- Coupd Davis: Nick Kyrgios de retour avec l'Australie
- NBA: les Spurs gâchent à Chicago, Dallas perd Irving et un 5e match
- Chine: un puissant séisme fait au moins 53 morts au Tibet
- Vendée Globe: Dalin au sud du Cap Vert et fonce vers l'arrivée
- Des emballages alimentaires en fibres végétales pas si vertueux, selon la CLCV
- Blinken défend l'alliance entre Washington et Tokyo, malgré les tensions autour de U.S. Steel
- Etats-Unis: cinq morts et des températures glaciales après la première tempête hivernale de l'année
- Venezuela: l'armée refuse de reconnaître l'opposant Gonzalez Urrutia comme président
- La Corée du Nord revendique un tir de missile hypersonique
- Dix ans après les attentats, l'"increvable" Charlie Hebdo et Paris se souviennent
- Loin d'un "come-back", Demi Moore "a toujours été là", juge Coralie Fargeat
- Corée du Sud: les enquêteurs attendent un nouveau mandat pour arrêter Yoon
- Mpox: un premier cas du nouveau variant identifié en France
- Wall Street termine en ordre dispersé, l'appétit pour l'IA ne faiblit pas
- Supercoupe d'Italie: l'AC Milan, renversant, stoppe l'Inter
- Le couple d'acteurs Zendaya et Tom Holland se sont fiançés
- L'émissaire américain annonce le début du retrait des forces israéliennes de Naqoura, à l'extrême sud du Liban
- Dakar-2025: Baciuska et Sanders remportent l'éreintante 48H chrono, Sainz abandonne
- Le Congrès américain consacre le triomphe de Trump
- Justin Trudeau, du glamour au désamour
- Tournée des quatre tremplins: Tschofenig met fin à dix ans de disette autrichienne
- Dakar-2025/Auto: la 48H chrono finalement attribuée à Baciuska
- En Autriche, l'extrême droite chargée pour la première fois de former un gouvernement
- Cyclisme: Bardet, une fin de carrière entre plaisir et ambition
- Un influenceur algérien placé en détention, son procès renvoyé le 5 mars
- CES: la tech s'invite au chevet de la santé mentale
- Canada: le Premier ministre Justin Trudeau démissionne
- Les Etats-Unis balayés par une tempête hivernale
- Gaza: Israël veut savoir si les otages du Hamas sont morts ou vivants
- Dick Annegarn et ses "chansons agricoles" en concerts fleuris à Paris
- En Europe, le ton monte contre Elon Musk
- Quatre ans après l'attaque du Capitole, le Congrès consacre le triomphe de Trump
- Année noire pour le marché des voitures électriques en Allemagne
- Macron appelle l'Ukraine à des "discussions réalistes" sur son territoire
- Soupçons de financement libyen: le procès de Nicolas Sarkozy s'est ouvert
- Autriche: le président charge l'extrême droite des négociations pour former un gouvernement
- Carnet de bord du Vendée Globe: "l'accomplissement" de Sam Davies au Cap Horn
- Les musées parisiens ont résisté à l'effet JO en 2024
- Les pilotes du Dakar à l'épreuve du camping dans le désert
- Dakar-2025: al-Rajhi et Sanders viennent à bout de l'éreintante 48H chrono
- A Mayotte, Marine Le Pen veut "sonner la cloche" pour rappeler les promesses du gouvernement
- Trois influenceurs franco-algériens de Lyon dans le viseur des autorités
- Thaïlande: le rebond du tourisme se confirme, 35 millions de visiteurs en 2024
- Budget: Fesneau (Modem) voit des "compromis" possibles sur "la justice fiscale" et "sociale"
- A Damas, des habitants en armes se mobilisent pour protéger leurs quartiers
- La Russie dit avoir conquis la ville de Kourakhové dans l'est de l'Ukraine
- La Bourse de Paris renoue avec la hausse
- Politique de la ville: les bailleurs sociaux pourraient être sanctionnés en cas de défaut d'entretien des HLM
- Open d'Australie: Gasquet éliminé dès le 1er tour des qualifications pour sa dernière à Melbourne
- Canada: démission imminente du Premier ministre Trudeau, selon les médias
Le désespoir gagne les Afghanes en école d'infirmières, dans le viseur des talibans
Pour Saja, étudier dans une école d'infirmière de Kaboul était "le dernier espoir de devenir quelqu'un". Mais le gouvernement taliban a anéanti cette ambition en décrétant, d'après des sources concordantes, l'exclusion des Afghanes des formations médicales, semant un vent de panique dans les établissements.
