Portugal Colonial - Soulagés ou déçus, les candidats au bac découvrent leurs résultats

Euronext
AEX 0.19% 891.63
BEL20 -0.09% 4245.17
PX1 0.66% 7303.28
ISEQ 0.26% 9740.07
OSEBX 0.24% 1472.91 kr
PSI20 -0.47% 6375.72
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 0.24% 3008.69
N150 0.62% 3303.17
Soulagés ou déçus, les candidats au bac découvrent leurs résultats
Soulagés ou déçus, les candidats au bac découvrent leurs résultats / Photo: Christophe ARCHAMBAULT - AFP/Archives

Soulagés ou déçus, les candidats au bac découvrent leurs résultats

Admis, au rattrapage ou recalé? Les quelque 710.000 candidats au baccalauréat nouvelle formule ont commencé mardi matin à découvrir leurs résultats, dénouement d'une session qui s'est déroulée en intégralité après deux années perturbées par le Covid.

Taille du texte:

"J'avais des résultats satisfaisants, mais je ne m'y attendais pas!", confie Abdelaziz, 17 ans, au lycée Clemenceau de Nantes, qui a décroché la mention très bien. "C'est surtout ma mère qui va être super contente", lance le lycéen au longs cheveux bouclés, inscrit en prépa scientifique.

Dans ce grand lycée public, où les résultats ont été affichés à partir de 8H30, une petite grappe d'élèves s'est formée devant les listes des lauréats. L'émotion est palpable chez certains qui parcourent fébrilement la liste avant de trouver leur nom de famille.

Maÿlis, 18 ans, saute de joie avant de prendre son amie dans les bras. "Je suis contente d'avoir mon bac car j'avais raté deux épreuves", raconte la jeune fille. "Je vais pouvoir aller dans mon école de cinéma pour devenir réalisatrice!".

"Avoir le bac n’est pas une surprise mais cela reste stressant. Sans lui, on ne peut pas aller à l'université!", estime son amie Léane, 17 ans, qui a eu la mention bien.

Dans le centre de Marseille, au lycée Thiers, une dizaine de lycéens patientent à 8h30, mais ils ont déjà vu leurs résultats sur internet. "On est soulagés, mais on veut rester pour fêter ça ensemble", dit joyeusement Lola Réversal, 18 ans.

Elio, 18 ans, fait la moue derrière ses lunettes de soleil orange. Après sa Terminale, il souhaitait intégrer une école d'ingénieur en Suisse. "Mais l'impératif était d'obtenir 16 au bac. J'ai eu 15,5", regrette-t-il.

Kenza, elle, n'a pas fait le déplacement et envoie des messages à ses amis sur place pour qu'ils vérifient qu'elle ira bien au rattrapage, dont les épreuves démarreront cette année dès mercredi, et se tiendront jusqu'à vendredi. "Comment on peut réconforter quelqu'un qui n'a pas le bac?", se demande un groupe de jeunes.

- "partir du cocon" -

Pour les lycéens de Terminale des filières générale, technologique et professionnelle, les résultats ont commencé à être publiés en ligne ou dans la cour des établissements à partir de 08H00 dans certaines académies, et le sont principalement à compter de 10H00 (académies de Paris, Créteil, Versailles, Lyon, Bordeaux notamment).

Même si le baccalauréat a perdu de sa charge symbolique avec la réforme Blanquer de 2019, qui a introduit une bonne dose de contrôle continu --de 40%, contre 60% pour les épreuves terminales--, la proclamation des résultats constitue toujours un moment important pour les lycéens.

Le bac "a perdu de son aspect rituel de passage", mais "on y reste attaché car il a 200 ans d'histoire", explique Pascale Rey du Boissieu, professeure de mathématiques au lycée Clémenceau de Nantes. "Pour les élèves, cela reste une clé pour partir et quitter son cocon".

Sur les 709.399 candidats qui tentent de décrocher le précieux diplôme cette année, plus de la moitié (53,7%) ont présenté le bac général, qui se compose désormais d'un tronc commun de matières, complété par deux enseignements de spécialité choisis à la carte par les élèves. Ils sont 26,2% à passer le bac professionnel et 20% le bac technologique.

Cette année, les épreuves du nouveau bac général se sont déroulées en intégralité, pour la première fois après deux années perturbées par le Covid.

Les deux épreuves de spécialité passées par chaque candidat ont cependant dû être décalées de mars à mai et des aménagements ont été décidés en raison de la crise sanitaire.

Dans un communiqué commun, des associations de professeurs de spécialité ont cependant estimé que cette première session du nouveau bac "confirme" leurs "craintes", à savoir que "le baccalauréat, comme examen national dont la valeur est garantie par l'institution, n'existe plus". Elles souhaitent "organiser des états généraux du lycée".

Le taux de réussite au baccalauréat dépasse depuis 2012 les 80%. L'an dernier, près de 94% des candidats avaient décroché l'examen qui permet d'accéder aux études supérieures.

asm-slb-cor-mlx/cel/sla

J.Pereira--PC