- Ecoles fermées à Beyrouth après des frappes israéliennes meurtrières
- L'Unesco place 34 sites culturels au Liban sous "protection renforcée provisoire"
- Procès des viols de Mazan: "une famille anéantie", qui attend que leur père dise "la vérité"
- En Turquie, colère et émotion au procès du "gang des nouveau-nés"
- En Hongrie, découverte de chiens exploités dans des conditions "atroces"
- Vol de données chez Free: la justice ordonne à Telegram de dévoiler l'identité du hacker
- Foot: le Trophée des champions à Doha le 5 janvier 2025
- Le gouvernement veut trouver un repreneur pour le magazine 60 millions de consommateurs, en difficulté
- Budget Sécu: la ministre Darrieussecq annonce une baisse du remboursement des médicaments en 2025
- Craignant pour leur survie, les agriculteurs sortent à nouveau de leur ferme
- Wall Street ouvre sur une note prudente, en quête d'une direction
- Equipe de France: Deschamps ballotté mais toujours debout
- L'Union européenne doit agir urgemment contre la résistance aux antimicrobiens
- Intervilles sans vachettes relance le débat sur le bien-être animal
- Afrique du Sud: Les manchots du Cap ont besoin de paix et de nourriture
- Tennis: Une tournée d'adieux ? "Je n'ai pas cet ego", affirme Nadal
- Législatives au Sénégal: vers un raz-de-marée du parti au pouvoir
- A Paris, l'hémorragie de la population agite le débat
- "Acte 2: on est de retour": les agriculteurs relancent la mobilisation en France
- La Méditerranée a perdu 70% de son eau il y a 5,5 millions d'années
- Greenpeace dépose des débris symboles de la crise climatique devant TotalEnergies
- Sénégal: le parti au pouvoir vers une très large majorité absolue au Parlement
- La Bourse de Paris s'octroie une pause
- Décès de Charles Dumont, compositeur du "Non, je ne regrette rien" de Piaf
- Quincy Jones récompensé par un Oscar posthume
- Inde: nouveau pic de pollution de l'air et écoles fermées à New Delhi
- Vendée Globe: Sam Goodchild conforte son avance à 07h00
- Inde: pollution atmosphérique 60 fois supérieure aux normes OMS à New Delhi
- Inde: la capitale New Delhi ferme la majorité des classes en raison de la pollution
- Les Etats-Unis autorisent l'Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en Russie
- L'ascension météoritique de l'IA remise en question
- Trump nomme Brendan Carr à la tête du régulateur des télécoms, pour s'attaquer aux géants de la tech
- Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio
- Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU va voter sur un appel à un cessez-le-feu
- Cinq jours pour trouver 1.000 milliards dans les négociations climatiques
- Budget de la Sécu: le Sénat s'empare d'un projet truffé d'irritants pour le socle commun
- Agriculture: les syndicats majoritaires lancent "l'acte 2" de la colère en France
- Frappes israéliennes meurtrières dans la bande de Gaza et au Liban
- Après avoir promis de "rendre l'Amérique saine", Trump et Kennedy Jr se goinfrent de burgers-frites
- Referendum sur la constitution au Gabon: victoire massive du "oui", selon les résultats provisoires
- Législatives au Sénégal: "large victoire" annoncée du parti au pouvoir
- Le chef de l'ONU en appelle au G20 pour faire réussir la COP29
- Tennis: la France s'incline en barrage et quitte l'élite de la BJK Cup
- Ligue des nations: La France finit l'année en beauté en Italie
- Frappes israéliennes meurtrières dans la bande de Gaza et à Beyrouth
- Raids israéliens meurtriers dans la bande de Gaza et à Beyrouth
- Masters ATP: Sinner triomphe à domicile
- Convoi d'agriculteurs en colère près de la base de Villacoublay
- Masters ATP: Jannik Sinner, la sobriété des sommets
- Vendée Globe: Louis Burton victime d'une importante avarie structurelle mais reste en course
Violences sur mineurs en famille d'accueil: des "recadrages", se défend l'un des principaux prévenus
L'un des principaux mis en cause dans le dossier de maltraitances sur des enfants placés dans des familles sans agrément, a réfuté toute violence, préférant le terme de "recadrages", en dépit de récits accablants des victimes, mardi au deuxième jour du procès à Châteauroux.
