- Manifestations de milliers de Syriens issus de la minorité alaouite d'Assad
- L'Asie commémore le tsunami de 2004, le plus meurtrier de l'histoire
- Vingt ans après le tsunami, la peur n'a jamais quitté les survivants d'Akkaraipettai
- Thaïlande: les survivants du tsunami et la mer
- Marée noire en Russie: des scientifiques critiquent la réponse des autorités
- Suriname: l'ancien président Bouterse, dirigeant autocrate et populaire
- Importantes manifestations de Syriens issus de la minorité alaouite d'Assad
- Des cadeaux revendus pour se faire plaisir plutôt que pour arrondir les fins de mois
- Le naufrage d'un cargo russe en Méditerranée, une "attaque terroriste", selon l'entreprise propriétaire
- Le Hamas et Israël s'accusent mutuellement de bloquer les négociations sur Gaza
- Charles III remercie les médecins après une année marquée par le cancer
- "Fin du monde": les cauchemars d'un collecteur de cadavres 20 ans après
- Mort de l'ancien président du Suriname Desi Bouterse, en fuite
- Afghanistan: 46 morts dans des frappes aériennes pakistanaises
- Importations de brandys européens: la Chine prolonge son enquête antidumping
- Le pape appelle à "surmonter les divisions" pour Noël, assombri par les guerres
- Syrie: les nouvelles autorités affirment avoir brûlé un million de pilules de captagon
- Angleterre: 3 points, le plus beau des cadeaux pour Guardiola et Manchester City ?
- La Russie frappe massivement le réseau énergétique ukrainien le jour de Noël
- Espagne: Yamal et Lewandowski toussent, le Barça s'enrhume
- Un avion d'Azerbaijan Airlines s'écrase au Kazakhstan, 32 survivants
- SNCF: reprise "progressive" du trafic après les retards d'une dizaine de TGV mardi soir
- Vendée Globe: Richomme creuse l'écart sur Dalin, Simon en vue du Cap Horn
- Le basket français vit son âge d'or
- Rétrospective 2024: le retour au premier plan de l’Espagne, championne d'Europe
- Rétrospective 2024: "Mondo show" au Stade de France
- Attaques russes massives sur l'Ukraine le jour de Noël
- Corée du Sud: Yoon refuse à nouveau d'être interrogé par les enquêteurs
- Noël à Bethléem, une "échappatoire" à la guerre pour les chrétiens de Terre sainte
- Syrie: le nouveau pouvoir annonce un accord avec les groupes armés pour leur dissolution
- A Moscou, des produits occidentaux de luxe bien présents malgré le conflit ukrainien
- Thaïlande: après le tsunami, 20 ans pour reconstruire une école et sa vie
- Le combat d'un chercheur camerounais pour les lamantins d'Afrique
- "Pas touche au canal": manifestation contre Trump au Panama
- En Ukraine, des exilés font revivre Bakhmout le temps de Noël
- Pour le photographe de l'AFP Sameer al-Doumy, un retour émouvant dans sa ville syrienne
- Foot: Haaland pas seul responsable des contre-performances de City, insiste Guardiola
- Cyclone à Mayotte: le bilan s'alourdit à 39 morts
- A Bethléem, un Noël assombri pour la deuxième année par la guerre à Gaza
- Les premières messes de Noël de Notre-Dame depuis l'incendie remplissent les fidèles de "joie"
- En Syrie, un Noël teinté de "craintes" pour l'avenir des chrétiens
- Iran: le Conseil suprême du cyberespace vote pour la levée de l'interdiction de WhatsApp
- Rugby: le Rochelais Teddy Thomas convoqué pour un plaquague dangereux
- Noël à Bethléem, un "échappatoire" à la guerre pour les chrétiens de Terre sainte
- Le Père Noël espère boucler sa tournée de cadeaux à temps, traqué par l'armée américaine
- Allemagne: les taxis volants de Lilium sauvés par un repreneur
- Deux marins portés disparus après le naufrage d'un cargo russe en Méditerranée
- Le nouveau gouvernement en place, tandem de fermeté avec l'Intérieur promis par Darmanin
- Mozambique: veille de Noël sous tension à Maputo
- Le pape célèbre Noël et lance le Jubilé 2025, "Année sainte" à Rome
"Il faut tout refaire": les inondations, un tsunami pour les PME du Pas-de-Calais
Du pain, des cagettes et des paquets de farine flottent dans la boulangerie d'Ulysse Toulet à Montreuil-sur-Mer. Après deux semaines d'intempéries et d'inondations dans le Pas-de-Calais, l'eau de la Canche peine à s'évacuer. Choqué, il ignore aujourd'hui quand il pourra rouvrir.
