- Hong Kong: prison ferme pour 45 militants pro-démocratie à l'issue du plus grand procès sur la sécurité nationale
- Australie: mortalité record du corail dans une partie de la Grande Barrière
- Chine: collision d'une voiture devant une école, "de nombreux" enfants blessés
- Coupe Davis: pour Nadal, l'heure des ultimes envolées ou du dernier carré
- Dérapage budgétaire: le Sénat veut identifier les responsables
- Agriculteurs: la mobilisation continue, la Coordination rurale entre en scène
- La mégafusée Starship, nouvelle coqueluche de Trump, parée pour un 6e vol test
- Trois scènes insolites au premier jour du sommet du G20
- Pas d'avancée majeure sur le climat au sommet du G20 à Rio
- Ligue des nations: l'Espagne termine l'année avec une victoire face à la Suisse
- Wall Street termine dispersée, attentiste avant les résultats du géant Nvidia
- Neutralité carbone: le flou autour des puits de carbone menace les objectifs climatiques, préviennent des scientifiques
- Crèches People&Baby: enquête ouverte après une plainte d'Anticor notamment pour escroqueries
- L'ex ministre socialiste François Rebsamen quitte la mairie de Dijon
- Basket: Monaco se sépare de son entraîneur serbe Sasa Obradovic
- Trophée Jules-Verne: Gabart et l'équipage du SVR Lazartigue prêts à partir
- Raid israélien meurtrier à Beyrouth, un mort dans un tir de roquette sur Israël
- Voulue par Lula, l'Alliance globale contre la faim mise sur orbite au G20
- Missiles pour l'Ukraine: la Russie met en garde contre une escalade, Zelensky sur le front
- Tempête tropicale au Honduras: deux morts et plus de 120.000 sinistrés
- La Bourse de Paris finit sans impulsion
- Ecoles fermées à Beyrouth après des frappes israéliennes meurtrières
- L'Unesco place 34 sites culturels au Liban sous "protection renforcée provisoire"
- Procès des viols de Mazan: "une famille anéantie", qui attend que leur père dise "la vérité"
- En Turquie, colère et émotion au procès du "gang des nouveau-nés"
- En Hongrie, découverte de chiens exploités dans des conditions "atroces"
- Vol de données chez Free: la justice ordonne à Telegram de dévoiler l'identité du hacker
- Foot: le Trophée des champions à Doha le 5 janvier 2025
- Le gouvernement veut trouver un repreneur pour le magazine 60 millions de consommateurs, en difficulté
- Budget Sécu: la ministre Darrieussecq annonce une baisse du remboursement des médicaments en 2025
- Craignant pour leur survie, les agriculteurs sortent à nouveau de leur ferme
- Wall Street ouvre sur une note prudente, en quête d'une direction
- Equipe de France: Deschamps ballotté mais toujours debout
- L'Union européenne doit agir urgemment contre la résistance aux antimicrobiens
- Intervilles sans vachettes relance le débat sur le bien-être animal
- Afrique du Sud: Les manchots du Cap ont besoin de paix et de nourriture
- Tennis: Une tournée d'adieux ? "Je n'ai pas cet ego", affirme Nadal
- Législatives au Sénégal: vers un raz-de-marée du parti au pouvoir
- A Paris, l'hémorragie de la population agite le débat
- "Acte 2: on est de retour": les agriculteurs relancent la mobilisation en France
- La Méditerranée a perdu 70% de son eau il y a 5,5 millions d'années
- Greenpeace dépose des débris symboles de la crise climatique devant TotalEnergies
- Sénégal: le parti au pouvoir vers une très large majorité absolue au Parlement
- La Bourse de Paris s'octroie une pause
- Décès de Charles Dumont, compositeur du "Non, je ne regrette rien" de Piaf
- Quincy Jones récompensé par un Oscar posthume
- Inde: nouveau pic de pollution de l'air et écoles fermées à New Delhi
- Vendée Globe: Sam Goodchild conforte son avance à 07h00
- Inde: pollution atmosphérique 60 fois supérieure aux normes OMS à New Delhi
- Inde: la capitale New Delhi ferme la majorité des classes en raison de la pollution
Carlos Tavares, patron sans concessions rattrapé par les difficultés
Passionné d'automobile, manager sans concessions, Carlos Tavares a participé à faire de Stellantis une machine à profits qui rencontre cependant des difficultés depuis début 2023.
