- Le PSG doit enfin montrer les crocs contre le PSV Eindhoven
- Harvey Weinstein atteint d'un cancer de la moelle osseuse, selon des médias américains
- Sommet des Brics à Kazan : Poutine veut montrer que la Russie n'est pas isolée
- Au Mozambique, des cigares "100% produits en Afrique"
- Décision pour Nicolas Bedos, jugé pour agressions et harcèlement sexuels
- "Agents de l'étranger": la CEDH se prononce sur la Russie
- Cuba: six morts après le passage d'Oscar, le rétablissement de l'électricité se poursuit
- Venezuela: nouveau séisme dans le secteur pétrolier avec l'arrestation de l'ex-ministre du pétrole
- Pérou: l'ancien président Alejandro Toledo condamné à 20 ans de prison pour corruption
- Barbecue géant pour Charles III au dernier jour de sa visite en Australie
- NBA: Zaccharie Risacher a "hâte de démarrer l'aventure"
- Le Chili lance la castration chimique pour chiens
- Etats-Unis: la mortalité infantile en hausse depuis la fin de la protection du droit à l'avortement
- Arrêt de C8: Hanouna assure travailler à "d'autres solutions" avec Canal+
- Allemagne: Laurent, 3 ans et déjà peintre à succès
- Microsoft lance des "agents IA" à créer soi-même
- Signalement pour "apologie du terrorisme" visant Zineb El Rhazoui: une enquête ouverte
- La Cour des comptes étrille "Marseille en grand"
- Migrants: Rome légifère pour sauver son accord avec l'Albanie
- Foot: Après un an d'absence, Neymar a rejoué
- A Cuba, sans électricité, la frustration des touristes
- Paul Biya, le "sphinx" qui règne sur le Cameroun depuis plus de quatre décennies
- Violences sexuelles: deux nouvelles femmes déposent plainte avec constitution de partie civile contre PPDA
- Ouverture en Colombie de la COP16 Biodiversité
- Syrie: deux morts dans une frappe israélienne à Damas
- La Bourse de Paris recule avant une flopée de résultats
- À Montmartre, expulsion en cours des boulistes du club de pétanque
- Rome tente de sauver son accord avec l'Albanie sur les migrants
- BFMTV: après une série de départs, une nouvelle directrice de la rédaction
- Le gouvernement veut économiser 5 milliards d'ici 2027 avec une revue des dépenses
- Du Foot et des diamants: coup d'envoi à Nancy du procès "Carton rouge"
- Trump, la vulgarité en libre cours
- Mortalité anormale d'éléphants de mer sur une île de l'archipel Crozet
- A J-15, course plus serrée que jamais entre Harris et Trump
- Mort aux Etats-Unis du prédicateur turc Fethullah Gülen, ennemi juré d'Erdogan
- Séoul demande le retrait "immédiat" des soldats nord-coréens envoyés en Russie
- Wall Street en ordre dispersé, consolide après des records
- Wall Street ouvre en baisse et consolide, les taux obligataires remontent
- Taxe poids lourds: l'Alsace passe la vitesse supérieure
- Sous les bombes israéliennes, la banlieue sud de Beyrouth en ruines
- Qui est le fonds CD&R, futur propriétaire du Doliprane?
- Plan "Marseille en grand": la Cour des comptes dénonce un suivi "indigent"
- Sécu : Valletoux (Horizons) alerte contre une hausse du ticket modérateur
- Handball/Equipe de France: Timothey N'Guessan annonce sa retraite internationale
- La campagne présidentielle américaine dans le sillage des ouragans
- Gel des pensions: Saint-Martin prêt à une "ouverture" sur les petites retraites
- GB: Volkswagen sanctionné pour manquements envers ses clients en difficulté financière
- Le métro de Tokyo, le plus vieux d'Asie, fait son entrée en Bourse
- Contribution exceptionnelle: Amazon "paiera" mais alerte sur la perte d'attractivité fiscale
- Ukraine : déserteurs russes en France, ils appellent leurs anciens frères d'armes à fuir l'armée
Au Mozambique, des cigares "100% produits en Afrique"
Les gestes sont rapides et précis, l'odeur de tabac âcre et entêtante dans cette petite fabrique éclairée au néon de Maputo. Ici, une dizaine d'ouvriers qualifiés assemblent des cigares de luxe destinés au marché mondial.