Les autorités n'ont pas officiellement communiqué à ce sujet, ni réagi aux multiples condamnations et appels à revenir sur une décision qui ostracise encore davantage les femmes, bannies des universités il y a deux ans.
Depuis son retour au pouvoir en 2021, le gouvernement taliban a multiplié les mesures liberticides à l'encontre des femmes, l'Afghanistan devenant le seul pays où l'éducation des filles est interdite après le primaire.
Plusieurs directeurs et employés des écoles proposant des formations médicales ont indiqué à l'AFP avoir été informés ces derniers jours de l'ordre, émanant du chef suprême des talibans et communiqué par le ministère de la Santé, de renvoyer les étudiantes jusqu'à nouvel ordre.
D'après leurs informations, leurs écoles, vers lesquelles de nombreuses femmes s'étaient tournées faute de pouvoir s'inscrire à l'université, avaient une dizaine de jours pour organiser les derniers examens.
Mais sans annonce claire ni document faisant état de l'exclusion, la confusion règne dans les établissements. Certains ont indiqué à l'AFP ne pas avoir été prévenus, d'autres ont fermé immédiatement. D'autres encore n'ont pas souhaité commenter par peur de représailles.
"Tout le monde est perdu, personne ne nous dit ce qu'il se passe", témoigne Saja, 22 ans, en première année d'une école privée. "On nous fait passer deux, trois examens chaque jour, même si on les a déjà passés il y a quelques mois (...) et on nous demande de payer pour".
"Nous avons reçu beaucoup de messages d'étudiantes et d'employées préoccupées, pour savoir ce qu'il se passe", témoigne anonymement le directeur d'une école privée de Kaboul, qui compte 1.100 élèves, dont 700 femmes.
- 35.000 étudiantes -
"Personne n'est content", assure-t-il dans son bureau, à quelques pas des salles de classe pour femmes, où la dernière leçon au tableau porte sur la gestion du stress et de la dépression chez les patients.
D'après une source au sein du ministère de la Santé, 35.000 femmes étudient dans plus de 150 instituts privés et une dizaine d'écoles publiques octroyant un diplôme en deux ans d'infirmières, sages-femmes, assistantes dentaires, laborantines, etc.
L'organisation Norwegian Afghanistan Committee (NAC), qui forme 588 femmes dans des instituts gérés en collaboration avec le ministère de la Santé, a été avertie verbalement d'une "suspension temporaire" des cours.
Cela doit être "pris aussi sérieusement qu'un document écrit", estime Terje Magnusson Watterdal, directeur pays de l'ONG, qui affirme que "de nombreuses personnes haut placées dans le gouvernement actuel sont plutôt opposées à cette décision".
Il espère, a minima, la réouverture des écoles publiques aux femmes.
Des organisations internationales comme l'ONU, qui estime que les Afghanes sont victimes d'un "apartheid de genre", ont déjà alerté sur les conséquences dévastatrices du projet, dans un pays où la mortalité maternelle et infantile est l'une des plus élevées au monde.
- "Le même cauchemar" -
"Les étudiantes sont souvent très motivées, surtout en maïeutique. Nombre d'entre elles ont perdu une mère, une tante ou une soeur à l'accouchement, ce qui les a motivées pour devenir sage-femme", relate M. Magnusson Watterdal. "Ce n'est pas seulement une profession mais une vocation, donc il y a beaucoup de désespoir".
Quelques manifestations ont été organisées à travers le pays, d'après des images ayant circulé sur les réseaux sociaux.
Quand elle a entendu la nouvelle, Saja, qui étudiait auparavant à l'université, a eu le sentiment de revivre "le même cauchemar".
"C'était mon dernier espoir de faire quelque chose, de devenir quelqu'un", se désole-t-elle. "Tout nous est enlevé pour le simple 'crime' d'être une fille".
Assal a, elle, reçu en toute hâte son diplôme la semaine dernière mais a peu d'espoir de trouver un emploi, dans un pays où le chômage est massif et les opportunités offertes aux femmes toujours plus restreintes.
"Ils nous ont déjà tout pris", se désespère l'étudiante de 20 ans. "On en est presque à ne plus avoir le droit de respirer".
H.Portela--PC