- Barnier livre les contours d'un gouvernement "prêt à agir" de 38 ministres
- La baisse des taux de la Fed, "signal très positif" sur la santé de l'économie, selon Yellen
- Ligue des champions: retour en grande pompe pour Monaco, qui reçoit Barcelone
- F1/Singapour: Norris veut mettre la pression sur Verstappen avant la trêve
- Les incendies au Portugal en passe d'être maîtrisés
- Energie: l'Europe va aider l'Ukraine à maintenir "la lumière allumée" cet hiver
- L'empire Springer se recentre sur les médias et mise sur l'IA
- Lufthansa et Air France: prolongation des suspensions de vols vers Beyrouth et Tel-Aviv
- Voile: Luna Rossa se qualifie en finale de la Coupe Louis-Vuitton
- Wall Street ouvre en hausse, finalement enthousiasmée par la Fed
- Argentine: "Transferts", l'implacable mécanique des "vols de la Mort" à l'écran
- A Madrid, Sánchez réaffirme à Abbas son soutien total à la cause palestinienne
- Sommet en Pologne entre UE et quatre pays victimes de Boris et des inondations
- GP Moto d'Emilie-Romagne: Jorge Martin, leader sous pression
- Foot féminin: "entre 10 et 12 millions d'euros investis" par la Fédération, assure Aulas
- La Banque d’Angleterre laisse ses taux inchangés à rebours de la Fed
- Bangladesh: Un dirigeant étudiant proche de l'ex-Première ministre du Bangladesh battu à mort sur le campus
- Enquête ouverte après une plainte du rappeur Gims contre Booba pour harcèlement
- Des Italiens en colère après de nouvelles inondations en Emilie-Romagne
- Élections au Sri Lanka: la gestion de la crise financière au coeur du débat
- Le Vatican reconnaît le sanctuaire de Medjugorje, en Bosnie
- Sur des coteaux pentus d'Ardèche, les "vendanges de l'extrême"
- Le meurtre d'un écolier japonais en Chine suscite de vives réactions à Tokyo
- Du bidon d'urine humaine à l'engrais durable: une expérience locale qui compte faire des émules
- TikTok et barbecues, l'extrême droite allemande à la conquête des jeunes électeurs
- Caen, la ville qui a déjà annulé des projets immobiliers par crainte de la montée des eaux
- Gouvernement: Barnier dans la dernière ligne droite malgré des frictions au sommet
- Une enquête de la BBC accuse l'homme d'affaires égyptien Mohamed Al-Fayed de viols
- Leticia, ville colombienne isolée par l'Amazone asséché à la triple frontière avec Pérou et Brésil
- Les constructeurs automobiles européens réclament des "aides urgentes" avant les normes CO2 durcies en 2025
- Liban: le Hezbollah secoué par deux séries d'explosions meurtrières attribuées à Israël
- En Chine, les "papas à plein temps" bousculent le patriarcat
- La Bourse de Paris en pleine forme après la décision de la Fed
- C8 saisit le Conseil d'Etat contre le non-renouvellement de sa fréquence TNT
- Fatigués par les visioconférences ? Mettez de la nature en arrière-plan
- Birmanie: le bilan du typhon Yagi grimpe à 268 morts et 88 disparus
- Boxe: pour Christian Mbilli, cap sur "Canelo"
- L'IA ne peut être abandonnée aux "caprices" du marché, alertent des experts de l'ONU
- Trump s'en prend violemment aux immigrés, Harris veut capter le vote latino
- Gouvernement: les embûches s'accumulent pour Barnier, frictions au sommet
- Nouvelle-Calédonie: deux hommes tués par balle, 13 morts depuis le début des violences
- Polluants éternels dans l'eau: plusieurs communes au-dessus des seuils réglementaires, selon des médias
- Le poste de télévision, nouvel eldorado de YouTube
- Les garde-côtes américains publient des images sous-marines d'un submersible implosé en 2023
- Le YouTubeur MrBeast et Amazon poursuivis pour "mauvais traitements" sur le tournage de sa série
- L'Assemblée générale de l'ONU réclame la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens
- Xavier Niel, trublion des télécoms et "showman" des affaires
- C1: Paris arrache dans la douleur un succès contre le Petit Poucet Gérone
- Ligue des champions: Dembélé, le retour des frustrations
- C1: Manchester City contrarié par l'Inter Milan (0-0)
Thaïlande: une école résiste face à la montée des eaux
Chaque matin, quatre enfants se tiennent debout, pieds nus, et entonnent fièrement l'hymne national lorsque le drapeau thaïlandais est hissé devant leur école, un bâtiment sur pilotis entouré par les flots.
