- Ligue des nations: La France finit l'année en beauté en Italie
- Frappes israéliennes meurtrières dans la bande de Gaza et à Beyrouth
- Raids israéliens meurtriers dans la bande de Gaza et à Beyrouth
- Masters ATP: Sinner triomphe à domicile
- Convoi d'agriculteurs en colère près de la base de Villacoublay
- Masters ATP: Jannik Sinner, la sobriété des sommets
- Vendée Globe: Louis Burton victime d'une importante avarie structurelle mais reste en course
- MotoGP: Martin est "l'homme le plus heureux du monde" après son premier sacre
- MotoGP: Martin champion du monde malgré une démonstration de Bagnaia
- Raids israéliens meurtriers à Gaza, un responsable du Hezbollah tué à Beyrouth
- Jours de carence: Anne Genetet défend une "égalité de traitement" entre public et privé
- Ski alpin: "Ça fait beaucoup de bien à la confiance", savoure Noël, victorieux à Levi
- Tennis: la Slovaquie qualifiée pour les demi-finales de la BJK Cup
- Vin: les enchères de Beaune démarrent avec un casting hollywoodien
- MotoGP: une saison frustrante pour Quartararo et Zarco, mais des raisons d'espérer
- Golf: McIlroy sacré à Dubai, Rozner 3e et qualifié pour le PGA tour
- Ski alpin: Clément Noël triomphe à Levi et lance l'hiver des Bleus
- MotoGP: l'Espagnol Jorge Martin (Ducati-Pramac) sacré champion du monde
- XV de France: face aux All Blacks, les ingrédients d'un match fondateur
- Raids meurtriers israéliens à Gaza, un responsable du Hezbollah tué à Beyrouth
- Val-de-Marne: un homme tué par la police après avoir "menacé" des agents
- Equipe de France: Thuram, enfin le déclic dans son antre de San Siro?
- Equipe de France: dernier gala en Italie, pour lutter contre la pauvreté du jeu
- 迪拜棕榈岛索菲特美憬阁酒店: 五星級健康綠洲
- The Retreat Palm Dubai MGallery by Sofitel: Пятизвездочный велнес-оазис
- Vendée Globe: Jérémie Beyou, le chassé devenu chasseur
- Retreat Palm Dubai MGallery by Sofitel: Une oasis de bien-être cinq étoiles!
- Retreat Palm Dubai MGallery by Sofitel: Une oasis de bien-être cinq étoiles!
- Effondrement d'un immeuble en Tanzanie: des survivants toujours sous les décombres
- Criblé de dettes, le Laos s'efforce de maîtriser une inflation galopante
- Ski: Noël en tête de la 1re manche du slalom de Levi, Hirscher très loin des meilleurs
- Les Sénégalais élisent leurs députés, le pouvoir en quête d'une large majorité
- Israël mène des raids meurtriers à Gaza, frappe le Hezbollah près de Beyrouth
- Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe "massive", selon Kiev
- Une Danoise couronnée Miss Univers, concours en mutation
- MMA: Jon Jones reste champion sous les yeux de Trump
- Vendée Globe: Le Cam, toujours à l'est et toujours leader à 07h00
- Israël continue de bombarder le Liban, salves de roquettes du Hezbollah
- Déçue, frustrée, pessimiste: une climatologue kényane à la COP29
- En Inde aussi, la lente renaissance de l'industrie du disque vinyle
- Le Venezuela libère 225 détenus de la crise post-électorale
- Le super typhon Man-yi balaie les Philippines, aucune victime déclarée
- Gym: décès de Bela Karolyi, ex-entraîneur de Nadia Comaneci
- L'opposition russe en exil organise à Berlin sa première grande manifestation antiguerre
- Biden en visite historique en Amazonie, un symbole pour le climat avant le retour de Trump
- Vin: à Beaune, des enchères sous des auspices hollywoodiens
- Les Sénégalais élisent leurs députés, avec la faculté d'action du pouvoir en jeu
- A Buenos Aires, l'hommage symbolique de Macron aux victimes de la dictature
- Xi à Biden : la Chine est prête à oeuvrer à une "transition en douceur" avec Trump
- Venezuela: près de 100 libérations de détenus de la crise post-électorale
Paquebot géant cherche client, un port allemand retient son souffle
Un des plus gros bateaux de croisière du monde attend, inachevé, dans un hangar balayé par les vents. Il ne verra jamais la mer si les chantiers navals de Wismar, emblème du nord de l'Allemagne, ne trouvent pas de repreneur.