"Financièrement c’est catastrophique, entre les crises Covid et énergétique. Là, on est à l’arrêt total, sans indemnisation. On va être fermé le temps que l’eau se vide, qu’on nettoie, qu’on décontamine, qu’on remplace les machines", soupire le propriétaire des lieux.
En fin de semaine dernière, l'eau de la rivière est arrivée par les murs, par le sol, jusqu'à 1m20. Le liquide stagnant était redescendu lentement jeudi après-midi à 30 cm.
L'odeur d'eau croupie embaume toutes les pièces. Le boulanger constate les dégâts, sous le claquement des conserves dans l'eau marronnasse où s'entremêlent boue, égouts et fioul, une cuve ayant lâché à proximité.
Un four flambant neuf à 150.000 euros est désormais inutilisable, tout comme ses chambres de fermentation à 15.000 euros pièce. Sa boulangerie bénéficie d'une certaine notoriété: il a participé à une émission sur M6 en 2017 et son pain au chocolat a été classé en 2021 par Le Monde dans le top 15 des meilleurs de France.
- Chocolats grand cru -
"On a des stocks de farine de blé ancien qui sont complètement fichus. Les frigos aussi, avec 3.000 euros de beurre AOP, 5.000 euros de farine, des chocolats grand cru", peste M. Toulet.
Il envisage des mois de fermeture: "J'ai placé mes sept salariés au chômage partiel dès jeudi 9 novembre. Mais avec mon épouse, on n’a pas de revenu, pas de chômage partiel", regrette-t-il.
En déplacement dans le département mardi, le chef de l'Etat a annoncé le déblocage d'un "fonds de soutien" de 50 millions d'euros à destination des collectivités.
La région Hauts-de-France et la Chambre de commerce et d'Industrie (CCI) ont eux monté un groupe de travail spécifique pour venir en aide aux 400 entreprises du département directement affectées par les intempéries. Et autant qui ne sont pas touchées, mais où les clients ne peuvent pour l'instant plus accéder.
"Ca ne reprendra pas avant des mois. Plus ça dure, plus ça va coûter cher avec les travaux, le chômage partiel... On fait tout pour éviter les fermetures mais aujourd’hui, il y a un risque", affirme à l'AFP Philippe Hourdain, président de la CCI régionale.
- Chambres d'hôtes -
Dans le petit village de la Madelaine-sous-Montreuil, à quelques kilomètres, les eaux du marais et de la Canche ont enseveli le terrain de Juliette Medelli, 35 ans.
Elle a besoin d'une barque pour accéder à ses quatre chambres d'hôtes, où l'eau est montée jusqu'à 1m50. "J'ai dû sortir ma tenue de plongée", ironise-t-elle.
"Dans les chambres d’hôtes, il faut tout refaire. Normalement, on fonctionne d’avril à octobre. Mais là, on n'y arrivera pas", regrette Mme Medelli dans son complet imperméable, de l'eau jusqu'aux genoux.
La verrière est inondée, la serre aussi. L'isolant du parquet, complètement moisi, remonte du parquet ébranlé.
Son mari est architecte paysagiste. "Une grande partie de son activité se passait ici. Son atelier est sous l'eau. Il a réussi à sauver quelques outils mais là, on n'a plus aucune activité", abonde-t-elle.
Elle s'est immédiatement posée la question: doivent-ils déménager ? "Peut-être qu'on va y être contraint. Et si on doit refaire, comment refaire ?"
Ces inondations dévastatrices risquent d'avoir un impact fort pour les villages du Montreuillois, zone touristique importante de la côte d'Opale, toujours sous l'eau vendredi matin.
"Une semaine après le déluge, on est épuisé, moralement et physiquement. Mais on n'a pas le droit de baisser les bras. Notre urgence, là, c’est de connaître nos indemnités d'assurance, pour savoir avec quelle base on va repartir. Peut-être une ou deux chambres", espère Juliette Medelli.
G.Machado--PC