Ce sont les derniers élèves de Ban Khun Samut Chin, un village côtier situé à moins de 10 km de Bangkok lentement grignoté par l'océan.
Ils ne sont plus que 200 villageois à vivre ici, à l'image de ce que l'avenir pourrait réserver à d'innombrables communautés côtières dans le monde entier, à mesure que le changement climatique entraîne une hausse du niveau des mers.
"J'avais beaucoup d'amis, environ 20 à 21 camarades de classe lorsque je suis entré à l'école maternelle", raconte Jiranan Chorsakul, 11 ans.
"Je me sens un peu seul et j'aimerais que de nouveaux élèves s'inscrivent."
Depuis les années 60, deux kilomètres de terre ont été perdus sur la mer, explique à l'AFP le chef du village, Wisanu Kengsamut.
Première victime de l'érosion, un temple bouddhiste, aujourd'hui encerclé d'eau et accessible par une longue passerelle.
"Derrière moi se trouvaient le village et une forêt de mangrove, et on pouvait facilement marcher du village à ce temple (...) les villageois ont commencé à se déplacer vers l'intérieur des terres, de plus en plus loin du temple", raconte-t-il.
Les seuls signes visibles de l'endroit où se trouvait autrefois le village sont de vieux poteaux électriques qui dépassent de l'eau.
- En 60 ans, 2 km perdus -
On estime que 17% de la population thaïlandaise, soit quelque 11 millions de personnes, vivent sur les côtes et dépendent de la pêche ou du tourisme.
Au niveau planétaire, le niveau des mers a déjà augmenté de 15 à 25 cm depuis 1900, et le rythme de cette hausse s'accélère, en particulier dans certaines zones tropicales comme l'Asie du Sud-Est, selon les experts climat de l'ONU.
Si la tendance au réchauffement se poursuit, les océans pourraient s'élever de près d'un mètre supplémentaire autour des îles du Pacifique et de l'océan Indien d'ici à la fin du siècle.
Ban Khun Samut Chin est une illustration frappante et un avertissement de ce que serait un "monde ravagé par le climat", selon Danny Marks, professeur de politique environnementale à l'université de Dublin.
"Il s'agit d'un microcosme frappant du risque que représente l'élévation du niveau de la mer pour nous, en particulier dans les pays en développement", a-t-il déclaré à l'AFP.
Outre le changement climatique, l'érosion dont est victime le village trouve son origine dans une mauvaise gestion de l'environnement.
Les eaux souterraines ont été surexploitées et les épaisses mangroves, qui servaient de protection naturelle, ont été détruites pour faire place à des élevages de crevettes.
Les barrages situés en amont du Chao Phraya, le fleuve qui traverse Bangkok et se déverse près du village, ont ralenti le dépôt de sédiments dans la baie.
Pour tenter de faire face, des piliers en bambou et en béton ont été installés, et des initiatives sont conduites pour reconstituer l'écosystème de forêt maritime.
Mais à long terme, "ces mesures pourraient ne pas suffire à résister à la force de la nature et le village pourrait disparaître", prévient Wisanu.
- L'espoir de l'écotourisme -
"Nous n'envisageons pas nous déplacer encore plus vers l'intérieur des terres, car il n'y a plus de terrain disponible."
Les appels à l'aide lancés au gouvernement n'ont abouti à rien, dit-il. "Nous devons nous sauver nous-mêmes."
Le village mise notamment sur l'éco-tourisme et propose déjà des formules d'hébergement chez l'habitant dans l'espoir de sensibiliser le public à leur sort.
Les élèves étudient également l'écologie avec leurs professeurs et apprennent à identifier les plantes et les animaux.
Ils pourraient un jour devenir guides touristiques, selon la directrice de l'école, Mayuree Khonjan.
De retour dans la salle de classe équipée de quatre petites chaises et bureaux roses, Jiranan se concentre pendant que son professeur écrit des chiffres au tableau.
"Je veux devenir enseignant pour pouvoir transmettre mes connaissances à d'autres élèves. Je veux enseigner dans cette école, si elle existe encore", explique-t-il.
Mais l'année prochaine, un des élèves passera au collège et ils ne seront plus que trois à chanter l'hymne national chaque matin.
F.Cardoso--PC