- Immigration: les 27 favorables à une nouvelle loi pour "accélérer" les retours
- Budget: les députés rejettent la hausse de la taxe sur l'électricité
- Natation: de retour, Marchand meilleur temps des séries en 100 m 4 nages à Shanghai
- Immigration: Barnier à la frontière franco-italienne, l'exemple Meloni en débat
- Charles III en Australie pour son premier long voyage depuis l'annonce de son cancer
- Gaza au cœur d'une réunion de Biden et de dirigeants européens à Berlin
- Croissance molle attendue en Chine pour le 3e trimestre
- Harris sillonne le Wisconsin, Trump s'appuie sur Musk
- Les membres de One Direction "dévastés" par la mort de Liam Payne en Argentine
- Biden salue la mort de Sinouar, "obstacle" à la paix à Gaza
- Kenya: le vice-président destitué à l'issue d'une procédure historique
- Venezuela: arrestation de 19 "mercenaires" étrangers accusés de complot
- Mondiaux de cyclisme sur piste: Mathilde Gros touchée, pas coulée
- Argentine: la mort de Liam Payne causée par sa chute, sur fond de "substances"
- Assoiffés d'électricité, les géants de la tech parient des milliards sur le nucléaire
- La Bourse de Paris rassurée par les perspectives de baisses des taux de la BCE
- Pluies "exceptionnelles" dans le Centre-Est: 900 personnes déplacées
- Face aux "temps troublés", la coopération plus que jamais nécessaire assure la patronne du FMI
- Vente de tabac aux mineurs: une association saisit la justice contre l'État
- Pluies en Ardèche: "Du jamais vu de mémoire d'homme", selon la ministre de la Transition écologique
- Israël dit vérifier si le chef du Hamas, Yahya Sinouar, a été "éliminé" à Gaza
- Wall Street ouvre en hausse, rassurée sur les semi-conducteurs
- Affaire Mbappé: le joueur garde ses explications pour la justice, "le cas échéant" (avocate à l'AFP)
- Cession du Doliprane: rebondissement inattendu sur fond de salariés en grève
- Foot: un pas de plus vers un Paris FC version Arnault et Red Bull, la Ligue 1 se réjouit
- Vietnam: prison à vie pour la patronne d'un géant de l'immobilier, déjà condamnée à mort
- Pluies "exceptionnelles" sur le Centre-Est en alerte rouge
- Confiante sur l'inflation, la BCE poursuit les baisses de taux
- Corée du Sud: la Nobel de littérature espère que son quotidien "ne va pas trop changer"
- Prisonnier en Russie: le supplice de l'Américain Hubbard, raconté par un codétenu ukrainien
- Le réalisateur Cédric Klapisch "metteur en scène" de la 50e cérémonie des César
- Budget: le gouvernement aurait pu "faire plus" sur la taxation des "plus riches", juge Matthieu Pigasse
- Les Français appelés à contribuer davantage au financement du réseau électrique
- Des salariés en grève pour garder leur emplois et leur "bébé" Doliprane
- Inondations et crues: quatre départements du centre-est en alerte rouge, Annonay sous l'eau
- Le corps de Lina découvert dans un bois isolé, à 400 kilomètres de chez elle
- Une Ukraine "forte" pour négocier: Zelensky décline son plan devant l'UE et l'Otan
- Les sites pornographiques européens accessibles aux mineurs laissés en ligne
- Inquiète pour la croissance, la BCE prête à une nouvelle baisse de taux
- Zone euro: l'inflation revue à la baisse avant une décision de la BCE sur les taux
- Coup d'envoi du sommet à Bruxelles, les 27 prêts à durcir le ton sur l'immigration
- Japon: le nouveau Premier ministre fait une offrande à un sanctuaire shinto controversé
- Budget: le patron de Carrefour craint la pérennisation des taxes annoncées comme temporaires
- Gaza : taux de pauvreté de près de 100% et économie à genoux après un an de guerre
- Meurtres, pillages et enlèvements: des réfugiés soudanais "en grand danger" en Ethiopie, alerte HRW
- Israël frappe Lattaquié en Syrie, les Etats-Unis bombardent les Houthis au Yémen
- Asile politique de Paul Watson: la position du gouvernement n'est "pas tranchée"
- Effondrement meurtrier d'un immeuble en Chine: 15 accusés condamnés à de la prison
- Grève autour du Doliprane: la présidente de Sanofi France "garantit la pérennité" des emplois
- Au Mozambique, des palettes de cargos transformées en cercueils
Au Mozambique, des palettes de cargos transformées en cercueils
Dans un immeuble délabré de Beira, grande ville mozambicaine détruite à 90% par un cyclone il y a cinq ans, une dizaine de menuisiers scient et poncent des cercueils fabriqués à partir des palettes abandonnées dans le port. Ici, plus qu'ailleurs, la mort coûte cher.
