- Soirée de Noël qui dégénère: Buckingham enquête sur des membres de son personnel
- Nucléaire: l'Iran "accepte" un renforcement des inspections de l'AIEA
- La victoire de l'Indien Gukesh au championnat du monde d'échecs fait rêver tout un pays
- Syrie: des milliers de Syriens dans les rues pour fêter "la victoire de la révolution"
- François Bayrou, premier allié de Macron, Premier ministre à l'usure
- Mondial-2026/Qualifications: la France dans le groupe de l'Ukraine ou de la République tchèque
- Bayrou et la justice: l'affaire des assistants européens qui le poursuit depuis sept ans
- "Into the New World": la chanson de K-pop devenue l'hymne des manifestations en Corée du Sud
- Six poissons-chats géants rares font surface au Cambodge
- La hausse des arrêts maladie s'accélère depuis 2019, hors effet Covid
- Verdict attendu au procès des rugbymen accusés d'un viol collectif
- En Afghanistan, le secteur médical craint un avenir sans étudiantes
- Blinken dit à la Turquie qu'il est impératif de travailler contre l'EI en Syrie
- Nicolas Doucet, le Français derrière le jeu vidéo de l'année "Astro Bot"
- La Bourse de Paris prudente en attendant un nouveau Premier ministre
- En Alsace, les marchés de Noël prennent l'accent espagnol
- Au Niger, la junte suspend la BBC pour trois mois
- Syrie: le nouveau pouvoir appelle la population à fêter dans les rues "la victoire de la révolution"
- Techno aux fourneaux : à Marseille, un restau-salle de mix attire les DJs
- Procès des viols de Mazan: dernière journée de plaidoiries de la défense
- Malaisie: repêcher des balles de golf, la reconversion d'un ex-plongeur de l'armée
- Nomination imminente du Premier ministre, Bayrou à l'Elysée
- L'arrivée de CMA CGM à Lyon, un coup de pouce pour le fret sur le Rhône
- L'Ukraine dit être visée par une attaque russe "massive" sur son secteur énergétique
- Sri Lanka: le projet portuaire d'Adani se poursuivra malgré l'inculpation de son dirigeant
- Retard dans les livraisons, la poste britannique écope d'une amende
- Le secret des "zones bleues" où l'on vit jusqu'à 110 ans ?.. Des données erronées, selon un chercheur
- Hand/Euro-2024: les Bleues ne veulent pas s'arrêter en si bon chemin
- La "ciclovia" de Bogota: une révolution sans voiture qui a inspiré le monde
- Dans les ruines du régime Assad, des millions de pilules de captagon
- Fin de la tournée mondiale de Taylor Swift: et maintenant?
- Nouveau Premier ministre: Bayrou reçu à 8H30 à l’Élysée
- "Astro Bot" élu meilleur jeu vidéo de l'année
- Corée du Sud: Yoon face à une nouvelle motion de destitution samedi
- Les troupes ukrainiennes étouffées par la tactique russe du "hachoir à viande"
- La Chine fait revenir au port ses navires de guerre déployés autour de Taïwan, selon Taipei
- Indonésie: une Philippine condamnée à mort qualifie de "miracle" son rapatriement prévu
- La promesse d'un Premier ministre vendredi matin
- Syrie: réunion virtuelle du G7 vendredi, le nouveau pouvoir promet un "Etat de droit"
- Football: l'ex-entraîneur de Chine Li Tie condamné à 20 ans de prison pour corruption
- Ligue Europa : vainqueur de Francfort, Lyon entrevoit les 8e
- L'Etat autorise à abattre jusqu'à 192 loups en 2025, pas assez pour les éleveurs
- Trump "vivement opposé" à l'emploi de missiles américains en Russie (interview Time)
- Ligue Europa: Nice, battu par l'Union St-Gilloise, au bord de l'élimination
- En Serbie, un tiers des facultés bloquées et des étudiants qui en "ont assez"
- Des drones "alarmants" déconcertent autorités et habitants près de New York
- Géorgie: les manifestations pro-UE entrent dans leur troisième semaine
- Martial Solal, un Français au panthéon du jazz
- Biden accorde 39 grâces et commue 1.500 peines avant son départ du pouvoir
- Riller & Schnauck nomme Oliver Hein au poste de COO et renforce sa direction opérationnelle
En Afghanistan, le secteur médical craint un avenir sans étudiantes
L'impact pourrait n'être visible que dans "trois ou quatre ans", mais il sera dévastateur: en Afghanistan, l'expulsion des femmes des écoles médicales voulue par les autorités talibanes inquiète un secteur de la santé déjà à la peine.