"Nous sommes des victimes classiques du Covid", déplore Carsten Haake, le PDG des chantiers de MV Werften, qui ont déposé le bilan début janvier.
Conséquence : la construction du "Global Dream", mastodonte qui doit devenir le premier navire au monde pouvant accueillir plus de 10.000 passagers et membres d'équipage, a été stoppée net.
Et c'est toute la ville portuaire des bords de la Baltique qui se demande de quoi son avenir sera fait.
Le sort de l'entreprise s'est joué à des milliers de kilomètres de là, en Asie, dans les bureaux de la société Genting HK, à la fois propriétaire de quatre chantiers navals en Allemagne -dont celui de Wismar-, et de la compagnie de croisière "Dream Cruises", à qui était destinée le bateau.
Spécialisé dans les casinos et les voyages, le groupe a fait faillite, terrassé par l'impact de la pandémie et abandonné par sa maison mère, le malaisien Genting.
L'Etat allemand, en raison d'un manque de garantie, a coupé les aides publiques.
Depuis, le grand paquebot blanc de 342 mètres de long -un peu plus long que la tour Eiffel-, agrémenté de dessins bariolés d'astronautes et de sirènes, espère un sauveur.
Le projet, au coût total évalué à 1,5 milliard d'euros, est achevé "à 75%", selon la direction, mais a besoin de 600 millions d'euros pour se poursuivre.
L'incertitude grandit chez les 2.000 salariés des chantiers de MV Werften des villes de Stralsund, Rostock et Wismar, tous situés en Poméranie occidentale, une ancienne région est-allemande.
- Compte à rebours -
Un administrateur judiciaire, Christoph Morgen a été nommé. Sa mission : trouver un repreneur, et, surtout, "un nouveau client" pour le Global Dream.
Mais le paquebot a été pensé dans un contexte de croissance folle pour le secteur de la croisière, brutalement stoppéee par la pandémie.
Désormais, même si des "investisseurs ont fait part de leur intérêt", selon Christoph Morgen, trouver un acquéreur à bon prix pour un tel géant semble difficile, alors que la crise sanitaire n'est pas terminée.
Le compte à rebours est lancé : l'administrateur n'a que jusqu'au 1er mars pour trouver une solution viable.
La situation est observée avec attention par les autorités locales, pour qui la faillite a été un "choc, comme dans l'ensemble de la ville", car "de nombreuses familles sont dépendantes de cette usine, des générations y ont travaillé", affirme à l'AFP le maire social-démocrate (SPD) de Wismar, Thomas Beyer.
Les chantiers sont intimement liés à l'histoire de la cité : construits après la Seconde guerre mondiale, ils ont d'abord été destinés à réparer les bateaux de l'Armée rouge soviétique, avant de se diversifier dans les années 50.
La chute du Mur de Berlin et l'effondrement de l'industrie est-allemande, trop peu compétitive pour une économie libéralisée, ont entraîné des licenciements massifs.
Privatisés au début des années 90, ils ont ensuite vu se succéder une dizaine de propriétaires, allemands et internationaux, mais ont survécu aux secousses. Jusqu'à la pandémie de coronavirus.
- "Pas Wismar"-
Sur la place centrale de Wismar, bordée de petits immeubles colorés typiques des cités hanséatiques, Heike Reimann, 67 ans, s'inquiète de la possible disparition d'une activité emblématique.
"Wismar, sans son chantier naval, ce n'est pas Wismar", déplore cette habitante dont le mari, Siegfried, a travaillé dix ans dans l'entreprise.
Si aucun repreneur maritime ne veut investir, il faudra se résoudre à reconvertir le site dans "l'éolien off-shore", ou "l'hydrogène", deux industries d'avenir pour la transition écologique, observe M. Morgen.
Une perspective qui intéresse certains habitants : "est-ce encore judicieux de construire de si gros bateaux, avec le réchauffement climatique ? ", s'interroge Christian Bünger, 63 ans, croisé sur le port.
Mais cette option serait une catastrophe sociale, selon les syndicats.
"Pour un projet différent, il faudra des salariés avec des qualifications différentes", affirme Henning Groskreutz, syndicaliste IG Metall.
A la mairie, on refuse également ce scénario. "Nous devons garder notre industrie maritime, elle nous colle à la peau", dit Thomas Beyer.
E.Raimundo--PC