- Guatemala: des familles d'une secte réclament le retour de 160 enfants secourus par les autorités
- Coupe de France: le PSG écarte difficilement Lens aux tirs au but
- Coupe de France: le PSG s'en sort aux tirs au but, Auxerre éliminé par Dunkerque
- Italie: l'Atalanta arrache une onzième victoire de suite
- Vendée Globe: Dalin reste au contact de Richomme à l'approche du cap Horn
- Foot: Liverpool surclasse Tottenham (6-3) et conforte sa première place
- Coupe de France: Auxerre sorti par Dunkerque, Marseille et Monaco déroulent
- Le nouvel homme fort de la Syrie annonce que toutes les armes seront placées sous le contrôle de l'Etat
- Espagne: vainqueur du FC Séville, le Real chippe la deuxième place au Barça
- Angleterre : fin de série pour Chelsea, United sombre
- Coupe de France: Marseille élimine Saint-Etienne sans trembler
- Le gouvernement Scholz veut faire toute la lumière sur l'attaque de Magdebourg
- Le nouvel homme fort de la Syrie reçoit le chef de la diplomatie turque
- Poutine promet encore plus de "destructions" à l'Ukraine après une attaque en Russie samedi
- Ski alpin: Odermatt remporte le géant d'Alta Badia, devant le surprenant Léo Anguenot
- Neige dans les Alpes: vigilance sur les routes mais "cadeau de Noël" en stations
- Le pape François persiste et condamne encore "la cruauté" des frappes contre Gaza
- Biathlon: le Norvégien Tarjei Boe remporte la mass start du Grand-Bornand
- Gaza: la Défense civile annonce 28 morts dans plusieurs frappes israéliennes
- Le pape François condamne de nouveau "la cruauté" des frappes contre Gaza
- Épisode neigeux "remarquable" dans les Alpes, quatre départements en vigilance orange
- Décès de Didier Pineau-Valencienne, figure du patronat industriel français
- Sur le Golan syrien annexé par Israël, la colonie "Trump Heights" veut s'agrandir
- L'Albanie va fermer TikTok pendant au moins un an
- Salvador: premier feu vert à la loi sur la relance de l'exploitation minière
- Ski alpin: Zubcic en tête du géant d'Alta Badia à mi-parcours
- Décès de Maïté, l'ex-animatrice de l'émission "La Cuisine des Mousquetaires"
- Après des années d'attente, le métro de Ho Chi Minh-Ville inauguré
- Derrière le populaire jeu "Balatro", un concepteur canadien qui joue solo
- Au Mozambique, la contestation n'a qu'un prénom: Venancio
- Gouvernement Bayrou: les préparatifs s'accélèrent
- Près de Damas, des Palestiniens se remémorent les exactions subies du temps d'Assad
- Coupe de France: pour le PSG, s'imposer à Lens pour passer l'hiver au chaud
- Angleterre: Chelsea, le candidat malgré lui
- NBA: les Celtics dominent les Bulls grâce à un Tatum inarrêtable
- Le donut, l'outil qui fait son trou pour des villes plus durables
- Tri des biodéchets: un geste qui reste à la portée d'une minorité de Français
- Vendée Globe: Richomme toujours en tête devant Dalin
- Bangladesh: après "la révolution", les minorités vivent dans la crainte
- Tunisie: les cueilleuses de plantes aromatiques en butte au changement climatique
- En Irak, les autorités resserrent la vis pour étendre l'interdiction de l'alcool
- Chez Emmaüs Défi, ils s'équipent neuf à petit prix, avant leur premier Noël chez eux
- Le gouvernement Scholz sous pression après l'attaque du Marché de Noël
- La composition du gouvernement Bayrou "avance"
- Boxe: encore vainqueur de Fury, Usyk reste le patron des lourds
- Espagne: l'Atlético renverse Barcelone in extremis et prend seul la tête
- Top 14: l'UBB prend la tête, la Rochelle au courage, Toulon passe la quatrième
- Coupe de France: Le Havre éliminé, Montpellier humilié dès les 32e
- Angleterre: City ne répond plus, Arsenal facile
- "Terrible" accident de car au Brésil : au moins 38 morts
Dans la police, "exprimer son mal-être, c'est très compliqué"
Traumatisée par son intervention lors des attentats du 13-Novembre, Martine* a commencé une longue dépression jusqu'à une tentative de suicide fin 2018. Aujourd'hui, cette policière va mieux et exhorte ses collègues à "ne pas avoir peur de chercher de l'aide".
Le soir des attaques jihadistes, la policière, âgée aujourd'hui d'une quarantaine d'années, se souvient d'être "tombée sur une scène de guerre, et ça a été un vrai traumatisme".
"Il ne s'est pas déclaré tout de suite, il s'est inscrit dans ma mémoire, j'ai continué à travailler plus ou moins bien", rembobine-t-elle.
"La descente aux enfers a été très progressive". Au départ, ce sont "des scènes d'attentats dans un film" ou "des odeurs, des sons", la difficulté de "prendre les transports en commun". Martine voit alors son médecin traitant, "mais j'avais besoin d'un suivi psychologique".
"J'ai eu la chance d'avoir une hiérarchie qui a été sensible à mon mal-être" mais cela "n’a pas suffi".
Seule avec sa fille, elle se "ferme aux gens", se réfugie dans l'alcool. "Je sentais que je dégringolais mais je ne savais pas vers qui me tourner, j'étais perdue".
"Exprimer son mal-être quand on est policier, c'est très compliqué. On est là pour assurer la sécurité de la population et on n'a pas le droit d'être faible, de montrer de la faiblesse. Il faut qu'on soit fort, sinon comment les gens vont avoir confiance en nous?", confie-t-elle.
Un jour, elle "craque" et tente de mettre fin à ses jours "à plusieurs reprises".
Elle va remonter progressivement la pente grâce à l'association "Peps SOS Policiers en détresse" qui accompagne et oriente les fonctionnaires en situation de fragilité.
- "On peut s'en sortir" -
"Les collègues libèrent un peu plus la parole parce qu'ils savent qu'ils vont être écoutés par des policiers, ils n'ont pas besoin d'expliquer le contexte, ça fait gagner un temps fou", dit-elle.
Hospitalisation, suivis psychiatriques, traitements médicamenteux: "la reconstruction a pris à peu près un an, c'est long mais on y arrive", insiste la fonctionnaire.
Désormais "aidante" au sein de Pep's, elle a "basculé de l'autre côté". Son parcours l'aide à "repérer les collègues qui commencent à être en souffrance et qui ont un mal-être".
Aux policiers qui ont peur d'être privés de leur arme de service s'ils parlent, elle répond que "ça fait du bien parfois, ça retire un poids, porter une arme ce n'est pas anodin".
Et surtout, "dire qu'on a été en détresse mais qu'on va mieux et qu'on peut s'en sortir" peut convaincre un policier qu'il n'est "pas seul, qu'il y a du monde pour l'aider, l'accompagner".
Aujourd'hui, elle a le sentiment d'une "prise de conscience de la direction (de la police) qui ne se voile pas la face, entame des discussions, écoute les gens et donne un vrai élan pour faire avancer les choses".
Toujours en arrêt de maladie depuis trois ans, elle espère retourner bientôt sur le terrain.
"Je ne suis pas rentrée dans la police parce que j'ai vu de la lumière, mais parce que je l'avais dans les tripes. Je crois toujours en mon travail", assure-t-elle. "De toute façon, je ne me vois pas faire autre chose, y'a rien d'autre qui m'intéresse".
* prénom modifié
L.Mesquita--PC