"Je n'ai jamais été violent envers les jeunes", a répété à la barre Julien M., 44 ans, assurant ne "pas être un animal".
Accusé par plusieurs mineurs de violences physiques - dont des coups de poings et des étranglements -, il a dit avoir seulement effectué des "recadrages" sur des jeunes parfois "difficiles".
De nombreux épisodes de brutalité ont pourtant été rapportés par les victimes, scènes souvent choquantes et particulièrement douloureuses à entendre.
Comme en mai 2017, lorsque Mathias, âgé de 14 ans, dit avoir été saisi au niveau de la gorge par Julien M., alors fortement alcoolisé. Ce dernier lui aurait baissé le pantalon, avant de lui uriner dessus.
- "Ce n'est pas humain" -
"J'étais ivre et je ne m'en souviens pas. Si je l'ai fait, si je lui ai uriné dessus, je m'en excuse", s'est-il contenté de lancer, en réponse à l'insoutenable.
Une réponse qui a surpris le président de la chambre correctionnelle, Christophe Geoffroy: "Comment, même alcoolisé, un adulte en arrive à uriner sur un enfant ?"
"Ce n'est pas humain", finit-il par lâcher.
Sur le banc des parties civiles, Mathias est en pleurs.
Dans une vidéo glaçante filmée par deux adolescents qui venaient d'être violentés et diffusée mardi à l'audience, Julien M. est aussi accusé par ces deux jeunes d'avoir serré les testicules de l'un d'eux à travers son pantalon. "On s'est fait massacrer", peut-on entendre.
Autre humiliation, celle vécue par un des jeunes, pris par la tête, plongée à hauteur de la cuvette des toilettes et la chasse d'eau tirée, pour ne pas avoir été "assez propre".
Là encore, le prévenu balaie en bloc, malgré le récit de plusieurs témoins.
Face à toutes les accusations de violences, dont un épisode de menace avec un couteau, il a tenu la même ligne de défense, répétant à l'usure pour les minimiser qu'elles n'étaient rien d'autre que des "recadrages".
Julien M. a également rejeté les récits de surdosage médicamenteux.
Par "appât du gain", il a cofondé la structure "Enfance et Bien-Être, à qui des dizaines d'enfants ont été confiés entre 2010 et 2017, contre des sommes qui s'élèveraient à au moins 630.000 euros sur sept ans.
Julien M. n'a pas hésité à se vanter d'un statut "hors-cadre", tandis qu'il est aussi poursuivi pour avoir placé des mineurs dans des hébergements indignes, travail dissimulé en bande organisée et usage de faux.
"Il n'y a aucune recherche de crédibilité", a fustigé Me Jean Sannier, avocat de parties civiles, qui a dénoncé une "amnésie aléatoire".
- "Une ordure" -
L'autre fondateur de la structure, Bruno C., doit être entendu mercredi.
Dans ce procès, dix-huit personnes comparaissent jusqu'à vendredi devant le tribunal correctionnel.
Mais aucun responsable de l'Aide sociale à l'enfance ne sera jugé, en dépit de l'alerte effectuée par un de ses éducateurs et évoquée par le président mardi, concernant un épisode de coups de cravache sur un jeune et un défaut d'agrément.
Durant cette lourde journée pour les victimes, la plupart ont souvent paru effondrées par les déclarations faites à la barre.
Un de ces jeunes préfère, lui, relativiser à la sortie du tribunal. "Je m'en fiche de ce qu'il dit. C'est une ordure qui parle, ce qu'il dit entre par une oreille et ressort par l'autre. "Mais il faut qu'il paye pour ce qu'il a fait. Aucun enfant ne doit revivre ça".
V.Dantas--PC