrage pour les bêtes.
Les éleveurs, en particulier de moutons, ne sont pas tranquilles pour autant. L'arrivée dans le nord du pays d'un nouveau sérotype de fièvre catarrhale ovine (FCO), ou maladie de la langue bleue, risque de faire des dégâts dans les troupeaux.
- "Des miettes" de l'assurance -
Plusieurs facteurs se sont ligués contre les céréaliers.
Les pluies tombées abondamment depuis l'automne dernier sur de larges pans du territoire ont d'une part empêché la bonne réalisation des semis: les surfaces consacrées au blé tendre ont reculé de près de 11% sur un an.
Puis l'excès d'eau et le manque d'ensoleillement ont plombé les rendements et la qualité des grains.
Les travaux des champs ont été retardés, d'environ huit jours par rapport aux années précédentes, selon l'établissement public FranceAgriMer.
Cette moisson a été une "énorme galère jusqu'au bout", dit à l'AFP Jean-Guillaume Hannequin, 45 ans, qui exploite 200 hectares dans la Meuse (nord-est de la France).
Il estime avoir produit 30% de moins que d'habitude et s'attend à toucher "des miettes" de son assurance récolte car celle-ci ne se déclenche justement qu'à partir de 30% de pertes "pour payer moins cher".
Aussi président départemental de la FNSEA, il s'attend à un trou de 100.000 euros dans ses revenus par rapport à un potentiel de moisson "entre 250.000 et 300.000 euros".
- Cultures "noyées" -
Bruno Grelier, agriculteur bio en Charente-Maritime (ouest), a vu une partie de ses cultures "noyées" et a dû resemer du blé.
"C'est déjà arrivé qu'il y ait des mauvaises récoltes. On le sait, c'est le métier. Mais à ce point-là, c'est la première fois pour moi", décrit-il à l'AFP.
"Je ne suis pas le plus à plaindre, parce que j'ai 60 ans, dont 40 ans de métier. J'ai une petite assise [financière] malgré tout. (...) Pour des jeunes qui s'installent et qui ont pas mal d'emprunts, ça va être plus dur", pressent-il.
Les cultivateurs ne peuvent plus espérer compenser le déficit de volume par des prix de vente élevés: sur le marché européen, le blé tendre évolue autour de 220 euros la tonne depuis un mois car les récoltes sont globalement abondantes à l'échelle de la planète.
"Lot de consolation" pour Jean-Guillaume Hannequin : il voit ses vaches charolaises pâturer "heureuses". "Cela faisait quinze ans qu'on leur donnait du foin ou de la paille l'été [car les prairies étaient grillées]. Là, il y a de l'herbe."
P.Sousa--PC