Dans sa clinique de Kaboul, Najmoussama Shefajo a accueilli et encadré de nombreuses jeunes diplômées qui s'étaient tournées vers des études d'infirmière et de sage-femme après avoir été interdites d'université il y a deux ans.
Mais la gynécologue s'alarme: comment pourra-t-elle recevoir toutes celles qui viendront bientôt toquer à sa porte sans avoir terminé leur formation? Et, surtout, comment fera-t-elle tourner son établissement si plus aucune femme n'est formée?
"On pourrait ne pas voir l'impact immédiatement, mais dans trois ou quatre ans, la mortalité maternelle va monter", prédit-elle, alors que, déjà, en Afghanistan, selon l'Unicef, 638 femmes décèdent pour 100.000 naissances viables.
C'est l'un des taux les plus élevés au monde et il est "notamment dû aux pénuries aiguës de soignants qualifiés en périnatalité", assure l'agence onusienne.
"De plus en plus de bébés naîtront à la maison. Qu'en sera-t-il des complications? Des opérations? Il y a beaucoup de soins qu'on ne peut pas réaliser dans les maisons", affirme la docteure Shefajo.
- Mortalité maternelle en hausse -
Les autorités ne l'ont pas annoncé officiellement, mais plusieurs responsables du secteur ont affirmé à l'AFP avoir été informés verbalement par le ministère de la Santé que bientôt plus aucune femme ne pourra suivre de formation médicale.
D'après une source au ministère, 35.000 femmes préparent dans plus de 150 instituts privés et une dizaine d'écoles publiques des diplômes en deux ans d'infirmière, sage-femme, assistante dentaire, laborantine, etc.
Depuis que ces informations ont circulé la semaine dernière, certains instituts ont choisi de fermer immédiatement. D'autres ont organisé des examens à toute vitesse, quand d'autres encore comptent rouvrir après les vacances d'hiver comme prévu, sauf à recevoir un ordre écrit.
Difficile de faire sans ces futures soignantes, affirme la docteure Shefajo, car "les sages-femmes et les infirmières sont comme les ailes des médecins". "Si un oiseau n'a pas d'ailes, il ne peut pas voler", glisse-t-elle.
Plus terre à terre, la cheffe de la mission de l'ONU en Afghanistan (Manua), Roza Otunbayeva, a déclaré au Conseil de sécurité jeudi que le projet aurait "des conséquences meurtrières pour les femmes et les filles en particulier, mais aussi pour les hommes et les garçons (...) en privant les Afghans d'un système sanitaire opérationnel et ouvert à tous".
Le pays, au taux de fécondité particulièrement élevé, souffre déjà d'une pénurie de gynécologues-obstétriciens, alerte Mickaël Le Paih, directeur de l'ONG Médecins sans frontières (MSF) en Afghanistan.
Et la demande ne pourra qu'augmenter puisqu'en 2022, les autorités affirmaient que près d'un Afghan sur deux avait moins de 15 ans.
"Vous pouvez imaginer l'impact dans plusieurs années, lorsqu'une grande part de femmes atteindra l'âge de procréer", dit M. Le Paih à l'AFP.
- "Dans une cage" -
A Kaboul, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) craint aussi qu'il soit "impossible d'assurer un personnel de santé assez conséquent pour fournir des soins aux femmes".
"Cela aurait des effets catastrophiques", affirme à l'AFP son porte-parole Achille Despres.
Pour Terje Magnusson Watterdal, directeur de Norwegian Afghanistan Committee (NAC), cette exclusion nuira encore davantage aux zones rurales, où 70% de la population survit avec un accès minimal aux services de base.
Son ONG forme des étudiantes avec le ministère de la Santé. S'il espère la réouverture prochaine des écoles, il réfléchit malgré tout à redéployer ses professeures dans des cliniques pour du mentorat.
Mme Shefajo et d'autres médecins envisagent les cours en ligne. Mais comment former correctement des élèves sans exercices pratiques, s'interroge-t-elle. Et quand bien même elle y parviendrait, ces certificats ne seraient pas validés par les autorités talibanes.
Hadiya, 22 ans, n'a plus d'espoir. Elle vient de terminer sa première année de maïeutique à Kaboul, après avoir déjà abandonné des études d'informatique puis d'anglais, tour à tour rayées des possibilités offertes aux Afghanes.
"Nous avons peut-être des sages-femmes aujourd'hui mais la médecine change tous les jours et elles seront bientôt dépassées", prédit la jeune Afghane. "C'est comme si on vivait dans une cage: toutes les filles réfléchissent à comment aller étudier ailleurs pour atteindre leurs objectifs".
Et de conclure: "Quand je vois la situation, je me dis qu'aucun enfant ne devrait naître ici".
A.Santos--PC