Costume strict, fines lunettes, visage anguleux, le dirigeant portugais âgé de 66 ans s'est fait un nom en redressant le groupe PSA (Peugeot-Citroën) à partir de 2014, en coupant dans les coûts et en misant davantage sur des ventes profitables que sur le nombre de voitures vendues.
Et le pari de la mégafusion bouclée entre PSA et FCA (Fiat-Chrysler) semblait tenu: depuis la création de ce groupe aux quatorze marques en 2021, Stellantis a enchaîné les records de bénéfices nets, avec une nouvelle barre à 18,6 milliards d'euros en 2023.
La pénurie de puces électroniques, qui limitait la production de voitures, aidait le groupe à les vendre aux tarifs les plus hauts. Mais le marché automobile s'est stabilisé depuis à un niveau très bas.
Stellantis a toussé au premier semestre 2024, avec un bénéfice net divisé par deux, avant d'éternuer face à des difficultés plus graves que prévu en Amérique du Nord.
le directeur général Carlos Tavares a dû abandonner son objectif sacré de marge opérationnelle à "deux chiffres" pour l'année, qui le plaçait loin devant ses concurrents, et justifiait son salaire prévu à 36,5 millions d'euros pour l'année 2023.
La stratégie de l'entreprise est-elle remise en cause? Au contraire, elle "a fait ses preuves", a martelé le directeur général de Stellantis jeudi, droit dans ses mocassins, lors d'une visite de l'usine de Sochaux dans l'Est de la France.
Si ces nouveaux objectifs sont un "avertissement sérieux", "ce n'est pas Stellantis qui est (en difficulté), isolé au milieu de l'industrie automobile (...), C'est Stellantis, Volkswagen, BMW, Mercedes, et ce n'est probablement pas fini", a rétorqué M. Tavares.
En Europe, seul son grand rival français Renault n'a pas encore révisé ses objectifs à la baisse.
- Voitures anciennes -
L'électrification de l'automobile à marche forcée complique les perspectives de ces constructeurs sur un marché déjà morose.
Plusieurs d'entre eux, comme Mercedes et Renault, ont demandé une révision à la baisse des normes d'émissions de CO2, qui les forceront début 2025 à vendre plus d'électriques.
Carlos Tavares voit les choses différemment, après avoir contesté pendant longtemps une transition "dogmatique" vers le 100% électrique en 2035.
"Tout le monde connaît les règles depuis longtemps, tout le monde a eu le temps de se préparer, et donc maintenant on fait la course", a-t-il lancé en septembre dans un entretien à l'AFP.
Entre deux avions, ce passionné de voitures anciennes fréquente en effet les pistes de courses historiques une dizaine de fois par an.
Le dirigeant a précisé jeudi vouloir "contribuer à la résolution du problème" du réchauffement climatique, pour ses quatre petits-enfants, tout en protégeant la "liberté de mouvement" des citoyens dans leurs voitures.
Et pour qu'elles soient moins cher, il faut toujours produire moins cher, en mettant la pression sur ses salariés comme sur ses fournisseurs.
Les salariés sont régulièrement encouragés à partir, au gré des plans de suppressions de postes. Parallèlement, le groupe franco-italo-américain mise toujours plus sur des pays à bas coûts, comme le Brésil, le Maroc ou la Turquie, pour fabriquer ses voitures.
Plusieurs syndicats dénoncent ses méthodes et des grèves menacent en Italie et aux Etats-Unis.
"Il est normal que tout le corps social de l'entreprise se mobilise pour réduire ses coûts", a répondu Carlos Tavares jeudi. "Le management de cette entreprise n'a pas peur d’être impopulaire."
Passé par le lycée français de Lisbonne, ce centralien a lancé sa carrière chez Renault, avant de quitter son poste de numéro deux en 2013, muselé par le tout-puissant PDG de l'époque, Carlos Ghosn.
En 2014, il prend la direction du groupe PSA, aux abois, victime de la crise qui avait fait chuter le marché européen des voitures neuves. PSA est sauvé de justesse de la faillite par l'arrivée au capital de l'Etat français et du constructeur chinois Dongfeng.
Le dirigeant a indiqué jeudi qu'il pourrait prendre sa retraite à la fin de son premier mandat en janvier 2026, et sa succession doit bientôt être évoquée dans le groupe.
"Si vous questionnez mon épouse, elle dira que c'est une exigence de sa part. Je suis un bon époux", a souligné jeudi M. Tavares, qui vit entre la France et le Portugal, où il possède des vignes et un garage pour voitures anciennes.
E.Paulino--PC