"Peu de gens savent" qu'il existe des cigares africains et que "nous en produisons ici au Mozambique", sourit avec fierté Eugenia Mauaie, 38 ans, "rouleuse" depuis les débuts de l'entreprise il y a huit ans.
Assis face à de petits établis, deux par deux, les artisans commencent par empiler dans une main des feuilles sèches mais pas trop, elles doivent être souples. Fines, elles ont le velouté du cuir.
Une grande feuille, dite "de cape", déchirée en deux avant d'être la dernière pièce enroulée autour du barreau de chaise, lui donnant son allure, vient du Cameroun. Elle est reconnaissable à son grain particulier.
Le reste du tabac, à l'intérieur du roulé, est principalement produit au Mozambique mais vient aussi, pour certains modèles plus prisés des connaisseurs, de République dominicaine.
C'est de ce petit pays des Caraïbes que vient le chef d'atelier, Anthony Padilla Perez, qui a grandi dans une famille productrice de tabac. Il transmet son savoir-faire à des ouvriers fiers de fabriquer un produit 100% fait main en Afrique.
"Chaque feuille a une fonction: ses qualités de combustion, sa force et son odeur", explique à l'AFP cet homme de 38 ans, crâne lisse et barbichette courte.
Une fois le tabac enroulé, un ouvrier taille les extrémités à la taille requise, puis le place dans un moule au moins une heure, pour achever sa tenue.
Dernière étape, soigner les embouts pour former un joli bombé à l'aide de petits morceaux de tabac découpés en arrondi et assemblés avec une larme de gomme végétale.
- Pari aventureux -
"Il y avait un espace à prendre ici au Mozambique, dont le climat et les sols permettent de produire du tabac" de bonne qualité, explique le "torcedor".
Un cigare africain, "cela étonne les consommateurs, suscite une curiosité" qui donne aux cigares Bongani ("soyez reconnaissants, en langue zouloue) un avantage, fait-il valoir.
Le fondateur de l'entreprise, Kamal Moukheiber, a eu l'idée un "soir d'ivresse sans doute", plaisante-t-il auprès de l'AFP, dans un café branché de la capitale mozambicaine où il se trouve pour affaires.
"Je regardais une table (de convives) fumant le cigare et je me suis demandé pourquoi ils n'étaient pas produits en Afrique", où la culture du tabac est ancienne.
"Souvent, les matières premières produites en Afrique sont expédiées ailleurs pour y être transformées, reconditionnées", à l'instar du café, souligne-t-il, privant ainsi le continent de ressources supplémentaires.
Ce financier de la City, Libanais de 55 ans qui n'avait "jamais rien produit de (sa) vie", a ainsi lancé l'entreprise après des recherches approfondies, "d'abord comme un projet secondaire", pour le plaisir d'une nouvelle aventure.
Les premiers cigares Bongani ont été vendus fin 2016 à un commerce local. Aujourd'hui, l'entreprise compte une quinzaine d'employés et produit entre 10.000 et 12.000 cigares par mois qui se vendent sur le continent mais aussi en Europe ou aux Etats-Unis, où ils ont notamment la cote auprès de la communauté noire.
D'autres fabricants africains de cigares plus confidentiels existent, notamment au Zimbabwe, mais Bongani commence à s'imposer auprès des aficiononados.
Au-delà de la curiosité pour ces cigares africains, à quelque 12 euros pièce à la vente, "ça doit être bon, sinon vous n'avez pas de business", souligne le patron, qui voyage beaucoup pour s'imposer dans ce marché ultra-concurrentiel.
A.Motta--PC