Le pays lusophone d'Afrique australe, l'un des plus pauvres au monde, est confronté à une intense sécheresse liée au phénomène El Nino et à d'autres intempéries ravageuses, qui contribuent à faire flamber les prix.
Un service d'enterrement ordinaire peut y atteindre 200.000 meticals (près de 3.000 euros), ce qui est inabordable pour beaucoup, explique la patronne, Amelia Armando Machava, 56 ans, dans un nuage de sciure et de poussière.
Car les trois-quarts des Mozambicains vivent avec l'équivalent de moins d'un euro par jour.
Le cercueil seul peut coûter entre 6.000 et 100.000 meticals (de 87 à près de 1.500 euros). Et ceux de Mme Machava sont parmi les moins chers du marché.
Des coups de marteaux rythmés animent l'atelier, où les rares outils électriques, une scie bricolée et une perceuse pour les poignées des cercueils, bourdonnent par intermittence.
Une scierie rouillée gît inutilisée dans un coin, couverte de toiles d'araignée, vestige d'une époque où l'économie de Beira, située 700 kilomètres au nord-est de la capitale Maputo, était plus robuste.
Le bâtiment en piètre état, qui date d'avant l'indépendance du Portugal en 1975, témoigne de la résilience de sa propriétaire.
Mme Machava a lancé l'entreprise il y a 25 ans avec un menuisier municipal qui ne venait travailler que lorsqu'elle avait les moyens de le payer, une commande après l'autre.
Cette ancienne boulangère devenue couturière mettait alors de côté de qu'elle pouvait. "C'est comme ça que je me suis lancée dans la fabrication de cercueils".
"Je ne connaissais rien à la menuiserie mais je me suis débrouillée". Au début, l'entreprise fabriquait une ou deux boîtes par semaine. Son entreprise s'est fait connaître, aujourd'hui elle en produit des dizaines.
- Dignité des morts -
Un marché animé traverse l'atelier faiblement éclairé. Des femmes portant des paniers de fruits et de friandises se faufilent entre les menuisiers affairés, proposant des rafraîchissements.
De jeunes garçons arrivent aussi avec des paquets de plastique recyclé et de polystyrène qui seront façonnés en fleurs délicates pour orner les cercueils finis.
En 2021, le Mozambique a connu des fortes hausses de prix, qui ont lourdement frappé les citadins, dont 80% sont pauvretés.
Les crémations sont passées de 500 à 5.000 meticals (de 7 à 73 euros environ) et les frais de réservation des tombes ont triplé, tout comme le prix des pierres tombales.
"Les gens n'ont pas l'argent mais ils doivent pouvoir enterrer leurs morts", explique la patronne.
En temps de crise, comme lors du cyclone Idai en 2019 qui a fait des centaines de morts, elle offre des cercueils aux familles qui n'en ont pas les moyens.
"Quand je sais que quelqu'un galère, je ne leur présente pas de facture. Il faut bien aider".
"Nous avons survécu à toutes sortes de catastrophes et de récessions", dit la robuste quinquagénaire, affirmant que l'atelier n'est pas seulement une entreprise mais "notre manière de faire face".
"Nous aidons les gens à naviguer la détresse de perdre quelqu'un de cher", dit-elle. C'est aussi "notre façon de transmettre à nos défunts la dignité que la vie ne leur a peut-être pas accordée".
S.Pimentel--PC